Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

jeudi 4 octobre 2012

Consommation énergétique Algerie octobre 2012


Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES 

 Un nouveau modèle de consommation énergétique s’impoe en Algérie

Jeudi 4 octobre 2012
lors de son passage hier au Centre de Presse de DK News, M. Boukhelifa Khaled, un familier des dossiers relatifs à l’Energie, a évoqué la question du modèle de consommation énergétique.
L’Algérie a-t-elle un modèle de consommation énergétique ? Ce qui ressort en tout cas, c’est que le pays dispose d’un certain nombre de sources d’énergies, combustibles fossiles notamment qui s’amenuisent d’année en année, rappelle l’orateur, sans pouvoir dire quand le pic sera atteint.
Ce qui est sûr, c’est que l’exploitation deviendra de plus en plus difficile d’accès, ce qui posera problème d’autant que la consommation augmente à une vitesse exponentielle. Plus le temps avance, plus les difficultés augmenteront.
L’appel à d’autres sources d’énergie
Le modèle de consommation énergétique qui a été conçu par le Ministère de l’Energie fait appel à d’autres sources d’énergie, parmi elles, on retrouve les énergies renouvelables. La question de l’utilisation des énergies renouvelables n’est pourtant pas récente. Elle date de 1983, relève l’orateur.
M. Khaled Boukhelifa affirme que les énergies renouvelables ne sont pas concurrentes du gaz naturel. S’agissant d’économie d’énergie, la consommation est reconnue comme excessive, source de gaspillage même. Le citoyen a un grand rôle à jouer dans le domaine, de même que les pouvoirs publics, rôles destiné à la rationalisation de la consommation.
L’autre source d’énergie évoquée par M. Khaled Boukhelifa, fut le nucléaire. Il y a aussi les contraintes liées à la promotion de cette source d’énergie, sans compter les questions de sécurité, inévitables qui restent posées et que l’orateur a cru bon de rappeler.
25 ans entre la décision d’aller au nucléaire et la première centrale
Entre la décision prise et la première centrale, il y a un délai de 25 ans qui s’écoule généralement. Le charbon est la troisième source d’énergie évoquée par M. Khaled Boukhelifa. C’est une source qui revient chez nous, dit-il. Le problème, c’est qu’il s’agit d’une source d’énergie extrêmement polluante. Mais la technologie avance, note l’orateur. Ainsi, l’on parle d’électricité à base de charbon.
Ceci dit, pour noter qu’on sait quelles sont les énergies qui pourront venir à la rescousse. C’est une transition qui peut être assurée en tenant compte qu’elle nécessite de l’argent et de la technologie. Le Solaire, les panneaux photovoltaïques, ont été tout de même des questions soulevées par M. Khaled Boukhelifa.L’Algérie est importatrice de panneaux photovoltaïques et fait que l’utilisation du solaire coûte relativement cher à ce stade encore.
Le gaz de schiste fait débat
M. Boukhelifa revient alors à évoquer le gaz de schiste qui a toujours existé, mais la technologie pour son exploitation n’était pas prête. Depuis les choses ont changé, puisque les Etats-Unis sont devenus à travers l’exploitation de cette source d’énergie, autosuffisants. Ils peuvent songer à l’exporter à l’avenir.
Il s’agit d’une source d’énergie extrêmement polluante, dont l’éventuelle utilisation fait débat dans certains pays européens, en France notamment où la mobilisation citoyenne a fait reculer les partisans de l’exploitation de cette source d’énergie. C’est une source d’énergie qui nécessité l’utilisation de quantités d’eau importantes, et de produits chimiques, griefs suffisants pour fortifier la position des défenseurs de l’environnement.
L’Algérie pourrait disposer d’un grand potentiel en gaz de schiste évalué à trois fois les ressources actuelles en gaz, c’est-à-dire les ressources conventionnelles. L’Algérie semble favorable à l’exploitation et les raisons sont multiples pour cela.
La concurrence sur le GNL
La concurrence sur l’exportation en Europe du GNL se précise avec l’entrée sur le marché du Qatar notamment, en plus de la présence de fournisseurs traditionnels comme la Russie, la Norvège. M. Khaled Boukhelifa relève que la Pologne qui souhaite ne plus être dépendante du GNL russe se présente comme un cas à part en Europe parce qu’elle est favorable à l’exploitation du gaz de schiste, en négligeant les conséquences environnementales.
