Le secteur de la justice intègre les personnes vulnérables
dans tous ses projets (ministère)
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ALGER - Le secteur de la justice prend en compte désormais et intègre la frange sociale vulnérable dans tous ses projets et affaires, a affirmé la directrice générale de la modernisation au ministère de la Justice, Lynda Baraka.
Au-delà des programmes déjà réalisés pour faciliter l’accès à la justice aux personnes vulnérables (handicapés moteurs, malvoyants et malentendants), le secteur de la justice "s’efforce d’intégrer aujourd’hui cette frange sociale dans la gestion régulière de ses affaires et projets", a souligné Mme Baraka dans une déclaration à l’APS à la veille de la célébration de la journée internationale des personnes handicapées coïncidant avec le 3 décembre de chaque année.
Elle a expliqué que les infrastructures et équipements d’accueil spécifiques sont "désormais systématiquement prévus" dans les plans de réalisation de toutes les nouvelles juridictions. Les programmes de communication et tous les supports confondus, y compris le web, prennent également davantage en compte les catégories vulnérables de la population, a ajouté Mme Baraka. Elle a relevé que les programmes réalisés depuis 2008 et généralisés en 2011, ont permis de "rattraper le retard" dans la prise en charge de la facilitation de l’accès à la justice aux personnes vulnérables.
"Cette dimension est prise en charge dans tous les programmes futurs et dans les plans de toutes les futures juridictions", a assuré la directrice générale de la modernisation au ministère. Elle a rappelé à cette occasion que deux grands programmes de facilitation de l’accès à la justice pour les personnes vulnérables ont été tracés depuis 2008. Le premier consiste en la réalisation d’infrastructures et équipements d’accueil spécifiques, alors que le deuxième porte sur la communication et l’information ciblant les malentendants et les malvoyants.
Au titre du premier programme, des rampes d’accès ont été réalisées dans l’ensemble des 250 juridictions, (cours, tribunaux et annexes) à l’exception de quelques-unes dont les caractéristiques du bâti ou de localisation n’autorisaient pas ce type de réalisation. Les rampes ont été réalisées avec la collaboration des services de la protection civile, compétente en matière de normes de sécurité, mais aussi avec l’aide "étroite" des associations spécialisées qui ont été associées à la définition des cahiers des charges et à la validation des études préparatoires, a expliqué Mme Baraka.
Les aménagements ont concerné aussi des infirmeries de premiers secours ainsi que la mise en place d’équipements sanitaires adaptés aux handicapés moteurs dans les cours et tribunaux de chefs-lieux importants, dotés, en outre, d’imprimantes braille, dont une centaine ont été acquises en 2011 au bénéfice des personnes malvoyantes. Un guichet spécifique réservé aux handicapés moteurs et aux personnes malvoyantes et malentendantes, construit selon les normes qui permettent aux personnes handicapées moteurs de pouvoir communiquer avec leurs interlocuteurs, a également été aménagé dans toutes les juridictions du pays.
Mme Baraka a souligné que depuis la mise en place des commodités facilitant l’accès à la justice et la prise en charge des personnes vulnérables, ces dernières sont de plus en plus nombreuses à se présenter aux juridictions.
Quant au programme ciblant les malvoyants et malentendants, la directrice générale relève qu’une panoplie de supports électroniques a été réalisée, notamment des guides du justiciable en forme de CD et DVD, élaborés avec la collaboration des associations et distribués via le réseau associatif. Elle a ajouté que 250 greffiers ont été formés au langage gestuel et affectés aux guichets spécialisés (1 par juridiction), après avoir suivi un programme de recyclage qui vient d’être achevé.
Le secteur de la justice prend en charge aussi les analphabètes qui ne comprennent pas les procédures judiciaires, l’illettrisme étant considéré comme un handicap culturel, a indiqué Mme Baraka. Un manuel d’alphabétisation portant guide du justiciable, pour vulgariser les procédures judiciaires les plus courantes, a été conçu avec l’aide de pédagogues spécialisés et validé par les enseignants alphabétiseurs lors de trois séminaires régionaux (Oran, Alger et Constantine). Elle a précisé que le manuel qui a été édité en 20.000 exemplaires est enseigné depuis 2 ans dans les 30.000 classes d’alphabétisation animées par l’association Iqraâ qui a travaillé en étroite collaboration avec le ministère de la Justice à son élaboration.
La loi du 25 février 2009 relative à l’assistance judiciaire octroi de plein droit l’assistance judiciaire à la frange des handicapés au même titre que les veuves et filles célibataires de chouhada, les invalides de guerre, les mineurs parties en cause, les victimes de la traite des personnes et du trafic d’organes et les victimes du terrorisme.APS
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