Promotion de la micro-entreprise : L’expérience algérienne commence à faire référence
L’expérience algérienne dans le domaine de la micro-entreprise commence déjà à faire office de référence parmi les pays du pourtour méditerranéen.L’expérience algérienne dans le domaine de la micro-entreprise commence déjà à faire office de référence parmi les pays du pourtour méditerranéen. Les bénéficiaires de la micro-finance y sont de plus en plus nombreux, dans le cadre des différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics en vue de stimuler la création d'emplois en Algérie.Le secteur participe à la création de milliers d’emplois directs permanents et de plusieurs milliers d’emplois indirects. Les premiers résul- tats obtenus sont satisfaisants. Les banques comptent parmi les acteurs de cette réussite et des efforts entrepris qui ont permis d’obtenir de nombreux succès. En tout cas, certains spécialistes affirment que les choses ne sont plus ce qu’elles étaient, en termes de spécialisation géographique, de réseau d’implantation urbain et rural, de formation, d’acquisition d’expertise, d’encadrement… Les banques locales, certains organismes internationaux et nombre de pays partenaires ont été aussi à l’origine du développement de la micro-entreprise et du micro-crédit en Algérie. Ils ont offert leur appui, leur expertise et même leur soutien financier, à l’instar de l’UE et du PNUD. La promotion de ce secteur en Algérie a eu un impact positif indéniable sur les conditions de vie des bénéficiaires, voire même des localités où ils se sont installés. Bien que la promotion de ce domaine, en particulier, ne puisse pas constituer la seule solution dans la lutte contre la pauvreté ni la solution providentielle du développement social intégré et durable, il n’en demeure pas moins vrai que la micro-entreprise peut occuper une place non négligeable dans l’auto-promotion d’une frange particulière de la société, à savoir les femmes et les jeunes, en particulier. En effet, en tant que moyen de financement d’activités génératrices de revenus et d’assistance des micro-entrepreneurs, le micro-crédit peut améliorer les conditions de vie de milliers de citoyens. «En donnant accès aux populations défavorisées au micro-crédit, on renforce leurs capacités à accroître leur revenu en favorisant leur participation à l’économie nationale. C’est compte tenu du succès et de l’engouement enregistrés ces dernières années de la part des jeunes promoteurs que des mesures ont été prises en juillet 2008 par le gouvernement en vue de faciliter l'octroi du crédit aux jeunes désirant créer des entreprises dans le cadre des dispositifs ANSEJ et autres. Cette situation a fait que les banques ont augmenté le nombre et le montant des crédits alloués dans ce cadre et de varier leur contribution au financement de l'économie. Sur instruction du Président de la République, le gouvernement avait décidé début 2011 de nouvelles mesures facilitant le financement des projets pour les jeunes. Ces mesures portaient, notamment, sur la hausse du plafond des crédits et celui de l'âge d'éligibilité des porteurs de projets. La forte progression des crédits accordés aux micro-entreprises s'explique également par la réduction, depuis juillet 2008, des taux d'intérêt sur les crédits octroyés dans le cadre de ces dispositifs et par l'augmentation de la durée de remboursement du crédit et l'importance de l'apport de la banque dans le financement des projets. «Dans le cadre du dispositif ANSEJ, l'apport du promoteur n'est que de 1% lorsque le coût du projet est inférieur ou égal à 5 millions de DA et de 2 % lorsque le montant global de l'investissement est supérieur à 5 millions de DA et inférieur ou égal à 10 millions de DA. Le pays doit préparer une stratégie nationale qui réponde non seulement aux enjeux actuels du secteur de la micro-entreprise, mais également à la problématique globale du développement social. Ainsi, la micro-finance constitue désormais un vecteur de développement social. Le secteur du micro-crédit cible majoritairement les femmes et les jeunes et est perçu comme une solution pour résorber le chômage des diplômés en Algérie. Ainsi, avec l’augmentation des financements, censée simplifier les procédures et faciliter l’obtention du financement… toutes ces mesures ne peuvent être que bénéfiques. Aider le plus grand nombre de jeunes à créer leurs propres emplois, à défaut d’en trouver un sur le marché est une bonne alternative. Tout cela serait parfait si la pérennité des emplois créés etait assurée. Mais les difficultés rencontrées par les promoteurs des projets sont nombreuses, d’où peut-être la nécessité de remédier à ces difficultés, en commençant par le dysfonctionnement entre la quantité et la qualité des projets.Farid B.EL MOUDJAHID
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