Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
L’option solaire en marche en Algérie
Jeudi 22 mars 2012
En lançant une politique des Energies Renouvelables en 2011 et en amorçant une dynamique d’énergie verte, notre pays, bien que très en retard dans ce domaine, veut se préparer à l’après-pétrole surtout que les spécialistes ont prévenu que les ressources fossiles sont une source qui commence à se tarir. Le débat, organisé, hier, au Forum d’El Moudjahid, a porté justement sur la vision des pouvoirs publics qui s’appuie sur une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisables comme le solaire et leur utilisation pour diversifier les sources d’énergie et préparer l’Algérie de demain.
Au moment où tous les regards sont rivés vers la Corée où doit se dérouler le sommet mondial sur l’Energie nucléaire, M. Yahia Zane, président de l’Association nationale des agronomes et directeur d’Energia Algérie, un Salon prévu au mois de juin à Alger, a présenté, hier, une conférence intitulée « les Energies Renouvelables et le Développement Durable ». Et à juste titre, il a rappelé que les énergies renouvelables constituent l’alternative. Pour le conférencier, l’Algérie a fait le choix de s’engager dans une nouvelle ère énergétique durable car le problème n’est pas de sortir de la dépendance des hydrocarbures, mais que les énergies fossiles sont en voie de disparition. M. Zane, a indiqué qu’actuellement les énergies renouvelables ne représentent que 0,1 %. Ce qui est en soit insignifiant. Au chapitre objectif, les besoins en électricité en 2030 seront couverts à 40 % par les énergies renouvelables.
Pour rappel, le Programme national de développement des énergies renouvelables prévoit une production de 22.000 MW d’électricité de source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter pour les 20 prochaines années. Les énergies renouvelables considérées comme une énergie propre sont aussi un secteur créateur d’emploi. On parle de possibilité de création de 100.000 postes d’emploi dans la production nationale d’électricité et 100.000 autres emplois dans l’exportation. Quant aux atouts, notre pays avec son potentiel énergétique solaire dépasse les 5 milliards GWh/an, une moyenne annuelle de la durée d’ensoleillement variant de 2.550 heures dans le Nord à 3.600 heures dans le Sahara avec une capacité respective de 1.700 à 2.650 Kwh/m2/an, dispose d’atouts en mesure de convaincre les meilleurs partenaires. Pour M. Zane, les pouvoirs publics sont aujourd’hui appelés à "passer à l’action pour le concrétiser" à travers, entre autres, la promulgation des textes d’application relatifs, en particulier, à la gestion du fonds des énergies renouvelables et les modalités de connexion des unités de production d’électricité au réseau national de distribution.
Nora Chergui, El Moudjahid
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