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50 ans d’énergie
Lundi 2 juillet 2012
Sonatrach et Sonelgaz, marquent l’évolution du secteur de l’énergie postindépendance. Ce sont deux entreprises etatiques qui ont été mises à contribution dans la reconstruction du pays, après le recouvrement de sa souveraineté. Elles se sont fondamentalement métamorphosées, au fil des années.
Sonatrach, dotée de peu de moyens, à sa création, avec de faibles capacités de production, développe aujourd’hui des activités à l’international. Elle a aussi foré son premier puits de gaz de schiste. Sonelgaz, elle, évoluait avec un simple statut de société d’Etat, s’intéresse actuellement au renouvelable. Un évènement majeur a marqué le secteur de l’énergie : la nationalisation des hydrocarbures qui a été décidée le 24 février 1971, cela a donné du « punch » aux employés des deux entreprises, appelées à relever le défi dans un domaine vierge après le départ des colons. La nationalisation a créé un nouveau cadre dans lequel devrait s’exercer désormais l’activité des sociétés étrangères en matière de recherche et d’exploration des hydrocarbures en Algérie. C’est une décision historique. Elle a permis de déclencher le processus de développement économique et social du pays. Dans le cadre de cette décision stratégique, Sonatrach a récupéré tous les intérêts miniers liés aux gisements de gaz naturel ainsi que tous les intérêts détenus dans les sociétés de transport d’hydrocarbures. La volonté de l’Algérie de récupérer ses richesses naturelles et d’assurer pleinement le contrôle de leur exploitation n’était pas du tout du goût des multinationales. Les mesures annoncées le 24 février 1971 avaient été précédées d’autres de même nature : acquisition par Sonatrach du réseau de distribution de BP Algérie ; transfert des intérêts des sociétés Esso Standards Algérie, Esso Africa et Esso Saharienne ; transfert à Sonatrach des intérêts de toute nature des sociétés filiales ou établissements connus sous la raison sociale, le sigle ou la dénomination de Mobil ; transfert des intérêts détenus par Electricité et Gaz d’Algérie à la société Sohra. Sonatrach, une fois les différends avec les étrangers réglés, va poursuivre son développement. De nouvelles méthodes de gestion ont été introduites et de jeunes cadres l’ont intégrée. L’IAP reste l’une des structures de formation les plus connues. Il a toutefois changé de statut juridique en 2006 et transformé en société par actions dénommée : Algerian Petroleum Institute (IAP-Spa). Un statut qui allait changer, par la suite. La législation pétrolière a également beaucoup évolué ces dernières années. L’assise juridique mise en place en 2005 a été fortement chahutée par le patronat, les syndicats et partis politiques. Elle a été adoptée au final. Ce nouveau cadre juridique n’a cependant pas permis d’attirer des investisseurs potentiels, dans le pétrole comme dans le gaz. Il faudrait le modifier ? C’est ce que projette de faire le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Ce denier parle d’un réaménagement d’ordre fiscal. Yousfi veut aussi intéresser les entreprises étrangères au gaz de schiste, le non conventionnel développé également par d’autres pays.
Le groupe Sonelgaz n’est plus lui dans le statut d’il y quarante trois ans. La Sonelgaz est, aujourd’hui, une holding, organisée en filiales autonomes, ramifiée, qui veut développer des activités à l’international, dans le renouvelable et investir énormément. Les investissements engagés par le Groupe Sonelgaz en 2011 ont avoisiné les trois milliards de dollars, essentiellement financés par des ressources externes. Les crédits bancaires ont couvert à 55,8% (120,1 milliards de dinars) le financement de ce programme d’investissement estimé à 215,4 milliards de dinars, contre 90 milliards dinars assurés par les fonds propres du Groupe (41,8%), tandis que la participation de la clientèle s’élève à 4,7 milliards de dinars (2,2%). La part des dotations de l’Etat demeure, quant à elle, minime avec un apport de 600 millions de dinars (0,3%). En outre, le niveau exceptionnel d’autofinancement (90 milliards dinars) est dû dans une large mesure aux remboursements par l’Etat de 59,9 milliards de dinars au titre du précompte TVA, à son soutien pour la facturation des wilayas du Sud et au préfinancement des programmes publics à hauteur de 23,9 milliards de dinars. La Sonelgaz accuse des déficits mais fait avec ce dont elle dispose. Malgré les assurances qu’elle fournit, le pays n’arrive toujours pas à s’éloigner du spectre des délestages, notamment ces dernières années. La société est conduite à produire davantage d’électricité. Une quinzaine de centrales électriques de Sonelgaz et d’autres producteurs entreront en production d’ici 2015.
Ce plan prévoit essentiellement la réalisation de la dorsale de 400 kV qui reliera le Nord au Sud, et une deuxième dorsale (400 kV) Grand sud. Avec la mise en service de la dorsale électrique de 400 kV reliant la wilaya d’El Tarf à l’Espagne via le Maroc, le pays devrait dépasser les difficultés de délestage. L’entreprise a mis également en avant des programmes publics d’électrification et de distribution de gaz naturel. Sonelgaz ambitionne aussi de jouer un rôle majeur dans le développement du solaire industriel et semi-industriel en Algérie et dans la région du Maghreb. Elle a déjà signé un accord avec la société Desertec, avec laquelle elle veut développer des projets dans le renouvelable.
Youcef Salami, La Tribune
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