Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mardi 27 décembre 2011

Algerie fondamentaux un peuple n’a d’existence qu’à travers sa culture, ses traditions, ses coutumes,.

EXPOSITION COLLECTIVE A LA GALERIE MOHAMED-RACIM (ALGER)

Recherche identité désespérément

Par : Amine IDJERUn peuple n’a d’existence qu’à travers sa culture, ses traditions, ses us et coutumes. En un mot, cet ensemble de caractères propres et fondamentaux constitue cette identité abstraite, appelée identité.

Pour l’exprimer, diverses manières sont possibles, entre autres les arts plastiques. Il suffit juste d’un brin d’imagination, ou de créativité, une bonne rasade d’audace et surtout une double dose de conviction.
Une fois tous ces ingrédients bien mélangés, le résultat ne peut être que probant, voire captivant. C’est dans ce sillage que vingt-deux jeunes artistes (Lilya Chaouch, Nassim Salhi, Djamel Agagnia, Joe Okitawonya, Mounia El-Mahdaoui, Mourad Krinah et bien d’autres), des diplômés de l’école supérieure des beaux-arts d’Alger pour certains, des sortants ou encore étudiants dans ce même établissement ou à l’école régionale des Beaux-arts de Tipasa, exposent des œuvres à la galerie Mohamed-Racim (avenue Pasteur, Alger) dans une exposition collective intitulée “Identité(s)”. Cette exposition entre dans le cadre d’un projet artistique initié par la fondation Friedrich Ebert, en partenariat avec l’Union nationale des arts culturels et l’école supérieure des beaux-arts d’Alger. Elle sera visible jusqu’au 5 janvier 2012, “mais probablement, nous allons la prolonger”, déclare Karim Sergoua, porteur dudit projet (volet artistique). Tableaux, sculptures, installations, vidéo… Ce sont les différentes techniques auxquelles le groupe des 22 (les artistes) a recouru pour transporter le public dans un univers “très personnel”, à travers lequel ils racontent l’identité. La leur d’une part. Celle d’un pays d’autre part. Pour rappel, le projet a été lancé en mars dernier. Après moult rencontres, discussions et débats autour de ce thème, les participants ont commencé à travailler en atelier afin de reproduire le thème générique de l’exposition : identité. Chacun d’eux a puisé au plus profond de son être pour exprimer un détail de son existence. Djamel Agagnia, à travers son installation Roulma, revisite la célèbre planche à roulettes nationale. Tant de souvenirs qui remontent à la surface. Joe Okitawonya, un jeune artiste de la RD Congo installé en Algérie, avec la Mémoire dans la peau (peinture, sculpture, technique mixte), traite de l’identité culturelle, spirituelle et politique. D’habits et de moine de Mourad Krinah est une installation vidéo qui retrace l’évolution (pas forcément positive) de la condition de la femme algérienne, de la disparition de l’habit qui faisait sa particularité, lequel a été troqué contre un autre importé d’ailleurs… Dans un coin, vers le fond de la salle d’exposition, un amas de cartes scolaires et d’étudiants, éparpillé, un sac de voyage ouvert duquel débordent des vêtements… C’est le Départ de Lilya Chaouchi qui revient sur les personnes qui sont allées ailleurs (étudier, travailler, faire leur vie), mais qui ont laissé une trace, une empreinte… L’exposition “Identité(s)” est un travail accompli, multiple, qui met en avant une créativité, une imagination débordante, mais surtout une prise de conscience de l’importance de la sauvegarde des traditions et des coutumes, qui sont la clé de la stabilité sociale et culturelle d’une nation. Un sentiment de complémentarité se dégage de cette exposition. En effet, chaque œuvre exposée n’a de sens ou ne trouve son essence qu’avec les autres œuvres qui l’entourent. Vues séparément, elles ne constituent qu’un détail, d’une histoire hybride. Mais une fois regroupés, ces éléments forment une entité complète, un socle solide, un livre achevé… Sur plan artistique, l’on découvre, du premier regard, que l’inspiration de ces artistes n’a pas été ménagée. Ils se sont laissé aller sans se brider ou se limiter. Les œuvres exposées en sont la preuve. D’un côté le visiteur est tout de suite attiré, voire happé par ce qu’il voit ; une impression d’ouvrir un album de photos souvenirs. De l’autre côté, c’est l’utilisation des nouvelles technologies pour faire revivre le passé.
Amine IDJER
“Identité(s)”, exposition collective jusqu’au 5 janvier à la galerie Mohamed-Racim (Alger)LIBERTE

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