Approvisionnement en gaz : la Belgique souhaite conclure un nouvel accord
Les Belges semblent toujours intéressés par le gaz algérien.
Des responsables du secteur gazier ont déjà rencontré leurs homologues algériens dans la perspective de la reprise des livraisons du gaz algérien vers la Belgique, dont le contrat était arrivé à terme en 2007, selon M. Van Driessche, ambassadeur du royaume de Belgique à Alger. «Il y a eu des contacts informels. Mais il n’y a aucun nouveau contrat» de fourniture de gaz, a précisé M. Van Driessche en marge de la rencontre d’affaires algéro-belge, qui s’était tenue hier à Alger, au siège de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI). Interrogé sur la teneur des discussions entre les deux parties, le diplomate n’était pas en mesure de fournir la moindre indication. A la fin du contrat de fourniture de gaz avec l’Algérie, c’est en direction du Qatar que les Belges sont allés pour s’approvisionner. Il semblerait que la sortie progressive du nucléaire, prévue en 2025, incite les responsables belges à repenser leur politique d’approvisionnement en gaz en multipliant les fournisseurs.
D’où l’intérêt des Belges de voir les exportations algériennes en gaz reprendre de nouveau. Ce pays dispose du port d’Anvers, orienté vers l’accueil de bateaux méthaniers, a souligné l’ambassadeur. «Il servira de hub pour les importations en gaz, non seulement pour la Belgique mais aussi pour l’Europe du Nord», a fait savoir l’ambassadeur. L’approvisionnement de la Belgique est assuré pour l’essentiel par le Qatar, la Norvège et les Pays-Bas. En 2011, la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays s’élevait à 3,2 milliards de dollars, selon Ameziane Medjkouh, premier vice-président de la CACI. La Belgique a exporté vers l’Algérie 800 millions de dollars et importé pour 2,4 milliards de dollars.
«La balance est déficitaire», a déploré, pour sa part, Rudi Mertens, attaché commercial auprès de l’ambassade de Belgique à Alger. L’Algérie est le second partenaire commercial de la Belgique sur le continent africain, après l’Afrique du Sud. En 2011, la Belgique a été classée 7e client de l’Algérie et son 14e fournisseur dans le monde. Près de 70 entreprises sont implantées en Algérie, activant essentiellement dans l’immobilier et les transports. Selon ce diplomate, cette rencontre vise à «identifier de nouvelles opportunités de partenariat et d’investissement».
L’ambassadeur a souligné la nécessité de booster les échanges entre les deux pays, en s’orientant vers des formules d’investissement en lieu et place du commerce. Interrogé sur le climat des affaires, décrié par les entreprises autant nationales qu’étrangères, il a soutenu que les opérateurs belges ont surpassé la «crainte», induite par les dispositions de la loi de finances complémentaire de l’année 2009. «L’Algérie n’est pas un cas unique en matière de lenteurs administratives. Il reste à trouver un consensus, au niveau politique et privé, pour surmonter ces lenteurs», a encore estimé M. Van Driessche. Celui-ci a annoncé par ailleurs la visite prochaine en Algérie du ministre belge des Affaires étrangères, le libéral Didier Reynders.
Hocine Lamriben ELWATAN
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