L’orateur évoque la tenue il y a quelques semaines d’un séminaire international à Oran, où toutes les expériences dans le monde ont été passées au crible. Il y a nécessité dans l’exploitation de cette source d’énergie, d’une coordination énergie-services de l’hydraulique. Certains experts affirment pourtant qu’il n’y a pas risque de contamination des nappes phréatiques.
De toute façon, l’exploitation du gaz de Schiste n’est pas pour demain. La Sonatrach pour se lancer dans l’exploitation doit disposer de la technologie. Elle doit avoir aussi un partenaire et évaluer les coûts. L’orateur souhaite qu’un débat s’ouvre. Le problème est dans la concertation chez nous sur beaucoup de questions, des sortes de Grenelle.
Cela étant, M. Khaled Boukhelifa relève que le secteur de l’énergie demeure extrêmement favorable au développement des sources d’énergies renouvelables. Dans le débat, l’orateur a tenu à répondre aux questions posées, sur l’utilisation du gasoil, dont l’Algérie souhaitait, il n’y a pas longtemps encore, arrêter l’importation parce qu’elle grevait le budget et qu’il s’agit d’une source d’énergie très polluante. L’orateur note que cette source devant les avancées technologiques était de moins en moins polluante.
Pour freiner l’importation ou la réduire, la technique est simple, il fallait tout simplement agir sur le prix. S’agissant de l’utilisation de l’essence sans plomb, dont il est ressenti une désaffection à son égard, M. Khaled Boukhelifa, relève qu’il s’agissait d’un produit dont la disponibilité n’était pas suffisante en tout cas, or aujourd’hui la disponibilité est là. L’essence sans plomb, c’est une question de coût.
L’orateur en réponse à la question des ressources humaines et des potentialités en matière de recherche, note que dans les années 80, l’Algérie a subi un véritable reflux avec un engineering et des centres de recherche qui avaient perdu de leur vitalité. M. Boukhelifa note, répondant à la question du développement des progrès réalisés par le secteur, que l’électrification touche aujourd’hui l’ensemble du pays, que le gaz naturel pose lui, problème parce qu’il est lié à une question du pouvoir d’achat pour le citoyen.
Certains préfèrent encore l’utilisation du butane. L’essentiel est de ne pas faire d’investissement qui pourront contribuer à faire augmenter les gaspillages, d’où rationalisation des investissements qui nécessitent en premier lieu de changer les comportements et la façon de penser.
Il y a une part de responsabilité de chacun dans la situation. Pour M. Boukhelifa, le gaz a encore un grand avenir devant lui, parce que les besoins augmentent de façons importantes. Les contrats sont de 62 milliards de dollars actuellement. L’orateur explique que face aux turbulences des marchés, il a été créé, l’Agence internationale de l’Energie, chargée d’assurer l’indépendance énergétique de l’Europe. L’intérêt sur le nucléaire s’est précisé comme cela, or le nucléaire pose des problèmes de sécurité particuliers.
L’Allemagne l’a abandonné, le Japon va dans la même direction. L’orateur relève que la société civile est particulièrement forte en Occident. Elle est particulièrement sensible aux problèmes d’environnement. S’agissant d’une question sur l’inflation des sources potentielles d’exploitation, l’on constate en effet depuis un certain nombre d’années, des effets d’annonce sur des découvertes de sites et de gisement, l’orateur note qu’il faut se méfier des effets d’annonce. Il y a l’exploration et le résultat de celle-ci qui s’avère très souvent extrêmement décevant.
On a dit que le gaz de schiste, prendrait 30% de parts de marché, on a également beaucoup spéculé sur l’importance dans le domaine énergétique et de ses réserves de la mer caspienne. Le résultat, c’est que beaucoup d’espoirs ont été déçus.
Tahar Mohamed Al Anouar, DzairNews
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patrick le berrigaud
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