Algerie Europe coopération durable

Algerie Europe coopération durable
Patrick le Berrigaud

jeudi 24 novembre 2011

Alger Cité financière

Cité financière d'Alger
Trois soumissionnaires en course
Après avoir répondu à l'appel d'offres lancé au mois d'août dernier, par la Société de gestion, de promotion et de réalisation immobilière, trois groupes de constructeurs en lice pour la réalisation de la cité financière d'Alger, qui sera érigée en plein quartier de Belouizdad, ont été présélectionnés.  Il s'agit du groupe hispano-algérien ''Isolux-Cevico'', de celui formé par l'entreprise portugaise Teixeira et la société publique de construction GESI-TP ainsi que du groupe turc Cayi-Biyap. Selon M. Abdelhamid Dimane, P-DG de la Gepim, maître d'ouvrage du projet, sur les vingt-et-un soumissionnaires présélectionnés en juin 2010, il y a eu pas moins de seize retraits des cahiers des charges qui ont abouti à cinq dépôts, dont trois ont eu l'aval de la commission d'évaluation du projet, à la suite de la séance d'ouverture des plis tenue fin octobre. Après la sélection finale établie sur la base de la meilleure offre technique et financière et conformément au nouveau code des marchés publics, les travaux de réalisation de ce projet d'envergure seront entamés début 2012, a indiqué M. Dimane."Un gros travail attend le maître d'oeuvre, appelé à poursuivre la deuxième phase de démolition partielle de la structure existante avant d'entamer la réalisation des nouvelles structures", a-t-il ajouté à ce propos. La cité financière sera réalisée sur une superficie de 120.000 m2 de surface et bâtie sur une superficie totale de 1,62 hectare. Celle-ci sera composée de deux tours de dix-huit étages, quatre bâtiments en R+5,  un parking de 1.000 places et deux salles de conférences dont l'une devrait abriter la Bourse d'Alger. Cet ouvrage ultramoderne, bordé par le siège de la Centrale syndicale à l'ouest et celui du ministère du travail au Sud, comportera également au rez-de-chaussée des agences bancaires, alors que le 1er étage sera réservé aux activités financières comme les assurances et les activités fiscales et parafiscales en plus des activités commerciales restreintes aux besoins de la cité. De grandes surfaces pour la restauration sont également prévues. Les autres étages seront utilisés comme bureaux, de 80 à 300 m2 de superficie, adaptables à toute activité administrative à vocation financière. En août dernier, la Gepim avait lancé un avis d'appel d'offres national et international restreint pour la réalisation du projet baptisé "îlot Belhaffaf". La cnep-banque avait alloué une enveloppe d'environs 140 millions de dollars à la Gepim, entité créée en 2003, pour relancer le projet, à l'arrêt depuis 1995. Il faut souligner cependant que la cité financière contribuera non seulement à changer la face de ce quartier populaire mais constitue, avec le métro d'Alger, un point de départ une nouvelle vision de la gestion du mobilier urbain de la capitale. "Vous imaginez une telle façade à Belouizdad, servie par trois sorties de métro.... je pense que ça va profondément changer le centre d'Alger et sera un point de départ pour une nouvelle vision urbaine de la capitale", a souligné M. Dimane. Le projet, à l'arrêt depuis 1995, et qualifié de "chantier fantôme de Belouizdad", a hérité d'un lourd passif technique: un ouvrage qui date de 1988 lorsqu'il s'agissait de réaliser une cité de 300 logements, une nappe phréatique dont les eaux inondent la partie basse du 2ème sous-sols et un réseau téléphonique souterrain. "Si le terrain était vierge nous aurions déjà terminé le projet mais avec ce passif technique monumental nous étions obligés de préserver un existant et s'assurer de la sécurité de la nouvelle structure", a lancé M. Dimane. Interrogé pour savoir si les bureaux réalisés seront destinés à la location ou à la vente, M. Dimane a répondu que les deux options seront possibles et qu'un "office de gestion" sera créé pour étudier les prix de ces services. Et, une fois le projet achevé, la Gepim , selon M. Dimane, devrait "continuer à travailler sur d'autres projets". La Gepim "aura un rôle très important à l'avenir, ce sera le bras droit immobilier de la CNEP ", a précisé, le chargé de communication à la CNEP, M. Mourad Ait-Ouarab.  "Il s'agit là d'une vraie chirurgie de mise à niveau souterraine qui doit encore durer au moins un an et qui s'ajoute aux multiples contraintes architecturales", a soutenu de son coté Mme. Chekirou, architecte à la Gepim, qui estime par ailleurs que le projet constituera "un pôle d'attraction très important qui va même pousser les autorités  à rouvrir davantage les centre urbains d'Alger".
Lyna.D le quotidien LE MAGHREB

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire