Conférence-débat de Taïeb Hafsi et du P-DG de Cevital à l’IDRH d’Oran
Du rôle de l’entreprenariat industriel dans la société
Par : Rédaction Nationale LIBERTERendre visible l’histoire du développement économique de l’Algérie, mettre en valeur le rôle essentiel de l’entreprenariat industriel dans la société et les liens forts qu’il y a avec le développement institutionnel, tel est en résumé la démarche ayant amené Taïeb Hafsi, professeur à HEC de Montréal, à écrire un ouvrage sur le parcours du P-DG de Cevital, et ce, après une rencontre qu’il considérera comme marquante.
La présentation de cet ouvrage sous le titre de Voir grand, commencer petit et aller vite, avant-hier après-midi à l’Institut de développement des ressources humaine d’Oran (IDRH), a donné lieu à une conférence-débat de son auteur Taïeb Hafsi, en compagnie d’Issad Rebrab et en présence des directeurs de l’Insim et de l’IDRH. Si pour Taïeb Hafsi, la collection de Casbah Éditions qui publie son livre répond au souci de montrer combien l’entreprenariat industriel est essentiel dans la société, c’est aussi pour montrer et révéler aux jeunes “ce que l’on peut faire de mieux dans ce pays”. Et à ce titre, l’universitaire dira, lors de sa conférence, que par son parcours le P-DG de Cevital peut avoir valeur d’exemple, mais surtout est un indicateur de l’évolution et du développement économique de l’Algérie, allant même à imager la chose en déclarant que “chaque étape de sa vie (le P-DG de Cevital, ndlr) est une étape de l’Algérie !”. Pour autant, Taïeb Hafsi estime encore que la seule réussite ne suffit pas pour être exemplaire, il faut de même porter des valeurs sur le plan moral, ce qui à ses yeux, est important y compris et surtout, dans le monde économique.
Parlant de son ouvrage et de sa construction avec des parties consacrées au P-DG de Cevital, la naissance et le développement de l’entreprise et du groupe et d’autres parties plus intimes sur l’homme et ses proches ainsi que le regard porté par les autres, Taïeb Hafsi fera découvrir à un auditoire attentif, “l’histoire de l’émergence d’un entreprenariat industriel et sa survie dans un climat institutionnel instable”. Soulignant encore au passage que l’ouvrage est le résultat de longs mois de travail et d’entretiens avec Issad Rebrab à un point tel que le professeur de HEC compte publier prochainement des articles pour exploiter l’ensemble des données recueillies. Mais pour ce dernier, les liens sont évidents entre “développement économique et développement institutionnel”, que l’on soit des secteurs privé ou public, il est nécessaire d’avoir un État fort dira l’intervenant “car si l’État est faible, il ne peut avoir de vision”. Le rappel par Issad Rebrab des circonstances et conditions dans lesquelles il a créé sa première société en 1975, jusqu’à la naissance plus tard de Metal Sider puis du groupe agroalimentaire Cevital, mais surtout de la conjoncture de l’époque “un socialisme pur et dur, un marché fermé” est révélateur des contraintes et des oppositions pouvant exister entre le monde de l’entreprenariat, l’État et les institutions. D’ailleurs, le P-DG de Cevital n’hésitera pas à évoquer la période Belaïd Abdesslam qui, enfermé dans son idéologie — son tout étatisme —, selon l’expression de Hafsi, à un moment donné, ciblera le développement du groupe, allant presque à remettre en cause sa survie par certaines mesures.
Ce qui fera dire encore une fois à Taïeb Hafsi que “l’État ne doit pas perdre de vue que le plus important, ce sont certes les règles mais surtout c’est le jeu, c’est la création de richesse, d’emplois et que le vrai pouvoir est d’amener tout le monde à respecter les mêmes règles”. Un principe qui sera repris plus tard par le directeur de l’IDRH, Mohamed Bahloul, qui utilisera pour sa part la formule “un État de droit”. Poursuivant autour de son expérience, telle que traduite dans l’ouvrage, Issad Rebrab parlera de la perception du secteur privé algérien dans notre pays.
“Un secteur privé diabolisé comme si tout ce qui est nanti est antination !” “On ne peut pas dire du privé, tous honnêtes, tous malhonnêtes…” Et de rappeler l’apport du groupe Cevital à l’économie algérienne, deuxième exportateur et contribuable après Sonatrach avec cette précision : “59% de la création de valeurs de Cevital sont reversés au budget de l’État et 1% redistribué aux actionnaires !” Dans son exposé, Taïeb Hafsi reviendra une fois de plus sur l’enjeu d’un État fort qui se mesure “à ses lois, son intelligence à comprendre les acteurs et créer des règles qui permettent aux entreprises de créer. L’État doit s’adosser à ces acteurs économiques qui créent de la richesse”, martèlera-t-il.
