L’audition du ministre des Transports par le chef de l’Etat a, notablement, passé sous silence l’importante fronde sociale qui a marqué ce secteur.
La cinquième du genre depuis le début de Ramadan, l’audition mardi dernier du ministre des Transports n’a pas dérogé à l’euphorie, à l’habituel satisfecit sur les réalisations du secteur. Que ce soit dans le développement, la modernisation et la maintenance du rail, la gestion renforcée du transport routier de voyageurs, ou concernant le développement portuaire et aéroportuaire, le constat établi est qualifié de positif. L’auto-satisfecit émane même du chef de l’Etat qui s’est, selon le communiqué sanctionnant l’audition, félicité de «la concrétisation du programme ferroviaire appréciable retenu». Selon M. Bouteflika, «la densification du réseau de communications contribue à un développement économique et social significatif du pays», ajoutant que «la modernisation des infrastructures doit impérativement s’accompagner d’une amélioration des prestations ». Ainsi, l’on évoque notamment l’extension du réseau de chemin de fer à 3 919 km, outre 1 550 km projetés entre la rocade nord et celle des Hauts-Plateaux. L’on cite également l’introduction des autorails, des trains électriques automotrices et des systèmes modernes de signalisation et de télécommunications ferroviaires. Dans le domaine du transport routier, le bilan présenté évoque la réalisation de 28 établissements de gestion locale, la réception de 32 gares routières… Dans le domaine des ports et transport maritime, l’on cite la valorisation en cours du port de Djen Djen ainsi que l’acquisition de remorqueurs d’assistance et de sauvetage. Et cela même si la création de grands ports n’est toujours pas à l’ordre du jour. S’agissant du transport aérien, l’on évoque l’achèvement du programme de réalisation et d’extension de onze aérogares à l’horizon 2013, outre l’acquisition de 9 nouveaux appareils renforçant la flotte actuelle. Il est également question de la mise en place d’un centre de formation du personnel aéroportuaire. Au-delà de l’invite du chef de l’Etat à «veiller au renforcement de la sécurité des usagers de la route», le communiqué, cependant, évacue complètement le mouvement de fronde sociale qui a marqué et marque encore le secteur des transports. Que ce soient les travailleurs des chemins de fer, dont les agents de sécurité de la Société nationale du transport ferroviaire, les transporteurs privés de voyageurs ou le personnel navigant commercial d’Air Algérie qui ont enclenché plusieurs actions de protestation durant les mois derniers, le communiqué n’en fait cependant aucune allusion. Certes, des négociations sont toujours en cours entre ces protestataires et leurs tutelles, dans la mesure où cette contestation a trait essentiellement à des questions de revalorisation salariale. Mais le communiqué reste cependant muet, même si cette fronde sociale, légitime au demeurant, n’en a pas moins impacté négativement sur le transport tant domestique qu’international. Mais bonne nouvelle, semble-til, l’on annonce la mise en service du métro d’Alger en novembre 2011 ainsi que la réception du deuxième tronçon du tramway d’Alger reliant la cité Mokhtar- Zerhouni (Bab Ezzouar) aux Fusillés (Hussein-Dey) à la fin de l’année 2011 ! Et cela même si le communiqué évacue le fait que ces infrastructures, tant attendues, ont trop tardé à être livrées, accusant d’importants retards et un coût assez exorbitant.
C. B.
La cinquième du genre depuis le début de Ramadan, l’audition mardi dernier du ministre des Transports n’a pas dérogé à l’euphorie, à l’habituel satisfecit sur les réalisations du secteur. Que ce soit dans le développement, la modernisation et la maintenance du rail, la gestion renforcée du transport routier de voyageurs, ou concernant le développement portuaire et aéroportuaire, le constat établi est qualifié de positif. L’auto-satisfecit émane même du chef de l’Etat qui s’est, selon le communiqué sanctionnant l’audition, félicité de «la concrétisation du programme ferroviaire appréciable retenu». Selon M. Bouteflika, «la densification du réseau de communications contribue à un développement économique et social significatif du pays», ajoutant que «la modernisation des infrastructures doit impérativement s’accompagner d’une amélioration des prestations ». Ainsi, l’on évoque notamment l’extension du réseau de chemin de fer à 3 919 km, outre 1 550 km projetés entre la rocade nord et celle des Hauts-Plateaux. L’on cite également l’introduction des autorails, des trains électriques automotrices et des systèmes modernes de signalisation et de télécommunications ferroviaires. Dans le domaine du transport routier, le bilan présenté évoque la réalisation de 28 établissements de gestion locale, la réception de 32 gares routières… Dans le domaine des ports et transport maritime, l’on cite la valorisation en cours du port de Djen Djen ainsi que l’acquisition de remorqueurs d’assistance et de sauvetage. Et cela même si la création de grands ports n’est toujours pas à l’ordre du jour. S’agissant du transport aérien, l’on évoque l’achèvement du programme de réalisation et d’extension de onze aérogares à l’horizon 2013, outre l’acquisition de 9 nouveaux appareils renforçant la flotte actuelle. Il est également question de la mise en place d’un centre de formation du personnel aéroportuaire. Au-delà de l’invite du chef de l’Etat à «veiller au renforcement de la sécurité des usagers de la route», le communiqué, cependant, évacue complètement le mouvement de fronde sociale qui a marqué et marque encore le secteur des transports. Que ce soient les travailleurs des chemins de fer, dont les agents de sécurité de la Société nationale du transport ferroviaire, les transporteurs privés de voyageurs ou le personnel navigant commercial d’Air Algérie qui ont enclenché plusieurs actions de protestation durant les mois derniers, le communiqué n’en fait cependant aucune allusion. Certes, des négociations sont toujours en cours entre ces protestataires et leurs tutelles, dans la mesure où cette contestation a trait essentiellement à des questions de revalorisation salariale. Mais le communiqué reste cependant muet, même si cette fronde sociale, légitime au demeurant, n’en a pas moins impacté négativement sur le transport tant domestique qu’international. Mais bonne nouvelle, semble-til, l’on annonce la mise en service du métro d’Alger en novembre 2011 ainsi que la réception du deuxième tronçon du tramway d’Alger reliant la cité Mokhtar- Zerhouni (Bab Ezzouar) aux Fusillés (Hussein-Dey) à la fin de l’année 2011 ! Et cela même si le communiqué évacue le fait que ces infrastructures, tant attendues, ont trop tardé à être livrées, accusant d’importants retards et un coût assez exorbitant.
C. B.
Source: Le Soir d’Algérie
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