Stefan Füle à “LIBERTE”
“Relations Algérie-UE : un partenariat de longue durée”
Par : Mr Stephan Füle (*)Stefan Füle est à Alger aujourd’hui pour une visite de deux jours au cours de laquelle il aura des entretiens avec des responsables algériens. À cette occasion, il nous livre sa vision des relations entre l’Algérie et l’Union européenne. Contribution.
Les évènements historiques qui se déroulent en Afrique du Nord et au Moyen-Orient depuis 2011 ont conduit à la mise en place d'une nouvelle approche politique entre les deux rives de la Méditerranée. Une approche qui nous permet de construire un partenariat plus égalitaire, plus respectueux des caractéristiques de chacun des partenaires, mais également plus sensible au respect des aspirations légitimes des peuples.
Dans ce contexte, l’Union européenne s'est interrogée sur la manière de répondre aux demandes des populations qui se sont manifestées d’une manière si claire, tout en s'assurant que notre politique étrangère ne soit plus écartelée entre la défense de nos intérêts et la promotion de nos valeurs.
L’Union européenne a revu sa politique de voisinage pour mettre un accent plus fort sur :
1- le soutien à la transformation démocratique ;
2- le partenariat avec les personnes et notamment la société civile ;
3- la croissance économique durable et inclusive avec l'objectif d’offrir davantage d’appui politique et matériel aux partenaires qui s’engagent dans de véritables réformes et souhaitent une coopération plus approfondie avec l’Union européenne.
Depuis ma dernière visite en Algérie en mai 2011, les relations entre l'Algérie et l'Union européenne ont connu d'importants progrès. Le dialogue politique a été plus intense, avec notamment la mise en place et la tenue de la première réunion du sous-comité “Dialogue politique, sécurité et droits de l’Homme”. En outre, l’Algérie a décidé de participer à la politique européenne de voisinage renouvelée et un accord de coopération en matière scientifique sera signé dans les prochains jours. C’est dans ce cadre positif que j’entame ma troisième visite de travail en Algérie les 19 et 20 mars prochains (aujourd’hui et demain, ndlr).
À court terme, j'espère que nous pourrons trouver un accord sur deux dossiers en suspens, à savoir les négociations sur le démantèlement tarifaire et sur le protocole d'entente en manière énergétique. Par ailleurs, l’Union européenne suit avec attention les réformes législatives en cours en Algérie et exprime le vœu que leur mise en œuvre permette une consolidation effective de la démocratie et de l’État de droit, selon les intentions exprimées par le président Bouteflika et par de très nombreux citoyens algériens.
Dans ce contexte, l’invitation que l’Algérie a adressée à l’Union européenne pour déployer une mission d’observation électorale à l’occasion du scrutin du 10 mai prochain est un fait nouveau et important. C'est une marque d'engagement et de confiance. À l'instar des récentes élections en Tunisie et au Maroc, je formule le vœu que le peuple algérien puisse pleinement et en toute liberté exprimer sa voix à l'occasion du prochain scrutin. Je suis certain que l'Union européenne poursuivra le travail de renforcement de nos relations avec les autorités légitimes issues de ces élections.
La négociation du plan d’action Algérie-Union européenne sera également un événement important de nos relations au cours des prochains mois. Ce plan d'action permettra d'identifier un nombre limité d'objectifs mutuellement agréés sur lesquels se concentrera notre coopération. Ces objectifs peuvent inclure la lutte contre la corruption et le trafic de drogue, la consolidation de l’État de droit, la mobilité des personnes ou la mise à niveau des entreprises. Ce plan d'action n'aura toute sa pertinence et sa légitimité que s’il est le résultat d’un travail de consultation permettant à la société civile élargie, y compris les hommes d'affaires, les syndicats et les universitaires, de faire valoir ses points de vue.
Enfin, à l'instar de notre expérience collective européenne, je suis persuadé que davantage d’intégration économique et de coopération entre les pays du Maghreb produirait des effets bénéfiques en termes d’opportunités, d'emploi et de croissance économique. L'Algérie a joué un rôle positif ces derniers mois dans l’intensification du dialogue avec le Maroc. Sa prospérité et sa sécurité aux frontières gagneraient du renforcement du dialogue politique et de la mise en place d'une véritable dynamique d'intégration.
Bien entendu, l’Union européenne n’est pas l’acteur principal dans le dossier de l'intégration maghrébine. Ceci relève de la responsabilité des peuples et de leurs dirigeants. L'Union européenne est prête à répondre positivement à toute demande d’appui ou de partage d’expériences avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et tous les acteurs de ce Maghreb qui a démontré sa détermination à saisir son destin en main et qui a étonné le monde.
