Faire de la Transaharienne "un vecteur du développement économique"
ALGER- Le ministre du commerce M. Mustapha Benbada a mis l’accent lundi à Alger la nécessité pour les pays traversés par la route Transsaharienne (9000km) d’opter pour une politique globale susceptible de transformer cette infrastructure en "vecteur de développement économique" dans le but d’améliorer le niveau de vie des populations.
"Il est important pour les six pays concernés par ce projet structurant d’élaborer une vision globale aux fins de tracer une politique de développement intégrée et réaliser la prospérité économique et ce, en facilitant le trafic de marchandises et de services et transformer cet axe en vecteur de développement économique" a indiqué M. Benbada lors de la 56e session du comité de liaison de la route Transsaharienne.
L’Algérie qui a achevé le tronçon qui la concerne (Alger-extrême sud) long de 3000 km entend contribuer, "au parachèvement du projet dans sa totalité afin de réaliser les objectifs tracés", a précisé le ministre qui a souligné que les financements pour le dernier tronçon qui traverse le Niger d’une longueur de 230 km, étaient en phase d’être dégagés.
Parmi les principaux objectifs, le ministre a cité la contribution à la stabilité et le soutien au développement des six pays traversés par la route que sont l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria".
Pour le ministre la Transaharienne dont les travaux avaient été lancés dans les années 1970 devrait contribuer à relever "les défis de la pauvreté, de la précarité, de la sécheresse, de la migration et des conflits" qui menacent les pays du Sahel au regard du rôle de cette route dans la dynamisation du développement économique.
Evoquant les points inscrits à l’ordre du jour des travaux de la 56éme session du comité, M. Benbada a précisé qu’ils concernaient l’évaluation des réalisations effectuées jusque-là par les pays membres et l’élaboration du programme futur pour que cette route puisse contribuer à la relance du développement et du commerce dans les pays du Maghreb Arabe et du Sahel.
L’Algérie, a poursuivi le ministre, "veille au parachèvement des négociations avec l’Union économique et monétaire des pays d’Afrique de l’Ouest et l’ensemble économique d’Afrique de l’Ouest afin d’arriver à des accords de libre échange en prélude à un accord africain de libre échange".
La partie algérienne, a-t-il dit, oeuvre à convaincre les deux ensembles économiques à "aboutir à un accord le plus vite possible".
Les négociations "sont entravées", notamment par "les avantages exagérés", exigées par les deux ensembles, a affirmé M. Benbada, soulignant la nécessité de parvenir à des accords qui servent les économies des pays concernés.
Le secrétaire général du Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT), M. Mohamed Ayadi, a pour sa part, mis l’accent sur les projets prévus en Algérie pour accompagner la route transharienne, dont la réalisation de nouvelles villes à Goléa (Ghardaïa) et Boughezoul (Médea), de la ligne ferroviaire Khemis Meliana-Djelfa et du projet de transfert d’eau de In Salah à Tamanrasset mis en service l’année dernière.
Il a affirmé que ces projets "auront un impacts positif sur les échanges commerciaux, notamment avec les régions du nord du Sahel", ajoutant que l’objectif de cette rencontre est l’élaboration d’un plan d’action pour parachever les travaux de la route transaharienne et examiner les moyens de renforcer les échanges commerciaux entre les pays concernés.
Les travaux qui se poursuivront à huis clos pour la présentation du bilan d’activité du comité pour l’année 2011 et du projet de budget pour l’année 2012 seront sanctionnés mardi par la signature d’un procès verbal.APS
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