Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mardi 13 décembre 2011

Société générale Algerie se porte bien


La filiale algérienne de Société Générale se porte bien mieux que le groupe international. Le nouveau Président de son directoire, M. Pierre Boursot , Société Générale Algérie, annonçait la semaine dernière un objectif de 150 agences d’ici 2015. Mais surtout une profitabilité en hausse de SGA. Une nouvelle illustration du dynamisme et des ambitions en hausse de la banque portée par l’augmentation  récente de  ses ressources  et les perspectives d’un marché algérien particulièrement porteur pour l’ensemble des banques privées.


Société Générale Algérie (SGA)  revendique aujourd’hui la  place de 1ère banque privée algérienne avec plus de 300 000 clients. La filiale  de la banque française a annoncé cet été  des engagements tous secteurs confondus de plus de 220 milliards de dinars (2,2 milliards d’euros) et un bénéfice de 3,4 milliards de dinars (34 millions d’euros) en 2010, en forte progression par rapport aux 2,4 milliards de dinars enregistrés en 2009 . Les dirigeants   de SGA ne perdent aucune occasion de préciser que  les fonds propres  de la banque dépassent largement le montant du minimum légal  et sont actuellement proches de 20 milliards de dinars ( 200 millions d’euros) ajoutant que la totalité des bénéfices réalisés  sont réinvestis en Algérie.

Dans ce contexte de croissance accélérée, le dernier rapport annuel de la banque annonce 63 agences opérationnelles à fin 2010 et des rythmes d’ouvertures d’une  dizaine d’agences par an au cours des dernières années. Comme la plupart des  banques privées,  SGA se plaint  cependant des freins «  exogènes » imposés au développement de son réseau  par la Banque d’Algérie. Le PDG sortant de la Société générale, Gérald Lacaze, en avait fait l’un de ses chevaux de bataille  et déclarait encore cette année: « Nous avons actuellement plus d’une dizaine d’agences qui attendent leur agrément par la Banque d’Algérie, les délais de délivrance de ces autorisations restent pour nous une source de frustration et un frein au développement rapide de notre activité. » Des déclarations publiques qui lui avaient d’ailleurs valu, nous dit-on,une convocation à la villa Joly (siège de la banque d’Algérie).

Le commerce extérieur et la clientèle professionnelle

L’interdiction du crédit à la consommation et du crédit automobile  au début du mois de septembre 2009 n’est plus qu’un mauvais souvenir.  Le personnel dédié à ces opérations  a été réaffecté vers le crédit au professions libérales et aux artisans et commerçants ainsi qu’aux petites PME, nouveaux créneaux porteurs identifiés dans le but de rentabiliser un réseau d’agences qui va continuer de croître à un rythme soutenu. L’effort de la banque  dans ce domaine et  son succès relatif repose sur un meilleur encadrement  et une meilleure prise en charge de la clientèle.  Pierre Boursot précisait voici quelques jours «  Nous avons déjà développé une clientèle de prés de 21000 professionnels qui comporte  plus de 5400 PME et de prés de 15000 artisans, commerçants ou membres de professions libérales. L’extension de notre activité dans ce domaine est une de nos priorités».

Anticiper le reproche d’écrémage du marché

Bien que ses dirigeants  s’en défendent,  ainsi que le faisait encore voici quelques jours Pierre Boursot , la  rentabilité  de la banque est aussi assurée par   Le financement des opérations d’un commerce extérieur toujours aussi florissant et dont  les mesures adoptées par le gouvernement dans le cadre de la LFC 2009 ont  d’ailleurs fait l’un des piliers de la profitabilité  des banques privées qui  réaliseraient  dans ce domaine plus d’un tiers de part de marché. Une performance qui est attribuée  à la célérité qui caractérise l’exécution des opérations ainsi qu’à des tarifs très compétitifs.

Les dirigeants de SGA  s’efforcent également  d’aller au devant d’éventuelles  accusations d’ « écrémage » du marché en soulignant, conformément aux souhaits exprimés par les autorités financières du pays, l’engagement de leur banque aux cotés des investisseurs qu’elle ambitionne d’accompagner en développant notamment les financements spécialisés.
 MAGHREB EMERGENT

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