Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

lundi 12 septembre 2011

Banque d’Algérie communiqué réserves de change algériennes 2011

La Banque d’Algérie a indiqué ce lundi 12 septembre que les réserves de change algériennes ont atteint 173,91 milliards de dollars à la fin juin, confirmant ainsi un chiffre publié par TSA dès le 27 juillet . « L'encours des réserves de changes de l'Algérie s'élève à 173,91 milliards équivalent dollars à fin juin 2011 », a déclaré le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci lors d'une conférence sur les principales évolutions monétaires et financières au premier
semestre 2011.

Ce chiffre constitue un record depuis l’indépendance du pays. Les réserves de change, obtenues grâce aux exportations d’hydrocarbures, sont en hausse 17,6 % sur une année. Depuis le début de l’année, elles sont en hausse de 12 % (18,63 milliards de dollars supplémentaires). L’Algérie est ainsi le 13e pays au monde le plus riche en terme de réserves de change. Elle est le deuxième pays arabe après l’Arabie Saoudite (485,48 milliards de dollars). Ce montant - qui n’inclut pas les réserves en or - représente 123,5 % du PIB du pays.
Comme le montre sa communication sur leur montant, la Banque d’Algérie gère les réserves de change de manière très opaque. On sait seulement qu’une bonne partie de cette somme issue des exportations d’hydrocarbures est placée dans des bons du Trésor américain. Un placement qui s’effectue à perte. Le rendement « réel » – indexé sur l'inflation – des obligations du Trésor américain ne cesse en effet de décroître tendanciellement (de 10 % au milieu des années 80 à moins de 4 % en 2000). Il a même été négatif au plus fort de la crise économique mondiale entre 2008 et 2009 (-2 %). Après une reprise en 2009 (+6 %), ce rendement est reparti à la baisse à partir de 2010. Aujourd'hui, il est tout simplement égal à zéro.
Malgré les appels des experts, le gouvernement algérien refuse de modifier sa stratégie de placement des réserves de change à l’étranger. Frileux, le gouvernement Ouyahia n’a toujours pas doté l’Algérie d’un fonds souverain pour permettre des prises de participation dans des entreprises à l’étranger. A titre de comparaison, le Qatar, grand pays producteur de gaz, ne possède que 18,72 milliards de dollars de réserves de change. Mais le pays, grâce à son fonds souverain détient aujourd’hui un portefeuille d’actifs de plusieurs dizaines de milliards de dollars en Europe, en Asie et aux États‑Unis.tsa
 

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