Plaidoyer pour la mise en place d’un mécanisme
d’application de la Convention des droits
de personnes handicapées
d’application de la Convention des droits
de personnes handicapées
JOURNEE INTERNATIONALE DES PERSONNES HANDICAPEES
ALGER - La Commission nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH) a plaidé dimanche à Alger pour la mise en place d’un mécanisme nationale de concertation sur l’application de la Convention internationale des droits des personnes handicapées.
"La Commission nationale souligne l’impératif de mise en place d’un mécanisme national de concertation, associant tous les acteurs et tous les intervenants autour des personnes handicapées", a indiqué le secrétaire général de la commission, Abdelouahab Merdjana.
Le responsable de la CNCPPDH s’exprimait lors des travaux d’un séminaire de vulgarisation de la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées.
M. Merdjana s’est notamment appuyé sur l’article 33 de cette Convention internationale qui prévoit la mise en place d’un mécanisme de suivi de l’application au niveau nationale.
Cet outil d’application constituerai un cadre regroupant, en réseau, les différents acteurs et partenaires concernés ainsi que ceux activant pour la promotion et la protection des droits des personnes handicapées.
Dans ce contexte, M. Merdjana s’est félicité du lancement de l’enquête nationale sur le handicap en Algérie, estimant que cette action vient au bon moment et devrait faire connaître ses résultats à l’ensemble des partenaires concernés.
Les données chiffrées attendues de cette enquête, a-t-il poursuivi, sont de nature à "garantir la qualité et l’ampleur des actions à entreprendre au service des personnes handicapées".
Sur un autre volet, il a relevé que pour la CNCPPDH l’intégration sociale passe surtout par la consécration du droit à l’éducation, à la formation professionnelle et à l’apprentissage, au travail. Des facteurs qui sont à même d’"améliorer sensiblement l’accessibilité des lieux publics aux personnes handicapées".
A cet titre, la Commission a tenu à souligner que la question de l’accessibilité "ne devrait souffrir aucune approche de type approximatif mais reposer sur une large concertation des acteurs concernés et des compétences nécessaires".
L’accessibilité, devrait, également, reposer, selon M. Merdjana, sur la base d’actions programmées, budgétisées et qui font l’objet d’un contrôle approprié avant la mise en service des voies et des moyens de circulation ou encore des moyens de travail ou des équipements de formation.
"La Commission nationale entend faire de la question des personnes handicapées une de ses préoccupations majeures, non en raison d’une quelconque sensibilité de type caritatif mais bien en raison de l’impératif de redonner citoyenneté et dignité à une frange vulnérable de la société", a affirmé M. Merdjana.
Pour sa part, la présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées, Atika El Mammeri, a mis l’accent sur "la nécessité de mobiliser des compétences et des experts" au côté des pouvoirs publics et des partenaires (mouvement associatif) afin de renforcer les actions en cours visant la mise en œuvre de cette convention internationale.
Mme. El Mammeri a, dans cet ordre d’idées, proposé l’élaboration d’une stratégie nationale accompagnée d’un calendrier pour chaque programme d’application à l’effet d’être à jours dans la mise en œuvre de cette Convention internationale.
De son côté, Fatiha Merah experte auprès du comité des droits des personnes handicapées siégeant à Genève, a annoncé que l’Algérie présentera en 2012 son rapport Etat-parties sur l’application de la Convention des droits des personnes handicapées.
Les pays concernés, rappelle-t-on, sont tenus de présenter leurs rapports Etat-parties sur l’application de cette Convention internationale trois ans après la ratification. L’Algérie avait ratifié ce document en 2009.
Evoquant la volonté politique et les efforts consentis par l’Algérie pour la prise en charge des personnes handicapées, Mme Merah a estimé que l’handicapé, en Algérie, "n’est pas abandonné". Toutefois, a-t-elle conclu, "il reste encore des choses à faire".APS
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