Les évènements historiques qui se déroulent en Afrique du Nord et au Moyen-Orient depuis 2011 ont conduit à la mise en place d'une nouvelle approche politique entre les deux rives de la Méditerranée. Une approche qui nous permet de construire un partenariat plus égalitaire, plus respectueux des caractéristiques de chacun des partenaires, mais également plus sensible au respect des aspirations légitimes des peuples.
Dans ce contexte, l’Union européenne s'est interrogée sur la manière de répondre aux demandes des populations qui se sont manifestées d’une manière si claire, tout en s'assurant que notre politique étrangère ne soit plus écartelée entre la défense de nos intérêts et la promotion de nos valeurs.
L’Union européenne a revu sa politique de voisinage pour mettre un accent plus fort sur :
1- le soutien à la transformation démocratique ;
2- le partenariat avec les personnes et notamment la société civile ;
3- la croissance économique durable et inclusive avec l'objectif d’offrir davantage d’appui politique et matériel aux partenaires qui s’engagent dans de véritables réformes et souhaitent une coopération plus approfondie avec l’Union européenne.
Depuis ma dernière visite en Algérie en mai 2011, les relations entre l'Algérie et l'Union européenne ont connu d'importants progrès. Le dialogue politique a été plus intense, avec notamment la mise en place et la tenue de la première réunion du sous-comité “Dialogue politique, sécurité et droits de l’Homme”. En outre, l’Algérie a décidé de participer à la politique européenne de voisinage renouvelée et un accord de coopération en matière scientifique sera signé dans les prochains jours. C’est dans ce cadre positif que j’entame ma troisième visite de travail en Algérie les 19 et 20 mars prochains (aujourd’hui et demain, ndlr).
À court terme, j'espère que nous pourrons trouver un accord sur deux dossiers en suspens, à savoir les négociations sur le démantèlement tarifaire et sur le protocole d'entente en manière énergétique. Par ailleurs, l’Union européenne suit avec attention les réformes législatives en cours en Algérie et exprime le vœu que leur mise en œuvre permette une consolidation effective de la démocratie et de l’État de droit, selon les intentions exprimées par le président Bouteflika et par de très nombreux citoyens algériens.
Dans ce contexte, l’invitation que l’Algérie a adressée à l’Union européenne pour déployer une mission d’observation électorale à l’occasion du scrutin du 10 mai prochain est un fait nouveau et important. C'est une marque d'engagement et de confiance. À l'instar des récentes élections en Tunisie et au Maroc, je formule le vœu que le peuple algérien puisse pleinement et en toute liberté exprimer sa voix à l'occasion du prochain scrutin. Je suis certain que l'Union européenne poursuivra le travail de renforcement de nos relations avec les autorités légitimes issues de ces élections.
La négociation du plan d’action Algérie-Union européenne sera également un événement important de nos relations au cours des prochains mois. Ce plan d'action permettra d'identifier un nombre limité d'objectifs mutuellement agréés sur lesquels se concentrera notre coopération. Ces objectifs peuvent inclure la lutte contre la corruption et le trafic de drogue, la consolidation de l’État de droit, la mobilité des personnes ou la mise à niveau des entreprises. Ce plan d'action n'aura toute sa pertinence et sa légitimité que s’il est le résultat d’un travail de consultation permettant à la société civile élargie, y compris les hommes d'affaires, les syndicats et les universitaires, de faire valoir ses points de vue.
Enfin, à l'instar de notre expérience collective européenne, je suis persuadé que davantage d’intégration économique et de coopération entre les pays du Maghreb produirait des effets bénéfiques en termes d’opportunités, d'emploi et de croissance économique. L'Algérie a joué un rôle positif ces derniers mois dans l’intensification du dialogue avec le Maroc. Sa prospérité et sa sécurité aux frontières gagneraient du renforcement du dialogue politique et de la mise en place d'une véritable dynamique d'intégration.
Bien entendu, l’Union européenne n’est pas l’acteur principal dans le dossier de l'intégration maghrébine. Ceci relève de la responsabilité des peuples et de leurs dirigeants. L'Union européenne est prête à répondre positivement à toute demande d’appui ou de partage d’expériences avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et tous les acteurs de ce Maghreb qui a démontré sa détermination à saisir son destin en main et qui a étonné le monde.
LIBERTE S. F.
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(*) Stephane Füle est commissaire chargé de l'Élargissement et de la Politique européenne de voisinage
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