Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

lundi 12 décembre 2011

Algerie l’économie verte


TSA Il plaide en faveur d’une gestion sobre des ressources énergétiques

Cherif Rahmani : "L’Algérie doit adopter l’économie verte"

« L’Algérie est un pays qui produit plus de gaz que de pétrole. Et le gaz est moins polluant », a déclaré lundi sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale Chérif Rahmani, ministre de l’Environnement et de l’aménagement du territoire. Chérif Rahmani a pris part au dernier sommet de Durban (Afrique du Sud) sur les changements climatiques. Selon lui, l’Algérie n’est ni pour ni contre l’imposition de la taxe sur les hydrocarbures. « L’Algérie est un pays africain, arabe, membre de l’OPEP et de l’OPEC. Elle s’inscrit dans le cadre de la démarche unitaire, communautaire et collégiale. Elle ne se singularise pas, ne fait pas d’exception, ne s’oppose pas… Elle propose. Dans ce cadre‑là, l’Algérie trouve un point de convergence entre ses différentes appartenances », a‑t‑il noté.
 
Le ministre a estimé que l’Algérie ne doit pas freiner son rythme de développement en acceptant des contraintes extérieures non légitimes et non équitables. « Nous disons, et le monde en voie de développement le dit, qu’il y a une responsabilité historique de ceux qui ont pollué de prendre part à la dépollution (…) L’Afrique ne pollue pas au‑delà de 4 % de l’ensemble de la pollution mondiale. Elle  n’a pas d’obligation. Il faut qu’on règle le passif d’un ou deux siècle de pollution », a‑t‑il soutenu. Pour lui, le pays ne peut plus être  développé de la même manière. « L’Algérie doit avoir une économie verte. C’est‑à‑dire avoir une agriculture biologique, économiser l’eau, aller aux énergies nouvelles. Demain, la communauté internationale parlera d’un nouveau régime, d’une autre civilisation qui ne sera plus fondée sur l’exploitation excessive des ressources. Il faut aller vers une gestion "décarbonée", sobre et économiquement viable. L’économie verte n’est pas un slogan, c’est une obligation historique », a‑t‑il plaidé.
 
Revenant sur le sommet de Durban, il a indiqué qu’une feuille de route a été adoptée pour remplacer le protocole de Kyoto (sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre) qui arrive à expiration en 2012. « Kyoto a été sauvé puisqu’il a été prolongé d’une année. C’est le résultat de quinze jours de négociations. Nous avons établi un accord à minima, un compromis. Ce n’est pas l’accord optimal. Il ne peut pas y avoir d’accord total. Il s’agit de créer une dynamique. Il semblerait que nous dérapons et que nous ne pourrons pas maintenir les 2 degrés. L’inquiétude des ONG, des scientifiques, des citoyens, des paysans est justifiée. C’est tout l’enjeu de commencer en 2013 une négociation sérieuse pour arriver à un accord (…) Nous n’avons pas arrêté le processus. L’essentiel est que la communauté internationale s’est rassemblée autour d’une dynamique et a pris conscience de la nécessité d’accélérer les choses », a‑t‑il noté.
 
Cherif Rahmani s’est félicité de l’institutionnalisation du "fonds vert" qui sera géré d’une manière paritaire par les pays en développement et les pays avancés. Le fonds sera alimenté par la ressource publique et par le marché carbone (l’échange du permis de polluer). « Il y a aussi les ressources innovantes comme la taxe sur les transactions financières. Nous avons créé un comité pour les transferts technologiques et un réseau pour l’échange des techniques et des technologies », a‑t‑il relevé.TSA

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