Renforcement des passerelles entre recherche scientifique et entreprises productives
ALGER - Le développement de l’innovation nécessite le renforcement de passerelles entre la recherche scientifique et les entreprises productives, a souligné, lundi à Alger, le Secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Prospective et des Statistiques, chargé des statistiques, Ali Boukrami.
Le gouvernement "est à l’écoute des idées innovantes créatrices de richesses et de la valeur ajoutée pour encourager les compétences algériennes à capitaliser leurs connaissances et les valoriser au service l’entreprise et de l’économie nationale", a indiqué M. Boukrami, lors d’un colloque sur "l’innovation pour la compétitivité et le développement", organisé pour la célébration de la journée du savoir.
Il préconise, dans ce sens, "la création d’un modèle de connaissances au service de l’innovation pour construire une économie performante et compétitive, basée sur la croissance". M. Boukrami a mis l’accent également sur la formation permanente des ressources humaines car le stock des connaissances sera renouvelé, selon lui, tous les 70 jours d’ici à 2030.
Dans un contexte international marqué par une crise de la croissance économique, le gouvernement prendra en considération toutes les initiatives susceptibles à redynamiser l’entreprise, a-t-il encore assuré. Il a appelé, entre autres, à ne pas se limiter à développer les connaissances uniquement à l’université mais également au sein de l’entreprise afin de rattraper le retard accusé en matière d’innovation et de productivité.
Internant à son tour, Abdelkader Djeflat, membre du comité scientifique du réseau global mondial pour l’Economie de la connaissance de l’innovation et de la construction de systèmes de compétences (Globelics), a expliqué qu’il fallait comprendre d’abord ce qu’est l’innovation, son rôle et ses mécanismes réels dans les pays du Sud avant de la mettre en œuvre.
Ce professeur d’économie à l’Université de Lille (France) a relevé la nécessité "d’innover ou de disparaître", en intégrant l’innovation dans le système de l’entreprise, qui est un acteur majeur dans toute l’économie, en ciblant des secteurs porteurs tels que les services.
Pour lui, les institutions intermédiaires à l’exemple des Chambres de commerce devraient jouer un rôle important dans ce processus pour construire "notre système d’innovation qui est à l’état embryonnaire en impliquant tous les acteurs dont l’entreprise et les compétences nationales établies en Algérie et à l’étranger".
Regroupant d’éminents experts et une trentaine de chercheurs doctorants, cet événement, organisé par l’Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) et le réseau (Globelics), débattra de plusieurs thématiques notamment "l’émergence d’un système d’innovation", "l’innovation et l’économie du savoir", "les perspectives pour un décollage réussi de l’innovation en Algérie". Il vise à mettre en exergue le travail universitaire entrepris sur l’innovation et élever le niveau de la recherche scientifique sur ce thème.
A l’issue de ce colloque scientifique de quatre jours, un jury d’experts de haut niveau sélectionnera les dix meilleurs chercheurs ayant réalisé des travaux effectifs d’innovation pour faire partie de la future académie (Globelics) de l’Afrique du Nord et de l’Ouest qui sera créée en avril 2013 à Alger.APS
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