Colloque International : Réseaux de l'Energie, Infrastructures et Développement Durable 11 Juillet 2012 Paris France Europe

Le Forum est organisé autour de trois piliers : les réseaux électriques, les réseaux gaziers et les nouvelles contraintes environnementales dans un contexte où la lutte contre le réchauffement climatique n’a pas la même priorité partout. On peut ainsi se demander si, face à la préoccupation du réchauffement climatique, l’Europe doit continuer à être vertueuse seule en prenant des mesures qui pénalisent ses entreprises alors même que le reste du monde n’en a cure ou ne s’en préoccupe pas au même degré. Il s’agira à chaque fois d’examiner les perspectives de développement de ces réseaux, de regarder les acteurs impliqués dans ces infrastructures et d’analyser dans quelle mesure les interconnexions qui en découlent constituent un facteur potentiel de coopération ou de conflit. L’analyse doit être conduite à l’échelle macroéconomique, celle des Etats et de leur stratégie, comme à l’échelle microéconomique, celle des entreprises souvent en première ligne des enjeux environnementaux.

Colloque International : Réseaux de l'Energie, Infrastructures et Développement Durable
Investissements, Acceptabilité et Représentations

Mercredi 11 Juillet 2012
75006 Paris

Le monde de l’énergie est aujourd’hui confronté à deux contraintes majeures qui n’ont pas de raisons de disparaître à court et moyen termes : une contrainte financière et une contrainte environnementale. L’argent est rare et il faut investir dans des infrastructures coûteuses car les besoins énergétiques vont continuer à croître .On prévoit un doublement de la demande mondiale d’énergie à l’horizon 2050 et même si la demande européenne a des chances d’être relativement stable dans les prochaines années ce ne sera pas le cas en Afrique, au Proche-Orient et a fortiori en Asie. Développer les réseaux, aussi bien à l’échelle locale, à l’échelle nationale qu’à l’échelle transnationale va donc exiger des financements considérables. Car dans l’énergie les lieux de production sont souvent distincts des lieux de consommation et il faut interconnecter producteurs et consommateurs. Cette interconnexion facilite les échanges, suscite les arbitrages et permet d’accroître la sécurité des approvisionnements pour tous. C’est particulièrement vrai avec l’électricité et le gaz naturel qui se transportent moins bien que le pétrole. Les marchés pourront-ils suivre ? L’Etat doit-il intervenir massivement en mobilisant l’argent public ? Qui va payer alors ? Le consommateur, déjà confronté à une hausse rapide des prix des énergies voire à de la précarité énergétique dans certains cas, ou le contribuable déjà mobilisé pour éponger la dette publique ? Construire des réseaux requiert au demeurant de pouvoir convaincre les habitants des territoires traversés de la justesse des choix qui sont faits. Le respect de normes environnementales de plus en plus sévères, la nécessité d’obtenir l’acceptabilité sociale des citoyens souvent échaudés par des catastrophes énergétiques qui ne sont pas toutes « naturelles » constituent des « barrières à l’entrée » avec lesquelles il faut compter. Le citoyen est de plus en plus partie prenante dans le débat public énergétique et c’est légitime.
L’objet de ce Forum est de dresser un bilan des enjeux, des contraintes et des solutions que le développement prévisible des réseaux d’électricité, de gaz naturel ou de produits pétroliers va poser aux économies européennes dans les années à venir, dans un contexte où les interconnexions avec l’Afrique, le Proche-Orient et l’Asie sont devenues à la fois un facteur de coopération et un facteur de conflit potentiel. L’accès à certaines ressources énergétiques va obliger à plus de coopération et d’interconnexion entre toutes ces régions ; il peut aussi engendrer des rivalités voire des conflits.
Le Forum est organisé autour de trois piliers : les réseaux électriques, les réseaux gaziers et les nouvelles contraintes environnementales dans un contexte où la lutte contre le réchauffement climatique n’a pas la même priorité partout. On peut ainsi se demander si, face à la préoccupation du réchauffement climatique, l’Europe doit continuer à être vertueuse seule en prenant des mesures qui pénalisent ses entreprises alors même que le reste du monde n’en a cure ou ne s’en préoccupe pas au même degré. Il s’agira à chaque fois d’examiner les perspectives de développement de ces réseaux, de regarder les acteurs impliqués dans ces infrastructures et d’analyser dans quelle mesure les interconnexions qui en découlent constituent un facteur potentiel de coopération ou de conflit. L’analyse doit être conduite à l’échelle macroéconomique, celle des Etats et de leur stratégie, comme à l’échelle microéconomique, celle des entreprises souvent en première ligne des enjeux environnementaux.

