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Patrick le Berrigaud

lundi 21 janvier 2013

Algerie APRUE maîtrise de l’énergie Mr Kamel Dali 2013



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Portail Algérien des ENERGIES RENOUVELABLES  

Des mesures incitatives

 existent pour la maîtrise de l’énergie

Lundi 21 janvier 2013
Alger Hebdo : Quelles sont les missions de l’APRUE ?
Kamel Dali Directeur des projets à l’APRUE : Elle oeuvre à la maîtrise de l’énergie qui couvre l’ensemble des mesures et des actions mises en oeuvre en vue de l’utilisation rationnelle de l’énergie, du développement des énergies renouvelables et de la réduction de l’impact du système énergétique sur l’environnement. Nous visons l’économie d’énergie mais sans remettre en cause le confort du citoyen. Notre agence existe depuis 1986 et elle est sous tutelle du ministère de l’Energie et des Mines.
Quels sont les moyens permettant une réelle économie d’énergie ?
Ces mesures commencent dès la conception de la maison. Une maison bien orientée capte le maximum d’énergie en hiver et le minimum en été. Le choix des matériaux est aussi important. Les murs construits en double cloison avec un bon isolant empêchent les déperditions d’énergie. Le double vitrage au niveau des fenêtres est un autre élément qui renforce les performances des maisons économes. Il faut diminuer la consommation de l’énergie pour que celle que produit Sonelgaz suffise, sinon, on ne peut échapper aux délestages.
Comment intervenez-vous pour diminuer cette consommation d’énergie ?
Nous menons des campagnes pour sensibiliser les gens à avoir des comportements responsables. Ce sont parfois des gestes anodins qui permettent de réelles économies. Pourquoi par exemple laisser les lampes allumées dans une chambre vide. L’utilisation du réfrigérateur doit être intelligente : il ne faut pas y entreposer des produits trop chauds et l’ouvrir souvent. Il est conseillé aussi de mettre en marche la machine à laver quand on a 5 kilos de linge. Il est nécessaire d’attendre qu’il y ait assez de linge à laver. Le lavage à 30 degrés est le mieux indiqué car les lessives actuelles sont performantes à cette température.
Mais là, vous n’évoquez que le rôle des citoyens pour la diminution de la consommation. Et le rôle des pouvoirs publics ?]

Croyez-moi, des mesures incitatives et attractives existent mais le citoyen les ignore souvent. Les lampes à basse consommation ont été vendues à des prix symboliques. Des mesures incitatives ont été prises aussi. Je citerai entre autres la défiscalisation des panneaux photovoltaïques. Les chauffe-eau solaires sont subventionnés et les installations individuelles encouragées.
Toujours concernant les mesures incitatives, dans les prochains mois, nous allons lancer une campagne pour l’installation des fenêtres à double vitrage. Dans un premier temps, cette opération touchera les écoles, les hôpitaux et les bâtiments de l’administration publique. 50% du surcoût sera pris en charge par l’Etat.
Vous voyez que les pouvoirs publics ne sont pas restés les bras croisés, mais ils activent pour changer les habitudes des citoyens qu’ils incitent à opter pour des gestes responsables et des constructions adaptées pour consommer le moins d’énergie possible.
Vous disiez que ce sont les climatiseurs qui sont les plus énergivores...]
Effectivement. Durant les 3 mois de l’été les climatiseurs sont en marche quasiment 24h sur 24 dans certaines maisons. Comme les citoyens sont peu formés à l’économie d’énergie, ces appareils fonctionnent au maximum de leur capacité. Pourtant une différence de 10 degrés entre l’intérieur et l’extérieur est largement suffisante pour ressentir de la fraîcheur.
Quand le climatiseur est allumé, il ne faut pas laisser les portes ouvertes car cela engendre une surconsommation d’électricité. Durant l’été nous atteignons des pics de consommation importants, ce qui pousse souvent la SONELGAZ à opérer des délestages. Une consommation intelligente peut réduire de manière significative la consommation électrique.
Ya-t-il des mesures pour diminuer la consommation induite par les climatiseurs ?
La climatisation au gaz est une bonne option. Les équipements nécessaires à ce genre d’installation bénéficient d’un taux de taxe douanière bonifié (5%) mais cela ne semble pas encore intéresser les citoyens qui préfèrent les climatiseurs qui nécessitent peu d’entretien.
Avez-vous d’autres projets ?
Oui ! Nous venons de signer un contrat avec l’OPGI qui va réaliser 600 logements peu gourmands en énergie dans 11 wilayas. 80% du surcoût engendré par le choix de cette option seront pris en charge par l’Etat. Il s’agit pour nous de démontrer que dans un logement bien construit, il est possible de réaliser des économies non négligeables.
Etes-vous satisfaits des résultats obtenus jusqu’à présent ?
Je dirai plutôt oui, même si beaucoup reste à faire. Il faut changer les mentalités des Algériens avant tout. L’électricité ne pourra pas être toujours tarifée aux citoyens à un prix subventionné. ll faut donc que chacun réagisse. Cela sera bientôt indispensable car les économies réalisés en matière de consommation électrique seront un plus pour les ménages qui verront ainsi leur pouvoir d’achat augmenter.
Interview de M. Kamel Dali, Directeur des projets à l’APRUE réalisé par Prp D. A. Alger Hebdo

patrick le berrigaud
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