Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

dimanche 1 janvier 2012

Algerie brevets d’invention de chercheurs algériens


Plus de 5000 brevets d’invention en attente de concrétisation en Algérie
ALGER - Plus de 5000 brevets d’invention de chercheurs algériens dans différents domaines, étaient en attente de concrétisation dans le monde de l’industrie, a révélé le directeur de la recherche scientifique et du développement technologique au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelhafid Aourag.
"Le nombre de brevets d’invention a atteint 5200 brevets en Algérie, ce qui dénote l’intérêt accordé aux chercheurs algériens à l’instar de leurs homologues dans le monde. Cependant, ces brevets sont restés lettres mortes, car n’ayant pas été concrétisés sur le terrain", a déploré M. Aourag. La mission du chercheur, a-t-il précisé, se termine lorsque ce dernier présente le prototype d’invention après avoir effectué une série de tests et d’expériences.
"Il incombe par la suite au ministère de l’Industrie de concrétiser l’invention sur le terrain, de fixer sa valeur et de l’exploiter en fonction de son importance pour l’industrie et l’économie nationales", a-t-il expliqué. Partant de ce principe, l’Etat doit prendre des risques d’investissement dans le domaine de l’invention et de l’innovation scientifiques et technologiques, a-t-il estimé.
"Cette entreprise hasardeuse, peut échouer au début, mais sera, nul doute, sanctionnée de succès lors des prochaines tentatives", a-t-il indiqué, estimant que "les pertes occasionnées seront récupérées à travers la prise en charge effective des inventions dans le monde de l’industrie.
Il a par ailleurs fait savoir que les banques algériennes manquent d’initiative en matière d’investissements scientifiques. Il a de ce fait appelé à "l’intégration des bureaux de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes et les autres dispositifs d’emploi dans les établissements universitaires afin qu’ils servent au mieux les projets d’invention, en général, et les recherches scientifiques appliquées, en particulier.
Il a expliqué que le financement des projets d’invention, contribuera à leur concrétisation, ce qui constituera un apport considérable pour l’industrie et l’économie nationales de même pour la création de postes d’emploi.
M. Aourag a ajouté que tous les projets financés par les agences de soutien à l’emploi de jeunes constituent "une valeur ajoutée" pour l’industrie et à l’économie nationales, car il s’agit de projets producteurs et transmetteurs de technologie au profit du pays".
M. Aourag a, dans ce contexte, rappelé le brevet d’invention algérien relatif à un vaccin pour animaux adopté récemment à l’échelle internationale, soulignant que ce vaccin "a prouvé son efficacité" dans le traitement de certaines maladies qui touchent les animaux. Il a, à cet effet, appelé les responsables de Saidal et les parties concernées en général à "s’intéresser à ce vaccin afin de le produire localement au lieu de l’importer de l’étranger".
Les expositions consacrées aux innovations demeurent pour les chercheurs algériens le meilleur espace pour faire connaître leurs travaux scientifiques et susciter l’attention des opérateurs économiques et des industriels susceptibles de prendre en charge leurs projets.
A l’occasion de l’ouverture de l’année universitaire 2011-2012 à Laghouat, une exposition a été organisée sur les travaux et les innovations de chercheurs universitaires algériens de différentes régions du pays. Parmi les travaux exposés figurent le projet de conception et de réalisation d’un hélicoptère-drone par des chercheurs de l’université de Blida, un détecteur de tsunami et un générateur électrique magnétique qui ne nuit pas à l’environnement.
Un appareil intelligent de détection des fissures à l’intérieur des pipelines a également été présenté lors de l’exposition. Cet appareil, utilisé actuellement par Sonatrach, a donné à l’Algérie une indépendance dans ce domaine. Un total de 745 demandes de brevets d’invention ont été déposées auprès de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI) durant le premier semestre de l’année 2011.
L’INAPI a enregistré 80 dépôts de demandes classiques (valables à l’échelle nationale) de résidents, 23 demandes de non-résidents et 642 demandes internationales, soit un total de 745 demandes. Depuis l’adhésion de l’Algérie au traité de coopération en matière de brevets d’invention, l’Institut national algérien de la propriété industrielle a enregistré 59 brevets d’invention entrant en phase internationale.APS

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