L’Algérie et l’UE s’engagent à accélérer la conclusion de deux accords sur l’énergie et le commerce (Medelci)
ALGER - L’Algérie et l’Union européenne (UE) se sont engagées à accélérer la conclusion de l’accord stratégique énergétique et celui du report du démantèlement tarifaire prévu par l’accord d’association, a annoncé lundi à Alger le ministre des Affaires Etrangères, Mourad Medelci.
"Après avoir évalué le taux d’avancement extrêmement important sur ces négociations, nous sommes convenus de faire le maximum d’efforts pour que ces deux accords puissent être signés dans les prochaines semaines", a déclaré M. Medelci lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage, Stefan Füle
L’Algérie et l’UE ont entamé depuis plusieurs années des discussions sur l’accord stratégique énergétique, sans pour autant parvenir à un accord. Fournisseur fiable de l’UE en énergie, l’Algérie couvre environ 13% de la demande européenne en gaz, ce qui fait d’elle le deuxième plus grand fournisseur du Vieux continent après la Russie.
Pour l’UE, un accord stratégique dans l’énergie avec l’Algérie devrait lui permettre surtout d’assurer la durabilité de l’offre en énergie et de diversifier ses sources d’approvisionnement notamment en gaz pour diminuer sa dépendance du gaz russe.
Concernant l’accord sur le report du démantèlement tarifaire dans le cadre de l’accord d’association que l’Algérie avait demandé en 2010 afin de protéger ses industries naissantes, les deux parties ont tenu jusqu’ici 8 rounds de négociations durant lesquels ils sont parvenus à un accord sur 36 contingents agricoles à épargner du démantèlement tarifaire.
Mais aucun accord ne s’est dégagé jusqu’à présent sur la liste des produits industriels que l’Algérie veut faire épargner de ce démantèlement.
Au plan économique toujours, M. Medelci a noté que les discussions dans ce domaine ont bien évolué, notamment en ce qui concerne l’investissement européen en Algérie.
"Nous croyons avoir perçu une meilleure compréhension des opérateurs économiques européens en ce qui concerne les conditions dans lesquelles ils allaient continuer à intervenir en Algérie. Nous souhaitons pour qu’ils soient encore plus nombreux à le faire", a-t-il indiqué.
Certains pays européens ont contesté, rappelle-t-on, la législation algérienne sur les investissements étrangers, notamment les dispositions de la loi de finances complémentaire de 2009, qui a consacré la participation du capital national dans chaque investissement étranger en Algérie, à travers la règle de 51/49%.
M. Medelci a affirmé à ce propos que l’Algérie s’est "placée dans une position d’encouragement et d’accompagnement des opérateurs économiques" européens, en témoigne "la relance des négociations qui sont très prometteuses et qui ont abouti à la conclusion d’accords avec certains grands partenaires européens", signale le ministre.APS
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