Crise financière en Europe : sombres perspectives à l’Ouest
ALGER- Les mauvaises nouvelle se suivent et se ressemblent pour les milieux financiers européens avec l’abaissement mercredi de ’’stable’’ à ’’négative’’ de la perspective du Fonds européen de stabilité financière (FESF) par l’agence de notation moody’s, alors qu’à l’Est la bourrasque arrive à grande vitesse.
Dans la zone euro, c’est pratiquement le temps des mauvaises nouvelles, et tous les milieux de la finance et de la politique sont sur le ’’qui vive’’, dans une extrême expectative à la suite d’une cascade d’annonces financières menaçant la belle sérénité financière de l’UE.
La réévaluation de la note de la FESF "suit les récents changements de perspectives opérés par Moody’s sur les notes d’Etats de la zone euro qui sont des garants du FESF", a indiqué dans un communiqué l’agence.
Lundi, Moody’s a abaissé de "stable à négative" la perspective pour l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg, trois pays notés "triple A", en raison de "l’incertitude croissante" dans la zone euro et la "forte probabilité" que de nouvelles aides aux pays en difficulté soient nécessaires.
Moody’s a toutefois indiqué mardi qu’elle maintenait le triple A accordé au FESF, estimant que le Fonds continuerait de bénéficier de "la garantie pleine et entière des pays membres de la zone euro, notés AAA", la meilleure note possible.
Mis en place en 2010 pour venir en aide aux pays en difficulté financière, le Fonds lève de l’argent sur les marchés avec une garantie apportée par les Etats de la zone euro proportionnellement à leur participation dans le capital de la Banque centrale européenne.
L’hiver financier dans l’Europe de l’Ouest a, fatalement, atteint l’est du continent où les effets de la crise financière de la zone euro commencent à fissurer les économies des pays de l’Est.
Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), la crise de la zone euro a des conséquences encore plus négatives que prévu pour les pays d’Europe de l’est et d’Asie centrale. Pour 2012, la Berd a abaissé ses prévisions de croissance pour ces pays.
"Les retombées négatives de la crise de la zone euro s’étendent à l’est", écrit la banque dans la dernière édition de ses prévisions économiques.
La Berd intervient dans une trentaine de pays en transition qui vont de l’Europe centrale à l’Asie centrale et de la Baltique au Bosphore. Elle table désormais sur une croissance globale dans sa zone d’intervention limitée à 2,7% cette année, contre 4,6% en 2011. Elle prévoyait encore une progression de 3,1% pour 2012 en mai, lors de sa dernière estimation.
Les prévisions de croissance pour ces pays ont également été revues à la baisse pour 2013, à +3,2%, contre 3,7% prévus en mai dernier. C’est la Russie qui ’’trinque’’le plus. Son horizon s’est particulièrement assombri, et l’économie russe ne devrait croître que de 3,1% cette année (contre une prévision de 4,2% en mai) et 3,3% l’an prochain (contre 4,3%).
La crise dans la zone euro a un effet négatif sur la demande en matières premières et donc sur les prix, ce qui pèse sur les pays exportateurs comme la Russie, souligne en effet la Berd.
Certains pays d’Afrique du nord sont également affectés par la situation en Europe, même si ce sont surtout les incertitudes politiques et le manque de confiance des investisseurs qui posent problème dans cette région, ajoute-t-elle.
Les dernières projections de la Berd incluent quatre pays d’Afrique du Nord et arabes : Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie, auxquels elle étend ses opérations cette année.APS
Financial crisis in Europe in July 2012
الأزمة المالية في أوروبا في يوليو 2012
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patrick le berrigaud
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