Durant les débats et face à un auditoire composé d’hommes d’affaires, de chefs d’entreprise ainsi que des universitaires et des étudiants de l’IDRH, le P-DG de Cevital sera questionné sur ses différents projets “bloqués”, ou encore la non-entrée en Bourse de Cevital, la valorisation des ressources humaines, ou encore la division du patronat algérien. Et ce dernier d’avouer que pour les projets en attente d’autorisations, certains depuis des années, il en est arrivé à la conclusion qu’“on veut nous plafonner, pour ne pas grandir…” Et à son tour de lâcher : “Pour avoir un État fort, il faut un patronat fort, une société civile forte, un syndicat fort…”. La conférence sera suivie d’une vente-dédicace de l’ouvrage.LIBERTE
La présentation de cet ouvrage sous le titre de Voir grand, commencer petit et aller vite, avant-hier après-midi à l’Institut de développement des ressources humaine d’Oran (IDRH), a donné lieu à une conférence-débat de son auteur Taïeb Hafsi, en compagnie d’Issad Rebrab et en présence des directeurs de l’Insim et de l’IDRH. Si pour Taïeb Hafsi, la collection de Casbah Éditions qui publie son livre répond au souci de montrer combien l’entreprenariat industriel est essentiel dans la société, c’est aussi pour montrer et révéler aux jeunes “ce que l’on peut faire de mieux dans ce pays”. Et à ce titre, l’universitaire dira, lors de sa conférence, que par son parcours le P-DG de Cevital peut avoir valeur d’exemple, mais surtout est un indicateur de l’évolution et du développement économique de l’Algérie, allant même à imager la chose en déclarant que “chaque étape de sa vie (le P-DG de Cevital, ndlr) est une étape de l’Algérie !”. Pour autant, Taïeb Hafsi estime encore que la seule réussite ne suffit pas pour être exemplaire, il faut de même porter des valeurs sur le plan moral, ce qui à ses yeux, est important y compris et surtout, dans le monde économique.
Parlant de son ouvrage et de sa construction avec des parties consacrées au P-DG de Cevital, la naissance et le développement de l’entreprise et du groupe et d’autres parties plus intimes sur l’homme et ses proches ainsi que le regard porté par les autres, Taïeb Hafsi fera découvrir à un auditoire attentif, “l’histoire de l’émergence d’un entreprenariat industriel et sa survie dans un climat institutionnel instable”. Soulignant encore au passage que l’ouvrage est le résultat de longs mois de travail et d’entretiens avec Issad Rebrab à un point tel que le professeur de HEC compte publier prochainement des articles pour exploiter l’ensemble des données recueillies. Mais pour ce dernier, les liens sont évidents entre “développement économique et développement institutionnel”, que l’on soit des secteurs privé ou public, il est nécessaire d’avoir un État fort dira l’intervenant “car si l’État est faible, il ne peut avoir de vision”. Le rappel par Issad Rebrab des circonstances et conditions dans lesquelles il a créé sa première société en 1975, jusqu’à la naissance plus tard de Metal Sider puis du groupe agroalimentaire Cevital, mais surtout de la conjoncture de l’époque “un socialisme pur et dur, un marché fermé” est révélateur des contraintes et des oppositions pouvant exister entre le monde de l’entreprenariat, l’État et les institutions. D’ailleurs, le P-DG de Cevital n’hésitera pas à évoquer la période Belaïd Abdesslam qui, enfermé dans son idéologie — son tout étatisme —, selon l’expression de Hafsi, à un moment donné, ciblera le développement du groupe, allant presque à remettre en cause sa survie par certaines mesures.
Ce qui fera dire encore une fois à Taïeb Hafsi que “l’État ne doit pas perdre de vue que le plus important, ce sont certes les règles mais surtout c’est le jeu, c’est la création de richesse, d’emplois et que le vrai pouvoir est d’amener tout le monde à respecter les mêmes règles”. Un principe qui sera repris plus tard par le directeur de l’IDRH, Mohamed Bahloul, qui utilisera pour sa part la formule “un État de droit”. Poursuivant autour de son expérience, telle que traduite dans l’ouvrage, Issad Rebrab parlera de la perception du secteur privé algérien dans notre pays.
“Un secteur privé diabolisé comme si tout ce qui est nanti est antination !” “On ne peut pas dire du privé, tous honnêtes, tous malhonnêtes…” Et de rappeler l’apport du groupe Cevital à l’économie algérienne, deuxième exportateur et contribuable après Sonatrach avec cette précision : “59% de la création de valeurs de Cevital sont reversés au budget de l’État et 1% redistribué aux actionnaires !” Dans son exposé, Taïeb Hafsi reviendra une fois de plus sur l’enjeu d’un État fort qui se mesure “à ses lois, son intelligence à comprendre les acteurs et créer des règles qui permettent aux entreprises de créer. L’État doit s’adosser à ces acteurs économiques qui créent de la richesse”, martèlera-t-il.
Durant les débats et face à un auditoire composé d’hommes d’affaires, de chefs d’entreprise ainsi que des universitaires et des étudiants de l’IDRH, le P-DG de Cevital sera questionné sur ses différents projets “bloqués”, ou encore la non-entrée en Bourse de Cevital, la valorisation des ressources humaines, ou encore la division du patronat algérien. Et ce dernier d’avouer que pour les projets en attente d’autorisations, certains depuis des années, il en est arrivé à la conclusion qu’“on veut nous plafonner, pour ne pas grandir…” Et à son tour de lâcher : “Pour avoir un État fort, il faut un patronat fort, une société civile forte, un syndicat fort…”. La conférence sera suivie d’une vente-dédicace de l’ouvrage.LIBERTE
D. L
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