L’Algérie répondra avant octobre 2012 à la demande de soutien financier du FMILe gouvernement algérien attend de savoir quelle forme propose le FMI pour cette opération de renforcement de ses capacités de financement. Le débat est relancé, en Algérie, sur la gestion des réserves de change, promises à atteindre 205,2 milliards de dollars d’ici fin 2012. Pour l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Abderrahmane Hadj Nacer, le seul souci des autorités est celui de disposer de liquidités couvrant trois années d’importations. Si un retournement du marché pétrolier devait survenir, a-t-il prévenu, le pays n’aurait aucune voix au chapitre au sein du FMI.
Le gouvernement algérien étudiera l’appel que lui a lancé le Fonds monétaire international (FMI) à participer au renforcement de ses capacités de prêt, a indiqué jeudi à Alger le ministre de la Prospective et des Statistiques, M. Hamid Temmar, dans une déclaration à la presse en marge de la présentation de son livre « La transition de l’économie émergente ».
Indiquant implicitement que la politique économique du président Bouteflika a été un pur succès, le ministre a relevé que cette demande traduit l’amélioration de la situation de l’économie algérienne, l’Algérie devenant un « net prêteur » dans les années 2000, après avoir été, dans les années 1990, un pays emprunteur.
Pour rappel, c’est le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, qui avait révélé cette demande du Fonds dans une déclaration à l’agence officielle Algérie Presse Service (APS), dimanche dernier à Washington. Il avait promis que l’Algérie y répondrait avant la prochaine assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale prévue en octobre 2012 à Tokyo. Il avait précisé qu’avant de déterminer sa position, elle avait besoin de savoir si cette opération serait réalisée à partir de demandes de prêts ou de dépôts rémunérés ainsi que le rendement proposé.
Renforcer la place de l’Algérie au sein du FMI ?
La demande du FMI relance le débat, en Algérie, sur la meilleure manière d’administrer les réserves de change, qui pourraient atteindre 205,2 milliards de dollars d’ici fin 2012 et qui constituent les deuxièmes réserves les plus importantes de la région Mena (Moyen-Orient/Afrique Du Nord), après celles saoudiennes.
Dans une déclaration rapportée par El Watan le 24 avril dernier, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderrahmane Hadj Nacer, a rappelé que les levées de fonds opérées par le FMI modifient l’équilibre de répartition du capital en son sein et, par voie de conséquence, des droits de vote. Aussi, a-t-il dit, le refus de contribuer à ses emprunts pourrait affaiblir la position des Algériens vis-à-vis de leurs partenaires.
Abderrahmane Hadj Nacer a fustigé, dans cette déclaration, la gestion des réserves de change par le gouvernement algérien qu’il a qualifiée de « gestion de court terme ». Pour lui, le seul souci de celui-ci est de disposer de liquidités permettant de couvrir trois années d’importations. Or, a-t-il souligné, le pays n’est pas à l’abri d’un retournement prolongé du marché pétrolier, et si cela devait arriver, il n’aurait aucune voix au chapitre au sein du FMI.MAGHREB EMERGENT
ÉCRIT PAR RÉDACTION MAGHREB EMERGENT
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