Colloque France-Maghreb sur la transplantation d’organes les 23 et 24 mars à Nice
PARIS - Un colloque France-Maghreb sur la transplantation d’organes, de tissus et de cellules se tiendra les 23 et 24 mars à Nice pour débattre de nouvelles actions de développement de ce segment de la médecine, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.
Selon l’Agence française de la biomédecine, ce 5ème colloque "La greffe au Maghreb : quelles perspectives ?" permettra de faire le point sur l’évolution de cette activité dont la greffe (rénale notamment) qui, soutient-on, en plus d’améliorer considérablement la vie des patients, pourrait à long terme diviser par cinq le coût lié à la prise en charge de la dialyse.
Face à cet enjeu de santé publique majeur, les interventions s’articuleront autour des perspectives de développement de l’activité de prélèvement et de greffe dans trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) avec lesquels l’Agence a établi, depuis 10 ans, des liens et mis en place des programmes de coopération.
Selon les organisateurs, cette coopération a pour but de développer la greffe grâce à la mise en place d’un cadre réglementaire et éthique, à la formation médico-technique, et à l’organisation de l’activité au niveau de l’hôpital, au niveau régional et national. Elle repose sur des missions d’experts du prélèvement et de la greffe dans chacun des trois pays du Maghreb et sur l’accueil de professionnels de santé maghrébins dans les hôpitaux français.
Le colloque France-Maghreb est un temps d’échange où sont abordés les aspects organisationnels et les politiques de santé publique dans le domaine de la greffe, dans des contextes de ressources et/ou d’accès aux soins limités.
Selon Emmanuelle Prada-Bordenave, directrice de l’Agence de la biomédecine, cette coopération a permis d’obtenir des "avancées notables" dans les pays concernés, avec le démarrage d’une activité de greffe et de prélèvement dans chacun des pays. Ceci a été possible grâce à la formation d’équipes hospitalières et à la mise en place d’un encadrement législatif.
Cette coopération s’est matérialisée en Algérie par la réalisation de 133 greffes en 2011 à partir de donneurs vivants de rein, et la greffe de cornées avec 600 greffes la même année. Se félicitant de l’annonce par le ministère algérien de la santé de la mise sur pied d’une agence nationale de greffe, les professionnels français estiment que celle-ci va permettre une "avancée considérable" en organisant l’activité de prélèvement et de greffe au niveau national.APS
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