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La première centrale hybride solaire-gaz en Algérie a été inaugurée le 14 Juillet 2011. Située à Hassi R’mel, cette centrale a été dénommée SPP I, du nom de l’entreprise qui l’a réalisée, Solar Power Plant One. Les principaux actionnaires de SPP1 sont ABENER à hauteur de 51%, NEAL (New Energy Algeria) : 20%, COFIDES (une compagnie espagnole de financement de projets dans les pays en voie de développement) : 15%, et SONATRACH : 14%.La centrale SPP1 est située à 494.5 km au sud de la capitale Alger, à la limite sud de la wilaya de Laghouat. Elle est implantée sur un terrain qui s’étend sur une superficie de 130 hectares. On y accède par la route nationale N° 1. L’existence d’un réseau électrique le long de la RN 1 a favorisé le choix de ce site.
La région de Hassi R’mel est caractérisée par les conditions météorologiques : humidité relative de 24%, pression atmosphérique égale à 0.928 bar, vitesses du vent qui varient entre 2.14 et 4.15 m/s, températures extrêmes qui varient de -10°C en hiver à +50°C en été et insolation normale directe DNI (Direct Normal Irradiation) qui peut atteindre un maximum de 950 W/m2 en été.
La centrale SPP1 de Hassi R’mel est hybride. On entend par là qu’elle fonctionne au gaz naturel et à l’énergie solaire. Elle produit 150 MW (puissance nette ISO) avec un apport solaire de 20% de la puissance nominale, soit 30 MW. Cette centrale est composée de deux parties, le champ solaire et le cycle combiné.
Le champ solaire est constitué de capteurs cylindro-paraboliques, répartis sur deux surfaces. Chaque surface contient 28 boucles de quatre modules, répartis en 2 rangées. Le module est formé de 12 segments comportant chacun plusieurs miroirs. La composante directe du rayonnement solaire incident est concentrée par les miroirs sur un récepteur situé au point focal de la parabole (Fig.3). Un fluide caloporteur HTF (Heat Transfer Fluid) circule à l’intérieur du récepteur. Le fluide chauffé, dont la température peut atteindre 393°C, passe à travers une série d’échangeurs de chaleur pour céder sa chaleur à l’eau et produire ainsi de la vapeur d’eau (générateur de vapeur solaire).
Le cycle combiné est constitué de 2 turbines à gaz (fonctionnant au gaz naturel) dont la puissance nominale unitaire est de 45 MW. La chaleur de combustion de ces turbines est récupérée dans deux chaudières horizontales à circulation naturelle. Ces dernières font fonctionner une turbine à vapeur d’une puissance nominale de 80.08 MW
Il est à noter que le point fort de cette centrale hybride est l’ajout de la vapeur produite par le champ solaire à celle récupérée des turbines à gaz pour alimenter la turbine à vapeur. La puissance électrique produite par la centrale augmente en conséquence.
La réalisation de cette centrale SPP I a duré 3 ans. En perspective, il est envisagé de réaliser trois nouvelles centrales hybrides dans les années à venir (SPP II Meghaïer en 2014, SPP III Naâma en 2016 et SPP IV Hassi R’mel en 2018).
La visite de la centrale hybride à Hassi R’mel a été organisée dans le cadre d’une collaboration entre le CDER et la NEAL. Nous tenons à remercier Monsieur le directeur de NEAL pour nous avoir autorisé à effectuer cette visite, Monsieur le Directeur de SPP1 pour son accueil, l’équipe de la salle de commande pour les explications et le temps qu’ils nous ont accordés, sans oublier de remercier l’équipe technique ainsi que tout le personnel de la base de vie de SPP1.
EL GHARBI Najla, CDER
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