Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

dimanche 12 août 2012

Diplomatie algérienne vertu Août 2012

L’efficacité de la diplomatie algérienne

L´évocation du nom de Lakhdar Brahimi comme envoyé spécial de l´Onu pour la Syrie est un hommage que la diplomatie algérienne peut légitimement revendiquer, pour les succès qu´elle a remportés, chaque fois qu´elle a été chargée par la communauté internationale de trouver des solutions à des cas de conflits les plus délicats où, comme c´est le cas, aujourd´hui,  ce rôle pourrait être confié à l´un de ses diplomates les plus chevronnés. L´Algérie a ainsi triomphé en réconciliant Saddam Hussein et le shah d´Iran dans les années 1970, ce qui a valu à feu Houari Boumediene la «Médaille d´Honneur» que l´ex-SG de l´Onu, Kurt Waldheim, est venu lui remettre à Alger. Les marchands de canons ont, hélas, encouragés les intérêts pétroliers qui sont à l´origine des deux guerres du Golfe, dont l´Irak et l´Iran paient le prix fort à ce jour.
A la même période, l’Algérie avait réussi à chasser le régime blanc d´apartheid de l´Onu et ouvrir grandes les portes de la reconnaissance internationale à la nouvelle Afrique du Sud. Elu Président de la République en 1999, sa première mission fut d´agir pour réconcilier l´Ethiopie et l´Erythrée, mettant fin à un conflit armée qui menaçait la stabilité dans la Corne de l´Afrique. Les exemples des règlements adroits des conflits régionaux, grâce au dynamisme de la diplomatie algérienne, ne se comptent plus. Parallèlement, bon nombre des diplomates algériens étaient sollicités pour agir dans les zones de conflits, en Afrique et dans le monde. Là encore, ces efforts ont été concluants.
 Ancien vice-président de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi avait réussi à réconcilier le Liban. Il est à ce titre l´artisan des historiques «Accords de Taëf» qui ont permis à ce pays arabe de mettre fin à la guerre civile, dans les années 1980, et de se donner les institutions politiques de sa stabilité et de son unité. Les Libanais témoignent qu´à chaque arrivée d´une mission de diplomates algériens à Beyrouth, les armes de taisaient, et «nous pouvions enfin dormir» (déclaration de Megda Roumi). Plusieurs missions des plus périlleuses lui ont été confiées depuis, de l´Afghanistan à l´Irak. 
L´éventuel choix de l´ancien ministre algérien des Affaires étrangères pour représenter l´Onu en Syrie est peut-être la carte gagnante que M. Ban Ki-moon a sortie pour poursuivre la mission de paix engagée par Kofi Annan qui a dû jeter l´éponge parce que les belligérants n´ont pas respecté les engagements pris de cesser la violence et d´appliquer l´accord qui porte son nom (le Plan Annan). Cet accord demande aujourd´hui à être actualisé  en raison du rapport de force militaire sur le terrain et de la nouvelle approche régionale et internationale équilibrée préconisée par la conférence de Téhéran en soutien aux efforts de l´Onu. C´est à cette approche que l´Algérie a œuvré dans le cadre de la Ligue arabe et des Nations unies. Celle-ci consistant à écarter toute intervention militaire en Syrie, contrairement à la Libye ou à la «solution à l´irakienne» qui seraient les pires des scénarios, selon les aveux même du président Barak Obama.
 Lakhdar Brahimi a des atouts en main. Il jouit de la confiance de Damas. Il jouit aussi de la confiance de tous les pays de la région, du Moyen-Orient et du Golfe. Son talent de diplomate membre du «Groupe des Elders (anciens)» et son expérience des dossiers les plus chauds font de lui le candidat le mieux placé à la tête de la périlleuse mission de l´Onu en Syrie. Pour que sa mission puisse réussir, il faudrait que les marchands de canons du « printemps arabe » jouent le jeu de la paix et de la sécurité internationale.
B. H.EL MOUDJAHID


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الجزائري الدبلوماسية في أغسطس 2012 تحت
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