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Patrick le Berrigaud

vendredi 23 décembre 2011

Le Président algérien Mr Abdelaziz Bouteflika pluralité sans précédent




Magharebia.com

L'Algérie invitera des observateurs internationaux lors des élections


Le Président algérien a promis une "pluralité sans précédent" lors du prochain scrutin parlementaire.
Par Walid Ramzi pour Magharebia à Alger

L'Algérie invitera les Nations unies, l'Union européenne, l'Union africaine, la Ligue arabe et d'autres organisations internationales à venir contrôler les élections législatives prévues au printemps prochain, a annoncé le Président Abdelaziz Bouteflika aux législateurs le week-end dernier.
"J'attends avec impatience les prochaines élections législatives, qui se tiendront dans un contexte de pluralisme sans précédent", a déclaré dimanche 18 décembre le chef de l'Etat.
Le gouvernement autorisera la participation de nouveaux partis politiques et il lancera une campagne médiatique de grande envergure concernant ce scrutin parlementaire, a déclaré Bouteflika. Ces élections seront suivies d'une révision de la constitution, conformément auxréformes en Algérie promises au mois d'avril dernier, a-t-il ajouté.
Bouteflika a ordonné la levée de l'interdiction de nouveaux partis qui avait été instaurée en 1999. Il a chargé le ministère de l'Intérieur d'étudier les dossiers des nouvelles formations politiques, pour leur permettre de participer au prochain vote.
Le ministère de l'Intérieur attend la fin de la session parlementaire d'automne et l'adoption par le Conseil constitutionnel des nouvelles dispositions régissant les lois d'adhésion pour pouvoir travailler à l'étude des dossiers des nouveaux partis politiques, a annoncé le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia.
Il a prédit qu'un certain nombre de ces partis pourront participer aux élections législatives programmées durant les quinze premiers jours de mai.
Face aux critiques avancées par les leaders de partis, les autorités algériennes sont poussées à prouver la sincérité de leurs intentions d'avancer sur la voie des réformes démocratiques. Certains responsables politiques affirment en effet que les réformes annoncées par Bouteflika ne sont pas à la mesure des aspirations populaires.
Les réactions à cette annonce ont été variées dans les partis politiques, allant de l'enthousiasme au scepticisme. Certains ont affirmé que des abus avaient déjà été signalés dans le passé malgré la présence d'observateurs internationaux.
Le Rassemblement national démocratique (RND), dont le secrétaire général dirige le gouvernement actuel, a exprimé sa satisfaction face aux décisions prises sur ces projets de réforme.
Inviter des observateurs internationaux est "un engagement de loyauté et de détermination de la part de l'Etat, qui vient confirmer la transparence totale de ce processus", selon ce parti.
Mais pour le secrétaire général du mouvement Ennahda, Fatah Rabei, les promesses ne sont pas suffisantes.
"Les vraies garanties, ce sont la création d'une commission indépendante pour réguler les élections, le changement du gouvernement actuel et son remplacement par un personnel à la fois neutre et compétent", dit-il.
Le parti Ahd 54 a fait savoir dans un communiqué que l'invitation lancée à des observateurs internationaux lors du scrutin améliorera la transparence du scrutin, dès lors que le droit de circuler librement leur sera garanti.
Pour sa part, le Rassemblement pour la culture et la démocratie, dans l'opposition, a qualifié les engagements du chef de l'Etat de "peu sérieux"."L'invitation lancée à des observateurs internationaux intervient en-dehors des normes internationales adoptées par l'Union européenne, par exemple, qui prévoit la présence d'observateurs six mois avant la date des élections de manière à contrôler les listes électorales, la bon utilisation des moyens de l'Etat et le choix des sites où ils seront déployés", a déclaré Mohsen Belabbes, porte-parole du parti.
La présence d'observateurs internationaux est une formalité, car ils ne seront pas en mesure de contrôler 53 000 bureaux de vote, a estimé pour sa part le secrétaire général du Mouvement pour la société de la paix (MSP), Bouguerra Soltani.
"Nous avons demandé que soient pénalisés les faussaires, l'autorisation donnée aux partis politiques et aux candidats de procéder à des contrôles à l'improviste et l'étendue de la surveillance judiciaire", a-t-il dit.
"La crédibilité des élections résulte de la crédibilité du processus, pas de la présence d'observateurs internationaux", a-t-il ajouté.

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