Ouverture du Forum
Daniel Raoul, Sénateur de Maine-et-Loire, Président de la Commission des Affaires économiques
Le Ministre de l’Energie

Présentation
Jacques Percebois, Professeur des UniversitésEmile H. Malet, Directeur de la revue Passages et de l’ADAPes

Session I : Les Réseaux électriques et la coopération Europe-Afrique-Asie

Les Thèmes :
- Développement des renouvelables, impact sur le coût de l’électricité et sur les investissements en systèmes électriques
- les perspectives du projet « Desertec » et du projet « Medgrid » dans le nouveau contexte électrique européen (sortie du nucléaire de certains pays de l’U.E.)
- les promesses des réseaux intelligents : trop coûteux pour le Sud ?
- le stockage de l’électricité, les promesses de l’hydrogène et de la méthanation
- le développement de l’éolien off-shore en Europe et autour de la Méditerranée
- l’interconnexion électrique, vers l’Est de l’Europe et le devenir des Pays Baltes

Intervenants confirmés :
Michèle Bellon, Présidente, ERDFChristian Stoffaes, Ingénieur général des Mines, Conseil général de l'Industrie, de l'énergie et des technologies

Session II : Les réseaux de gaz et les conflits est-ouest

Les Thèmes :
- le devenir du « Galsi » et de « Nabucco » : vers un abandon programmé ?
- le poids croissant des pays de l’Europe centrale et de l’Europe du Sud dans la définition des nouveaux tracés de gazoducs
- le rôle de la Turquie, plaque tournante des réseaux gaziers européens
- les nouvelles stratégies de la Russie et des pays d’Europe centrale : la tentation asiatique ?
- et si l’Amérique devenait exportatrice de GNL ? Impact sur les relations gazières entre l’Europe, l’Afrique et le Proche-Orient ?

Intervenants confirmés :
Oliver Appert, Président, IFP Energies nouvellesDenis Simonneau, Membre du Comité Exécutif en charge des Relations Européennes et Internationales, GDF SUEZ

Session III : Prospective énergétique et nouvelles responsabilités environnementales et sociales

Les Thèmes :
- le débat public face à l’acceptabilité sociale des populations
- la sécurité des réseaux transnationaux de transport de gaz et d’électricité face au risque terroriste
- le civisme énergétique , facteur de gestion de la courbe de charge au niveau local ? (cas de la Bretagne ou de la Région Paca)
- la Roadmap de la Commission Européenne
- les peurs du public

Intervenants pressentis :
Michel Derdevet, Directeur de la communication et des affaires publiques, RTEChantal Jouanno, Sénatrice, Palais du LuxembourgMichèle Rivasi, Députée européenne

Rapporteurs des sessions :
Alain Vallée, Scientific Director, International Nuclear AcademyJean-Pierre Hauet, Directeur associé, Président, KB IntelligenceMohamed Zaoui, Responsable de projet espace, Laboratoire de physiologie de la perception et de l'action

Conclusion :
Le Ministre de l’EnvironnementDominique MAILLARD, Président, RTE

Secrétariat : Armêl Balogog, Annelie Blomberg, Valentin Jardinier--Almodovar, Andromède Tait
10, rue Clément, 75 006 Paris
Tel :             01 43 25 62 57      
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