Présidence chypriote
Du Nord au Sud. Le 1er juillet, la présidence tournante de l'Union européenne passe du Danemark à Chypre. Les objectifs des six mois à venir sont ambitieux : négociations du cadre financier pluriannuel 2014-2020 et dimension sociale.
Les six eurodéputés chypriotes, élus au Parlement européen, partagent leur vision des défis qui attendent Nicosie, à la tête de la présidence tournante de l'UE. Son slogan ? "Vers une meilleure Europe.".
Pour Ioannis Kasoulides, eurodéputé et vice-président du Parti populaire (PPE), outre les discussions sur le budget, il va être nécessaire de négocier la réforme de la PAC, la question de la gestion équitable des ressources énergétiques, une politique d'asile commune et une stratégie maritime intégrée. "En collaboration étroite avec la Haute Représentante de la politique étrangère de l'UE, Catherine Ashton, le Service Européen d'Action Extérieure (SEAE) et la Commission, la présidence chypriote devra prêter une attention particulière à sa politique étrangère et particulièrement au processus de démocratisation et de stabilisation des pays ayant participé au Printemps arabe."
Selon Eleni Theocharous, membre du Parti populaire européen (PPE), les négociations sur le nouveau budget 2014-2020 dominera l'agenda européen ces six prochains mois. "Ce n'est certes pas une tâche aisée mais le budget sera le grand pari de la présidence chypriote pour devenir un élément européen moteur".
Aux yeux d'Antigoni Papadopoulou, qui travaille pour le groupe des Socialistes & démocrates (S&D), "le thème le plus important concernera les négociations autour du cadre budgétaire, l'objectif étant de clôturer la phase de négociations d'ici la fin de l'année." Mais Papadopoulou souligne également trois autres objectifs phares : "le développement durable, la croissance et la bonne gouvernance économique, et une Europe plus proche de ses citoyens, et de ses proches voisins."
Pour son homologue au sein du S&D, Kyriakos Mavronikolas, "résoudre la crise financière et maintenir l'unité de la zone Euro est notre première priorité. Ensuite, nous plancherons sur les négociations concernant le budget pluriannuel." Sans oublier la gouvernance économique, la compétitivité des PME et un système d'asile européen commun. "Gérer les affaires européennes durant six mois est une expérience formidable. Le poids international de l'UE donne à Chypre beaucoup de responsabilité et va renforcer sa voix et consolider sa position internationale."
Takis Hadjigeorgiou, le vice-président de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL), considère quant à lui qu'appartenir à l'un des plus petits Etats de l'UE est un défi et une chance pour Chypre. "Au vu de la crise économique que traverse l'Europe, la présidence chypriote entend promouvoir une Europe plus sensible qui agit selon le principe de solidarité. Une Europe plus amicale, humaine et progressistes envers ses citoyens."
Concernant les discussions sur cadre financier pluriannuel, son collègue Kyriacos Triantaphyllides (GUE/NGL) juge que "la présidence chypriote peut jouer le rôle d'un médiateur entre les différents intérêts exprimés par les Etats membres dans les différentes politiques européennes comme la PAC et le Fonds de cohésion. Cette approche devrait conduire à un consensus entre les gouvernements et avoir un effet positif pour trouver des solutions à la crise," a t-il ajouté.
Parlement Européen Actualité
REF. : 20120618STO47112
radio web Europe
patrick le berrigaud
Cypriot president social Europe 2012
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