RELATIONS ALGÉRO - FRANÇAISES
L'impossible désamour
La visite de Jean-Pierre Raffarin entamée hier à Alger a toutes les chances d'aboutir à de nouveaux projets concrets.L'envoyé spécial du président français Nicolas Sarkozy a la ferme intention d'achever sa mission en beauté. Jean-Pierre Raffarin est confiant puisqu'il assure qu'il tire un bilan très positif de l'avancée des dossiers qui lui sont confiés. Neuf d'entre eux sont définitivement réglés. Les trois principaux dossiers restants concernent Renault, Lafarge et Total. Cette approche plaît au gouvernement algérien. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, n'a pas hésité à déclarer que l'Algérie veut construire avec ses partenaires étrangers, comme la France, des relations économiques basées sur l'investissement productif. Du côté de la France, on a insisté aussi sur le caractère symbolique de ce que les deux pays peuvent faire ensemble, à l'exemple du projet de métro d'Alger.
L'accent est aussi mis sur l'esprit de «coopération et d'entente concrète» pour lever les obstacles afin de répondre aux besoins quotidiens de la population. Ce sont là les termes de Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier ne cache pas que des signaux positifs ont été perçus au cours des derniers mois. A propos de son déplacement effectué hier à Alger, il a souligné qu'il vise à en faire un point d'étape important avec les autorités algériennes pour, à la fois, prendre acte des avancées et examiner les efforts restant à entreprendre pour les régler définitivement.
Ce n'est pas pour autant que quelques écueils peuvent surgir et entraver cette marche. Les dossiers qui fâchent sont aussi évoqués. Les Français ont détecté des difficultés d'ordre administratif. Une fois que tous les verrous auront sauté, les Français seraient aussi disposés à discuter d'autres thèmes. Ce sera le cas pour les volets relatifs au développement de l'esprit d'entreprise chez les jeunes, ainsi que la formation professionnelle.
Dans tous les cas, les deux partenaires évitent d'utiliser une rhétorique qui évoque l'existence d'obstacles. Selon Raffarin, il n'y a pas lieu de parler de blocage. A titre d'exemple, il considère qu' il est normal que les discussions qui portent sur le projet Renault aient besoin de temps pour aboutir.
Preuve que la patience peut très bien venir à bout des situations les plus inextricables, il y a lieu de citer les investissements opérés dans le domaine des assurances, fermé pendant des années aux Français à cause d'un litige datant du milieu des années 1960. Concernant la société Axa, Raffarin s'est déclaré satisfait que le projet d'investissement soit entré en vigueur. Saint-Gobain a bénéficié du même traitement.
Qu'en sera-t-il des intentions d'investissements exprimées depuis quelque temps par les hommes d'affaires de l'autre rive de la Méditerranée?
Lors du Forum de partenariat algéro-français organisé en mai dernier à Alger, 146 patrons d'entreprises françaises, principalement des PME, ont été réunis. En face, il y avait les responsables de 520 sociétés algériennes. A l'issue des discussions, on avait enregistré une quinzaine d'accords de partenariat. Certains sont en négociation avancée. 25 rencontres d'entreprises seront organisées par Ubifrance courant 2012. Raffarin précise qu'une approche plus ciblée par secteur sera adoptée. Le but avoué est celui de mobiliser 250 nouvelles PME tout au long de l'année pour explorer de nouveaux partenariats avec des entreprises locales. Serait-ce autant de success story comme c'est le cas pour la gestion des eaux d'Alger, du métro et de l'aéroport d'Alger qui sont gérés par des Français? C'est le voeu affiché avec la volonté d'aller plus loin. La deuxième étape sera celle du transfert de savoir-faire et de la formation. Les Français ont bien compris que l'Algérie n'est plus condamnée au partenariat avec un seul vis-à-vis. Cela veut dire que la France doit donner des gages qu'elle veut aller jusqu'au bout et réaliser ses projets si elle ne veut pas risquer de perdre la mise au profit d'autres investisseurs.
Y compris dans le domaine de l'automobile où ce ne sont pas les offres qui manquent. C'est ainsi que le projet de fabrication de véhicules en partenariat avec le constructeur allemand Volkswagen est, lui aussi, en train d'avancer et suscite l'intérêt d'un fonds d'investissement qatari, a annoncé le ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi. Quel commentaire font les autorités algériennes sur ces intentions d'investissement?
