Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

lundi 30 juillet 2012

Mr Robert Ichord Deputy Assistant Secretary ressources énergétiques juillet 2012


Les USA veulent conquérir leur indépendance énergétique

Gaz de schiste, une révolution silencieuse, l’arme de l’innovation technologique

Robert Ichord, qui dirige le Bureau des ressources énergétiques, créé récemment par la nouvelle administration avec la fonction de Deputy Assistant Secretary, se rappelle de la première grande expérience dans les énergies renouvelables.

Il avait lancé le premier projet de centrale solaire aux Etats-Unis à la fin des années 1970, lorsqu’il était collaborateur du président Jimmy Carter. L’expérience n’a pas eu de suite, nous explique-t-il. Et pour cause, en 1986, les prix du pétrole chutent, et le coût des énergies renouvelables était trop élevé.
«On m’a reproché d’avoir fait perdre de l’argent au Trésor public», nous confie-t-il en souriant. Il est vrai qu’à l’époque, en quelques années, les prix étaient passés de 40 dollars le baril de pétrole à 7 dollars, et le projet, qui paraissait stratégique pour les USA, devenait trop coûteux pour le marché de l’électricité.
C’est sous la présidence de Jimmy Carter, arrivé au pouvoir en 1979, que les USA avaient créé un ministère de l’Energie au début des années 1980. Et après la révolution iranienne, et sous l’effet conjugué de la guerre entre l’Irak et l’Iran, les prix du pétrole avaient atteint 40 dollars. Ils ont été multipliés par environ 3 entre 1978 et 1981, de 13 dollars environ à 40.
Mais en 1986, les prix chutèrent à environ 7 dollars le baril, surtout après le recul de la demande dans les pays développés, la lutte pour les parts de marché entre l’Arabie Saoudite et l’Iran et l’arrivée de la production de la mer du Nord.
Malgré la révolution des gaz de schiste, les Américains restent modestes devant le succès et envisagent de développer davantage leur bouquet énergétique, y compris en développant les énergies renouvelables même si les prix du gaz ont baissé considérablement.
En fait, les Etats-Unis visent en réalité à gagner leur indépendance énergétique et surtout à ne plus dépendre des approvisionnements à partir de régions instables comme le Moyen-Orient. C’est le principal objectif de la politique actuelle. Pour cela, ils disposent d’une arme efficace, l’innovation technologique.Selon un fonctionnaire du département d’Etat, l’Arabie Saoudite n’a pas été très contente d’apprendre que les USA vont diminuer leurs importations de pétrole et qu’ils ont tracé un programme sur le long terme afin d’assurer leur indépendance énergétiques.
Un grand bouquet énergétique
Si on se réfère aux capacités que peut procurer le taux d’ensoleillement aux Etats-Unis pour l’utilisation de l’énergie solaire, et si on analyse la révolution faite dans le secteur des énergies non conventionnelles  avec le gaz de schiste et l’élargissement des nouvelles technologies au pétrole non conventionnel, en plus des autres potentialités en matière d’énergie éolienne, de géothermie et de biomasse, les objectifs tracés par l’Administration d’ici 2030 risquent de bouleverser les marchés énergétiques vu que les USA sont le plus grand consommateur d’énergie au monde et qu’ils importent une grande partie de cette énergie.
Dans son quatrième discours sur l’Union, prononcé en janvier dernier, le président Obama avait rappelé cette évolution et les résultats qu’elle avait donnés en déclarant : «Nous avons un approvisionnement de gaz naturel qui peut nous durer près de 100 ans. Et mon Administration prendra chaque mesure possible pour développer en toute sécurité cette énergie.
Des experts estiment que cela procurera plus de 600 000 emplois à la fin de la décennie», tout en n’omettant pas de faire référence aux critiques que suscitent la fracturation hydraulique et l’utilisation de produits chimiques par les producteurs.
Le président s’est engagé dans la transparence, notamment quand il s’agit de forages situés dans les terres publiques qui sont sous contrôle de l’Administration fédérale.
«Et j’exige que toutes les entreprises qui forent pour du gaz sur les terres publiques divulguent les produits chimiques qu’elles utilisent. Notre Amérique développera cette ressource sans risquer la santé et la sécurité de nos concitoyens», a-t-il affirmé.
Les résultats obtenus dans la production de gaz naturel ont poussé l’Administration à donner beaucoup de permis d’exploration pour augmenter la production de pétrole et c’est ce qui a fait dire au président Obama dans ce même discours : «Nulle part ailleurs se trouve une promesse d’innovation plus grande que dans la fabrication américaine d’énergie. Au cours des trois dernières années, nous avons ouvert des centaines de milliers d’hectares à l’exploration pétrolière et de gaz naturel.»
«La production américaine de pétrole est plus élevée qu’elle ne l’a été en huit ans. Oui, huit ans. Et ce n’est pas tout : l’an dernier, nous avons moins dépendu du pétrole étranger que pendant les 16 dernières années.»
Dans ce même sillage, Obama a lancé l’exploration offshore à grande échelle en déclarant : «Et j’ordonne ce soir à mon Administration d’ouvrir l’accès à plus de 75% de nos ressources potentielles de pétrole et de gaz au large des côtes.»
La révolution réalisée dans le secteur du gaz naturel a donné un grand élan au secteur de l’énergie aux Etats-Unis et, cette fois-ci, les USA sont en train de mettre en place un grand bouquet énergétique afin d’obtenir leur indépendance en matière d’approvisionnements.            
Liès Sahar EL WATAN

Mr Deputy Assistant Secretary Robert Ichord energy resources

السيد نائب مساعد وزير روبرت Ichord موارد الطاقة
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