Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mardi 8 novembre 2011

Algérie Conjoncture Investissements directs étrangers

Algérie : l’investissement privé doit prendre le relais
Une bonne campagne agricole, un programme d’investissements publics soutenu et voilà que l’Algérie, selon le Fonds monétaire international (FMI), atteindrait cette année une croissance économique hors hydrocarbures de 5 %. Pour autant, le FMI, à l’issue de sa dernière mission de consultation à Alger (13-25 octobre), a aussi pointé « le principal défi » que doit relever l’Algérie : parvenir à « une plus grande diversification économique » avec « un secteur privé dynamique et générateur d’emplois ».
En fait, remarque l’institution internationale, l’économie algérienne est surtout stimulée par l’investissement public. Or, prévient-elle dans un communiqué de presse du 26 octobre , « avec la maturation des investissements publics, le secteur privé devra être en mesure de prendre le relais comme moteur de la croissance de l’activité hors hydrocarbures ».
C’est pourquoi, souligne le FMI, « afin de renforcer les perspectives de croissance et de l’emploi », Alger doit « poursuivre un programme de réformes structurelles ambitieux qui permette l’amélioration du climat des affaires et de la compétitivité des entreprises ». A cet égard, le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, a dévoilé récemment que le gouvernement prépare un projet d’amendement du code des marchés publics, permettant d’apporter « plus de flexibilité » dans l’octroi des contrats.
Par ailleurs, le FMI s’était déjà inquiété par le passé des nouvelles contraintes imposées par l’Algérie aux investisseurs étrangers – notamment la règle du 51/49, selon laquelle la ou les parties algériennes doivent obligatoirement détenir au moins 51 % des parts dans tout nouveau projet d’investissement. Ce durcissement des conditions d’investissement avait déjà expliqué le maigre bilan des investissements directs étrangers (IDE) en 2010. Cette année, la situation est stable, constate l’Observatoire du partenariat et de l’investissement méditerranéen Anima-Mipo.
Deux gros projets ont été annoncés : un méga projet de parc urbain par le groupe émirien EIIC et le complexe d’El Hadjar de l’aciériste indien ArcelorMittal. Les deux grands projets concurrents dans l’automobile de Renault et Volkswagen sont toujours bloqués. Les deux grands constructeurs européens, qui lorgnent sur le marché domestique et la zone arabe de libre échange (Zale), rechignent à accepter certaines conditions, comme la cession de la commercialisation aux Algériens ou un niveau élevé d’intégration locale. Il est plus question aujourd’hui de l’extension de la ligne 1 du métro
qui vient d’être inaugurée le 1er novembre à Alger.  Une deuxième ligne de métro est même prévue.
François Pargny lemoci

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