L’Italie pour le développement du dialogue interculturel
avec le monde islamique
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ROME - Le développement du dialogue interculturel et inter-religieux entre l’Italie et les pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a été mis en valeur par le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi.
"Nous voulons réitérer notre plus profond respect et notre engagement pour le dialogue avec les communautés musulmanes : un principe qui sous-tend la politique étrangère italienne", a souligné M. Terzi lors du traditionnel Iftar qu’il a offert mardi soir, à Rome, aux ambassadeurs des pays membres de l’OCI accrédités en Italie, au chef de mission de la Ligue des Etats arabes et aux représentants des communautés italiennes musulmans.
"Je tiens à vous présenter tous mes v£ux les plus chaleureux pour ce Ramadhan Moubarak. Je suis heureux de poursuivre et de renouveler la tradition de la réunion du Ramadhan avec vous", a-t-il dit aux invités, affirmant que cet Iftar "n’est pas juste une habitude, mais est un témoignage de la proximité de l’Italie avec vos pays, vos communautés et à tous les musulmans".
Le chef de la diplomatie italienne a estimé par ailleurs, qu’"en raison de la proximité géographique, les liens historiques et culturels, les flux commerciaux intenses, la complémentarité entre nos économies, les Italiens ont développé au cours des siècles, de bonnes amitiés avec les peuples de religion musulmane". Il a dans ce cadre rejeté "tout contraste" entre les sociétés qui se partagent des responsabilités et des destins communs, en allusion aux peuples musulmans et non musulmans dans la région de la Méditerranée, estimant que toute instabilité qui affecte les pays de la rive sud du bassin méditerranéen, se répercute sur ceux de l’autre rive.
"Il n’ y a jamais eu d’opposition entre les religions ou les civilisations, mais entre des gens qui veulent la paix et les extrémistes qui la refusent", a indiqué Terzi, appelant à "agir avec détermination pour empêcher que l’extrémisme prévale sur la modération et le dialogue".
Evoquant la pratique de la religion musulmane en italien, le chef de la diplomatie italienne a assuré qu’elle y était "librement professée", et ses valeurs fondamentales "scrupuleusement protégées". Pour le ministre italien, "ceux qui prétendent que l’islam est incompatible avec la culture pluraliste, ont eu une réponse éloquente avec le bon déroulement des élections en Tunisie, en Egypte et en Libye, qui a démontré la pleine compatibilité de l’islam avec les principes de la démocratie moderne".
Terzi, qui a rappelé la condamnation par les pays musulmans des attentats terroristes perpétrés contre des minorités religieuses, a relevé que "même si elles ne sont pas soumises à des menaces directes et violentes, les minorités religieuses peuvent être victimes de graves discriminations".
Dans ce contexte, il a estimé qu’il pouvait "aussi arriver que les communautés religieuses, bien que n’étant pas formellement discriminées par la loi, doivent composer avec un climat d’hostilité sociale, avec les préjugés qui sont parfois ressentis par les communautés musulmanes dans certains pays européens".
Dans cet esprit, il a préconisé que "les membres modérés de nos sociétés doivent travailler encore plus dur pour éviter que les différences de croyance soient exploitées par des mouvements extrémistes", jugeant "important de se favoriser les contacts au sein des sociétés civiles pour surmonter ces obstacles".
Dans ce sens, il a fait part de son "appréciation" de l’action de l’Organisation islamique pour la coopération économique (OICE) visant à "soutenir le dialogue et la solidarité entre les peuples", relevant les "résultats significatifs" produits par la convergence des pays européens avec l’OICE.
Dans ce contexte, il a saisi cette opportunité pour annoncer l’organisation, le 27 septembre prochain à New York, en marge de la prochaine session de l’Assemblée générale de l’ONU, un séminaire sur "La société civile et l’éducation aux droits de l’homme comme un moyen de promotion et la diffusion de la tolérance religieuse", que les initiateurs voudraient qu’il soit "un événement mondial et inter-religieux".
"Ce sera l’occasion de lancer conjointement un encouragement fort à la communauté internationale à intensifier les efforts communs des gouvernements et de la société civile pour protéger la liberté de religion et de protéger les minorités religieuses", a-t-il ajouté.APS
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patrick le berrigaud
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