Hommage à Mouloud Mammeri à Tizi-Ouzou
TIZI-OUZOU - Un hommage sera rendu du 25 au 28 février par la maison de la Culture de Tizi-ouzou à l’écrivain Mouloud Mammeri en commémoration du 23ème anniversaire de sa disparition.
Le programme prévu à cet effet sera inauguré samedi par le lancement d’un concours de dictée en Tamazight inter établissements, organisé par l’association des enseignants de Tamazight.
Pour la journée du dimanche, le public est convié à (re)découvrir le parcours de "l’Amusnaw" (le sage) à travers des témoignages sur l’homme et son oeuvre qui seront livrés, en la circonstance, par MM. Gana Mammeri (parent de l’écrivain), Youcef Merrahi (secrétaire général du haut commissariat à l’amazighité) et Rachid Bellil (chercheur au Centre national de recherches en anthropologie, préhistoire et histoire d’Alger-CNRAPHA).
Dans l’après-midi du même jour, les cinéphiles auront droit à la projection du film "La Colline oubliée", une £uvre adaptée du roman éponyme de Mammeri et portée à l’écran par le réalisateur Abderrahmane Bouguermouh, ainsi que d’un documentaire qui lui a été consacré par le cinéaste, Ali Mouzaoui.
Pour leur part, les étudiants du département de français de l’Université de Tizi-ouzou rendront hommage à l’icône de la littérature algérienne par la lecture de ses textes, alors que les étudiants de l’école régionale des Beaux arts d’Azazga marqueront l’événement par la réalisation de portraits de l’écrivain.
En plus de conférences, le programme prévoit au niveau du hall de la maison de la Culture, une exposition permanente de livres de Tamazight, de travaux de recherches réalisés par le CNRAPHA. Le tout sera ponctué, comme de tradition, par un recueillement, mardi, sur la tombe de l’illustre homme de lettres, en son village natal à Beni Yenni. Mouloud Mammeri a vu le jour le 20 décembre 1917 au village de Taourit Mimoun, de Beni Yenni, à une trentaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou.
Ecrivain et chercheur émérite en sciences humaines, il a marqué son existence d’un sceau indélébile de créateur et de penseur, comme en témoignent ses oeuvres fécondes et de haute voltige artistique. Ses romans, tels que "La colline oubliée", "L’opium et le bâton", "Le sommeil du juste" et "La traversée du désert" ont été traduits dans plusieurs langues du monde. Les deux premiers ont été adaptés à l’écran par les cinéastes, respectivement, Abderrahmane Bouguermouh et Ahmed Rachedi.
C’est à cet éminent linguiste qu’on doit également les "Isfra", recueil de poèmes épiques du troubadour Si Muh U M’ hand, ainsi que le recueil des contes anciens "Machahou, Tellamchaho". Mouloud Mammeri s’est distingué aussi par sa trilogie théâtrale formée des pièces du "Foehn ou la preuve par neuf", "Le Banquet" et "La mort des Aztèques".
Il s’est éteint à l’âge de 71 ans, dans un accident de la circulation survenu dans la nuit du 25 au 26 février 1989 près d’Ain Defla.APS
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