Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mardi 29 novembre 2011

Algerie entretien avec Mr Lord Howell of Guildford


 TSA

Entretien avec Lord Howell of Guildford, ministre britannique délégué chargé du Commerce et de l’Energie

Lord Howell of Guildford est ministre délégué chargé du Commerce et de l'énergie au ministère britannique des Affaires étrangères. A l’issue de sa visite de travail en Algérie, il a accordé un entretien à TSA.

Quel est l’objet de votre visite en Algérie ?

L’objectif de notre visite est de renforcer les relations entre l’Algérie et le Royaume‑Uni. Le gouvernement à Londres cherche à renforcer nos liens dans le domaine de l’économie avec les pays en développement surtout ceux du Moyen‑Orient et du Maghreb, notamment l’Algérie, que nous pensons être une région stable pour le commerce et l’investissement. Nous voulons renforcer et soutenir notre politique afin d’encourager le commerce et l’investissement en Algérie. Le Royaume‑Uni est l’un des principaux importateurs de gaz algérien.
 
 
L’Algérie peine à découvrir de nouveaux gisements de gaz, à produire plus de gaz. Des inquiétudes planent sur sa capacité à honorer ses engagements internationaux. Le Royaume‑Uni est‑il inquiet ?
 
Il est vrai que le Royaume‑Uni est l’un des plus grands clients de l’Algérie en matière de gaz, mais nous importons surtout du GNL. L’Espagne et l’Italie importent beaucoup plus de gaz algérien. Concernant le GNL, c’est l’une de nos préoccupations. Pour assurer la continuité des approvisionnements en GNL, trouver de nouveaux gisements et de nouvelles réserves de gaz, nous devons investir beaucoup plus en Algérie afin de produire davantage de gaz parce que nous sommes  déjà de grands consommateurs de gaz et nous le serons davantage dans l’avenir.
 
Nous devons travailler pour fournir notre aide en matière de technologie d’exploration et d’exploitation de gisements de gaz et de notre expertise dans ce domaine. Ce que je voudrais ajouter, c’est que nous aimerions qu’à l’avenir, les entreprises britanniques trouvent des facilités pour obtenir des licences d’exploitation ou  d’exploration de gisements de gaz. Nous comprenons que l’Algérie cherche à protéger l’intérêt des entreprises locales, mais je pense aussi que bénéficier de l’aide et de la technologie des compagnies britanniques aidera l’Algérie à accélérer les choses et à trouver de nouveaux gisements de gaz.
 

Justement, les grandes compagnies d’hydrocarbures ne semblent pas très satisfaites de leur présence en Algérie. British Gas a décidé de quitter l’Algérie et il y a une année, BP voulait partir aussi…

Ces deux compagnies veulent toujours avoir plus de gaz, plus de gisements à développer. Malgré leurs réserves actuelles, elles ont besoin de découvrir de nouveaux sites afin de continuer à travailler dans l’avenir. C’est la raison principale qui fait que ces deux compagnies ont cherché à quitter l’Algérie.
 
 
L’Algérie a un programme de développement des énergies renouvelables. Le Royaume‑Uni est‑il intéressé pour coopérer avec l’Algérie au développement de l’énergie solaire ? Est‑ce que vous êtes intéressé par l’électricité produite à partir du solaire en Algérie ?

La réponse générale à votre question sera oui, mais il y a il y a des défis qui concernent le prix et les moyens de transport de cette énergie. Même si les prix de la technologie des équipements et de la production de l’énergie solaire sont en baisse, je pense qu’il y aura toujours un problème de transport de cette énergie en Europe. Je ne sais pas comment le Royaume‑Uni pourra bénéficier de cette énergie dans le futur. Concernant le développement de l’énergie solaire, le Royaume‑Uni est prêt à aider avec son expertise.

L’Algérie peut‑elle aider certains pays européens à sortir de la crise économique qui les affecte actuellement ?

Je ne pense pas que ce serait la meilleure décision pour l’Algérie d’aider ces pays de l’Europe en crise. Il est plus sage de réserver sa puissance économique pour conclure des partenariats internationaux. Je pense que les problèmes de l’Europe doivent être résolus en Europe. La décision finale reste entre les mains de l’Allemagne qui doit décider si les pays européens doivent aider les pays en crise, comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, ou de rétrécir le système de la zone euro à des pays qui sont à même de renforcer leur économie et de sortir de cette crise économique.
 
 
Avez-vous un autre message à transmettre aux Algériens ?

Il y a un grand intérêt pour l’apprentissage et l’enseignement de l’anglais en Algérie. Et aussi travailler et adhérer au Commonwealth qui est formé de 54 nations. Je suis naturellement favorable à toute demande d’adhésion à ce réseau. J’encourage vivement l’Algérie à rejoindre ce réseau. Nous, en Grande‑Bretagne, nous portons une grande importance aux connexions entre les pays du Commonwealth, surtout entre les 12 pays ayant enregistré un développement technologique très important et qui sont à la pointe de la technologie.

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