Algérie-BM : Mise en place d’un nouvel instrument
de coopération stratégique
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ALGER - Un cadre de partenariat stratégique (CPS) entre l’Algérie et la Banque mondiale (BM) couvrant la période 2011-2014 a été mis en place dans le cadre des relations de coopération entre les deux parties, a-t-on appris jeudi auprès du ministère des Finances.
Ce programme, qui se distingue des "formes classiques auxquelles l’Algérie recourait dans le passé" en tant qu’emprunteur auprès de la BM, permettra au pays d’inaugurer "une nouvelle forme de coopération" avec l’institution financière internationale, basée principalement sur des appuis techniques et des renforcements de capacités de construction que fournira cette institution à travers ses experts, sur la base d’une expérience avérée dans les domaines d’appui sollicités, indique un communiqué du ministère.
En effet, le ’’CPS’’ s’appuie sur trois domaines d’intervention dont le premier porte sur le renforcement de la croissance par la diversification de l’économie, y compris la modernisation du secteur financier, la mise en œuvre des stratégies de développement agricole et rural, et l’amélioration du climat de l’investissement, en particulier pour les PME et l’accompagnement et le développement du secteur des télécommunications.
Le deuxième volet concerne la promotion d’un développement durable et la réduction des disparités territoriales par le biais d’une assistance technique appuyant la mise en œuvre d’initiatives de protection environnementale, ainsi que l’appui technique à des initiatives gouvernementales visant à réduire les disparités territoriales.
Le troisième domaine d’intervention vise, quant à lui, le renforcement des institutions de planification économique, de suivi et d’évaluation en fournissant notamment un appui technique aux institutions gouvernementales des différents secteurs pour renforcer leurs capacités de planification, suivi et évaluation ainsi que leur capacité statistique et leur savoir-faire en termes d’évaluation d’impact des programmes publiques.
Ce programme sera financé entièrement par les ressources budgétaires nationales déjà mobilisées dans le cadre des programmes sectoriels, sans induire des ressources additionnelles, à travers "un instrument novateur qui est l’Assistance Technique Remboursable (ATR)", explique le communiqué.
Cet instrument, innové conjointement avec la BM, "répond aux exigences de l’Algérie qui a opté pour une gestion prudente de sa dette et ne recourt plus aux financements extérieurs, conformément à la politique de désendettement adoptée depuis 2004", a-t-on ajouté.
La mise en place du CPS et de son outil d’exécution (ATR), s’est faite sur la base d’une démarche participative initiée par le ministère des Finances et consolidée par l’organisation de plusieurs consultations sectorielles.
Une équipe algérienne de contrepartie créée dans ce cadre est constituée de représentants des secteurs ayant marqué le besoin de recourir à l’expertise de la BM dans le respect des priorités affichées dans le programme de développement du Gouvernement, rappelle-t-on.
Cette démarche a permis, entre autre, de "veiller à ce que les secteurs concernés tiennent compte de l’aspect multisectoriel de certaines actions proposées pour une meilleure prise en charge de leur exécution", souligne la même source.
Par ailleurs, le lancement de la réalisation des actions d’ATR retenues dans le CPS vient de se concrétiser avec la signature de trois accords d’ATR entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la BM. De nouveaux accords sont en cours de signature avec d’autres secteurs, précise-t-on.APS
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