EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES AU BASTION 23
Un regard neuf sur le Japon
Un travail artistique qui ne veut point servir de support documentaire pour une quelconque réalité. C’est une tentative de présenter les nouvelles réalités ainsi que les différentes manières de regarder le monde à “une époque où les gens sont coincés entre les exigences contradictoires de la mondialisation et du pluralisme (…).”
Jadis, la photographie était un moyen d’immortaliser une action, un moment dans la vie… Quelques années plus tard, ces instantanés permettent de faire vivre la mémoire, personnelle d’une part, collective d’autre part. Avec l’avancée technologique, elle est considérée “comme un média qui enregistre avec précision à la réalité ". C’est dans cette optique que l’ambassade du Japon à Alger organise, depuis dimanche, à 15h, au Palais des Raïs (Bastion 23), une exposition de photographies intitulée “Counter-photography - Japan’s artists today”, qui nous vient directement du Musée d’art de Shoto, et dont le commissaire est Yuri Mitsuda.
Un ensemble d’images réalisées par de grands artistes du pays du Soleil levant, à travers lesquelles le Japon est décortiqué sous un nouvel angle. Dans son allocution, l’ambassadeur du Japon a déclaré qu’“on parle souvent de la différence entre la photo et la peinture.” Et d’ajouter : “La photo est un simple moyen d’imprimer ou reproduire une vision exactement telle qu’elle est en réalité, tandis que la peinture est un art que le peintre crée en ajoutant une âme à la scène qu’il a vue.” Avec cette exposition, le clivage entre la photo et la peinture est flou, voire ambigu. Toutes les pièces ainsi que le patio du Palais 18 sont ornées de photographies qui sont l’œuvre de pas moins d’une dizaine de photographes, à l’image de Miho Akoika, Eikkoh Hosoe, Akiko Sugiyama, Kazuo Katase, Hiroko Inoue, Tomoaki Ishihara… Des œuvres qui rompent avec l’idée classique de cet art. Ce ne sont plus des geishas ou autres femmes au visage fardé vêtues du traditionnel kimono, ni des maisons ou des jardins fleuris…, qui ont tant fait la réputation de ce pays. Ce sont plutôt des instants volés, fixés à jamais par l’objectif de ces artistes. Ils livrent, à travers leur travail, outre le côté artistique, un regard, une vision de leur pays. Ils tentent -et c’est réussi- d’introduire, non pas par petites doses, cette approche de la réalité à travers l’art de la photographie. Une approche moderne, faisant fi des règles préétablies. Une cassure radicale, mais qui n’a aucune incidence sur la structure, ni la beauté de l’œuvre. L'exposition est divisée en deux sections, selon une thématique précise correspondant au choix des artistes, aux disciplines, et à l’approche du sujet. La première, appelée “Pour distiller : un autre aspect” ; le visiteur, surtout celui qui a un regard averti, découvre que l'intention des artistes est d'extraire l'essentiel -comprendre l’esprit ou l’âme de l'objet (le sujet représenté)- que ce soit une plante, une pierre ou autres, mettant à nu une autre dimension du sujet, qui va en parallèle à l’approche. Quant à la seconde section, intitulée “Pour inverser : une autre relation”, les auteurs des photographies “adoptent une approche plus sociale.” En effet, les œuvres de cette partie explorent notre relation avec soi, avec les autres, d’une part. D’autre part, c’est également la relation qu’a le citoyen avec son pays. En termes plus clairs, ces œuvres représentent une tentative de dépeindre les relations humaines, les relations des gens, et ce, selon une perspective entièrement nouvelle. Pour rappel, cette exposition entre dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire des relations algéro-japonaises, coïncidant avec le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. Par : Amine IDJER
Jadis, la photographie était un moyen d’immortaliser une action, un moment dans la vie… Quelques années plus tard, ces instantanés permettent de faire vivre la mémoire, personnelle d’une part, collective d’autre part. Avec l’avancée technologique, elle est considérée “comme un média qui enregistre avec précision à la réalité ". C’est dans cette optique que l’ambassade du Japon à Alger organise, depuis dimanche, à 15h, au Palais des Raïs (Bastion 23), une exposition de photographies intitulée “Counter-photography - Japan’s artists today”, qui nous vient directement du Musée d’art de Shoto, et dont le commissaire est Yuri Mitsuda.
Un ensemble d’images réalisées par de grands artistes du pays du Soleil levant, à travers lesquelles le Japon est décortiqué sous un nouvel angle. Dans son allocution, l’ambassadeur du Japon a déclaré qu’“on parle souvent de la différence entre la photo et la peinture.” Et d’ajouter : “La photo est un simple moyen d’imprimer ou reproduire une vision exactement telle qu’elle est en réalité, tandis que la peinture est un art que le peintre crée en ajoutant une âme à la scène qu’il a vue.” Avec cette exposition, le clivage entre la photo et la peinture est flou, voire ambigu. Toutes les pièces ainsi que le patio du Palais 18 sont ornées de photographies qui sont l’œuvre de pas moins d’une dizaine de photographes, à l’image de Miho Akoika, Eikkoh Hosoe, Akiko Sugiyama, Kazuo Katase, Hiroko Inoue, Tomoaki Ishihara… Des œuvres qui rompent avec l’idée classique de cet art. Ce ne sont plus des geishas ou autres femmes au visage fardé vêtues du traditionnel kimono, ni des maisons ou des jardins fleuris…, qui ont tant fait la réputation de ce pays. Ce sont plutôt des instants volés, fixés à jamais par l’objectif de ces artistes. Ils livrent, à travers leur travail, outre le côté artistique, un regard, une vision de leur pays. Ils tentent -et c’est réussi- d’introduire, non pas par petites doses, cette approche de la réalité à travers l’art de la photographie. Une approche moderne, faisant fi des règles préétablies. Une cassure radicale, mais qui n’a aucune incidence sur la structure, ni la beauté de l’œuvre. L'exposition est divisée en deux sections, selon une thématique précise correspondant au choix des artistes, aux disciplines, et à l’approche du sujet. La première, appelée “Pour distiller : un autre aspect” ; le visiteur, surtout celui qui a un regard averti, découvre que l'intention des artistes est d'extraire l'essentiel -comprendre l’esprit ou l’âme de l'objet (le sujet représenté)- que ce soit une plante, une pierre ou autres, mettant à nu une autre dimension du sujet, qui va en parallèle à l’approche. Quant à la seconde section, intitulée “Pour inverser : une autre relation”, les auteurs des photographies “adoptent une approche plus sociale.” En effet, les œuvres de cette partie explorent notre relation avec soi, avec les autres, d’une part. D’autre part, c’est également la relation qu’a le citoyen avec son pays. En termes plus clairs, ces œuvres représentent une tentative de dépeindre les relations humaines, les relations des gens, et ce, selon une perspective entièrement nouvelle. Pour rappel, cette exposition entre dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire des relations algéro-japonaises, coïncidant avec le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. Par : Amine IDJER
LIBERTE
“Counter-photography-Japan’s artists today”, exposition de photographies organisée par l’ambassade du Japon à Alger, jusqu’à fin février 2012 au Palais des Raïs (Bastion 23)
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