«Nous sommes tranquilles. Nous ne sommes ni trop optimistes, ni trop pessimistes. Le gouvernement a décidé de réaliser un projet d'usine de fabrication de véhicules et nous le ferons avec Renault ou avec un autre partenaire», a souligné le ministre.L'EXPRESSION
L'accent est aussi mis sur l'esprit de «coopération et d'entente concrète» pour lever les obstacles afin de répondre aux besoins quotidiens de la population. Ce sont là les termes de Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier ne cache pas que des signaux positifs ont été perçus au cours des derniers mois. A propos de son déplacement effectué hier à Alger, il a souligné qu'il vise à en faire un point d'étape important avec les autorités algériennes pour, à la fois, prendre acte des avancées et examiner les efforts restant à entreprendre pour les régler définitivement.
Ce n'est pas pour autant que quelques écueils peuvent surgir et entraver cette marche. Les dossiers qui fâchent sont aussi évoqués. Les Français ont détecté des difficultés d'ordre administratif. Une fois que tous les verrous auront sauté, les Français seraient aussi disposés à discuter d'autres thèmes. Ce sera le cas pour les volets relatifs au développement de l'esprit d'entreprise chez les jeunes, ainsi que la formation professionnelle.
Dans tous les cas, les deux partenaires évitent d'utiliser une rhétorique qui évoque l'existence d'obstacles. Selon Raffarin, il n'y a pas lieu de parler de blocage. A titre d'exemple, il considère qu' il est normal que les discussions qui portent sur le projet Renault aient besoin de temps pour aboutir.
Preuve que la patience peut très bien venir à bout des situations les plus inextricables, il y a lieu de citer les investissements opérés dans le domaine des assurances, fermé pendant des années aux Français à cause d'un litige datant du milieu des années 1960. Concernant la société Axa, Raffarin s'est déclaré satisfait que le projet d'investissement soit entré en vigueur. Saint-Gobain a bénéficié du même traitement.
Qu'en sera-t-il des intentions d'investissements exprimées depuis quelque temps par les hommes d'affaires de l'autre rive de la Méditerranée?
Lors du Forum de partenariat algéro-français organisé en mai dernier à Alger, 146 patrons d'entreprises françaises, principalement des PME, ont été réunis. En face, il y avait les responsables de 520 sociétés algériennes. A l'issue des discussions, on avait enregistré une quinzaine d'accords de partenariat. Certains sont en négociation avancée. 25 rencontres d'entreprises seront organisées par Ubifrance courant 2012. Raffarin précise qu'une approche plus ciblée par secteur sera adoptée. Le but avoué est celui de mobiliser 250 nouvelles PME tout au long de l'année pour explorer de nouveaux partenariats avec des entreprises locales. Serait-ce autant de success story comme c'est le cas pour la gestion des eaux d'Alger, du métro et de l'aéroport d'Alger qui sont gérés par des Français? C'est le voeu affiché avec la volonté d'aller plus loin. La deuxième étape sera celle du transfert de savoir-faire et de la formation. Les Français ont bien compris que l'Algérie n'est plus condamnée au partenariat avec un seul vis-à-vis. Cela veut dire que la France doit donner des gages qu'elle veut aller jusqu'au bout et réaliser ses projets si elle ne veut pas risquer de perdre la mise au profit d'autres investisseurs.
Y compris dans le domaine de l'automobile où ce ne sont pas les offres qui manquent. C'est ainsi que le projet de fabrication de véhicules en partenariat avec le constructeur allemand Volkswagen est, lui aussi, en train d'avancer et suscite l'intérêt d'un fonds d'investissement qatari, a annoncé le ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi. Quel commentaire font les autorités algériennes sur ces intentions d'investissement?
«Nous sommes tranquilles. Nous ne sommes ni trop optimistes, ni trop pessimistes. Le gouvernement a décidé de réaliser un projet d'usine de fabrication de véhicules et nous le ferons avec Renault ou avec un autre partenaire», a souligné le ministre.L'EXPRESSION
Par Mr
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