L’écrivaine Hadjer Kouidri présente son roman au Club des médias culturels : Le poids de la tradition
La journaliste et jeune romancière algérienne Hadjer kouidri était l’invitée du Club des médias culturels à la salle Atlas de Bab El Oued mercredi dernier pour la présentation de son roman « Nawres Bacha » qui lui a tout récemment valu l’obtention du deuxième prix « Tayeb Salah » qu’elle a décroché au Soudan.La journaliste et jeune romancière algérienne Hadjer kouidri était l’invitée du Club des médias culturels à la salle Atlas de Bab El Oued mercredi dernier pour la présentation de son roman « Nawres Bacha » qui lui a tout récemment valu l’obtention du deuxième prix « Tayeb Salah » qu’elle a décroché au Soudan.L’écrivaine qui a publié précédemment un autre roman intitulé Je m’appelle Ozendja, grâce auquel elle a décroché un prix en 2008 en Algérie, est une journaliste âgée de trente ans et originaire de Médéa dans la région de Ksar el Boukhari. Elle qui travaille depuis un certain temps dans la presse écrite comme responsable de la rubrique culturelle du journal El Fedjr, exerce à plein temps la fonction d’enseignante à l’Ecole supérieure de journalisme. Elle se découvre très tôt une vocation pour l’écriture romanesque en langue arabe dans sa forme moderne puisqu’elle veut mettre en avant les préoccupations des jeunes gens de sa génération. Pour ce nouveau roman qu’elle a envoyé par email à des maisons d’éditions arabes sans se soucier qu’il serait apprécié pour la qualité de son style et le choix du thème qu’elle propose à la lecture, c’est rapidement un succès. Le prix que décerne cette institution d’écrivains arabes qui est une distinction à l’échelle mondiale, lui est attribué dans une sélection qui regroupait plus de 350 auteurs. Le 17 février de cette année, elle se déplace alors dans un voyage qui la mènera jusqu’au Soudan pour recevoir son trophée inespéré des mains du représentant du président de la république soudanaise en empochant la coquette somme de 7000 dollars. Invitée par l’ONCI à la salle Atlas d’Alger elle évoquera les grandes lignes de cette fiction romanesque et quelques menus détails qui l’ont conduite à l’écriture de ce livre qui est en voie de publication. Elle parlera de l’écriture de ce roman historique — c’est du moins le contexte dans lequel est situé cette fiction romanesque — qui lui a nécessité des recherches laborieuses pour la collecte de documents des archives notamment des extraits de lettres envoyées par l’Algérie en France ou en Tunisie à l’époque ottomane. L’auteur installe ses personnages à la Casbah en 1800 sous le règne de Mustapha Bacha tout en décrivant la situation politique de l’époque avec en l’occurrence les rapports qu’entretenaient les autochtones et les Turcs avec les populations juives. Mais Nawres Bacha qui est une forme d’exutoire pour notre écrivaine qui veut exprimer ses idées d’émancipation, est surtout l’histoire d’une femme audacieuse qui mène une vie seule à la Casbah où elle rencontre l’hostilité de ses habitants. Loin des clichés que colporte la tradition des bouqualates qu’on attribue aux femmes algéroises, Hadjer Kouidri évoque dans ce roman la dure condition féminine et établi un parallèle avec celle des générations actuelles qui selon elle n’a guère changé d’un iota, le poids des traditions et des tabous constituants toujours un obstacle à la liberté des femmes qui restent soumises au diktat des hommes. Lynda Graba EL MOUDJAHID
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