Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

samedi 21 janvier 2012

Algerie Méditerranée du sud un acteur-clé Madame Silvia Francescon 2012


Méditerranée du sud : l’Algérie, "un acteur-clé dans cette région" (Silvia Francescon)
ROME- L’importance de l’Algérie pour la sécurité et la stabilité économique de l’Europe a été soulignée vendredi par la représentante à Rome, des relations extérieures du Conseil de l’Europe.
"L’Europe qui agit à deux vitesses, vis-à-vis de pays tiers, et notamment de ceux d’Afrique du nord, ne comprend pas l’importance de l’Algérie pour sa sécurité et sa stabilité économique", a affirmé Silvia Francescon, Chef du bureau de Rome, des Relations extérieures du Conseil de l’Europe, lors d’un débat sur le projet de politique européenne de voisinage (PEV) rénovée qui a reçu l’intérêt d’Alger.
La responsable européenne a déploré ainsi que "depuis plusieurs mois, les débats en Europe, sur la situation dans la région de la Méditerranée du sud, sont focalisés sur la Tunisie, la Libye, l’Egypte et la Syrie, occultant l’Algérie qui est sans conteste, un acteur-clé dans cette région".
Dans le cadre de ce projet, le bureau de Rome avait présenté à la mi-décembre dernier, un rapport sur la situation politique, économique et sociale de l’Algérie en prévision de la conclusion d’un partenariat stratégique entre l’Algérie et l’Union européenne.
Le rapport en question, confié à un consultant privé, abordait la situation politique algérienne d’une "manière qui manque d’objectivité car ses rédacteurs n’avaient pas recueilli les avis, à ce sujet, des différents acteurs notamment politiques, sociaux et syndicaux, se contentant d’écrits de presse et d’opinions d’Algériens coupés des réalités nationales", a relevé durant le débat, l’ambassadeur d’Algérie en Italie, M. Rachid Marif.
Dans ce cadre, il a expliqué que "le multipartisme en Algérie n’était pas né il y a quelques mois, mais remontait aux début des années 1990, permettant la tenue d’élections nationales et locales régulières multipartistes, donnant lieu à des assemblées élues de différentes sensibilités, à la consécration de libertés collectives et individuelles, à la liberté d’expression, de réunions et de manifestations publiques".
Il a ajouté qu’en Algérie, les manifestations et les grèves pour la revendication des droits sont monnaie courantes, et sont consacrées dans la Constitution.
Evoquant les réformes engagées en Algérie, M. Marif a souligné qu’elles ont été décidées pour "ancrer davantage la démocratie dans le pays", précisant que les prochaines élections législatives seront supervisées aussi bien par les partis participants et les observateurs internationaux, mais aussi par une Commission nationale indépendante prévue par la loi électorale révisée".
Faisant une mise au point aux rédacteurs du rapport sur le chapitre consacré à la situation des droits de l’homme, le rôle de la femme et des ONG en Algérie, il a expliqué que "les droits de l’homme sont en nette amélioration dans le pays, relevant qu’en Algérie il n’y a pas de prisonniers politiques".
"La femme algérienne est présente partout, dans les institutions de l’Etat, dans le Parlement, au gouvernement, dans l’armée et la police, et la loi sur les partis politiques revue lui octroie encore plus de droits politiques, qui aboutiront à la parité", a-t-il souligné.
Evoquant les ONG, il a rappelé qu’il existe en Algérie des dizaines de milliers d’associations qui activent librement dans le cadre de la loi, relevant que les ONG à l’image de ce qui se passe dans le monde, s’interdisent de porter atteinte aux intérêts supérieurs du pays, conformément à la loi.
Revenant sur la PEV rénovée, voulue par l’Algérie, il a réitéré l’intérêt des plus hautes autorités du pays pour ce projet, affirmant que "si l’Europe a besoin de l’Algérie, l’Algérie a également besoin de l’Europe, dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique".
"L’Algérie qui se construit tous les jours, est un pays émergent, qui veut coopérer avec l’Europe d’égal à égal, dans l’intérêt des deux parties", a-t-il ajouté, soulignant que l’Algérie a besoin de l’expertise de l’Europe pour lui permettre d’asseoir un développement dans tous les domaines et dont les fruits ne seront pas seulement au profit du peuple algérien, mais aussi de ses partenaires.APS

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