Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

samedi 28 janvier 2012

Algerie WASHINGTON FMI 2012


FMI : l’économie algérienne ’’se porte relativement bien’’, croissance de plus de 3% en 2012
WASHINGTON - Le FMI a affirmé vendredi que ’’l’économie algérienne se porte relativement bien’’ malgré un climat d’incertitude économique internationale, et lui prévoit une croissance allant entre 3 et 3,5% en 2012.
C’est l’appréciation générale à laquelle a abouti le Conseil d’administration du FMI qui a conclu le 11 janvier en cours les consultations au titre de l’article IV de ses statuts sur l’Algérie.
Dans sa présentation de la situation de l’économie algérienne, l’institution de Bretton Woods souligne que ’’la croissance est restée solide en 2011 et la hausse des cours du pétrole renforce le solde extérieur et les recettes budgétaires du pays’’.
’’L’effet d’entraînement du Programme d’investissements publics (PIP) devrait maintenir le taux de croissance hors hydrocarbures autour de 5%, et porter la croissance du PIB global à 2,5% environ’’ sur l’année 2011.
Jusqu’à présent, poursuit le FMI, ’’la hausse des cours internationaux des produits alimentaires et les relèvements substantiels des salaires de la fonction publique ne se sont pas traduits par une progression sensible de l’inflation en raison des subventions accrues des produits alimentaires de base, d’une hausse de l’épargne des ménages, d’une plus grande demande d’importations et d’une politique monétaire vigilante’’.
Dans l’ensemble, le FMI estime que le taux d’inflation s’est maintenu autour de 4 % en 2011.
Avec la hausse des cours du pétrole, l’excédent du compte courant est porté à 9,5% du PIB en 2011 et les recettes budgétaires des hydrocarbures augmentés de 30%, précise le rapport.
Tout en relevant la hausse substantielle des réserves officielles de devises, le FMI indique, cependant, que ’’le budget restera déficitaire de 4% du PIB environ, l’augmentation des recettes budgétaires étant plus que compensée par une hausse de 32% des dépenses totales, en particulier des salaires de la fonction publique et des transferts’’.
Par ailleurs, le Conseil d’administration du FMI soutient que ’’les perspectives restent favorables à court terme, mais la viabilité budgétaire et la stabilité financière à moyen terme deviennent davantage tributaires de la volatilité des cours du pétrole’’.
A court terme, poursuit-il, la croissance ’’continuera d’être tirée par les investissements publics et le programme d’investissements de la compagnie nationale d’hydrocarbures (Sonatrach)’’.
Pour l’année 2012, le FMI avance que ’’le PIB hors hydrocarbures pourrait progresser de 5%, mais la production d’hydrocarbures devrait poursuivre sa baisse du fait d’une faible demande mondiale, limitant le taux de croissance globale entre 3 et 3,5 % environ’’.
Toujours pour l’année en cours, le Fonds estime que l’inflation devrait se maintenir aux alentours de 4 % ’’si la hausse des prix des produits alimentaires frais reste modérée et les pressions inflationnistes résultant de l’augmentation des salaires sont maîtrisées’’.
A moyen terme, ’’les cours du pétrole qui, selon les prévisions, devraient être relativement élevés, devraient maintenir un solde extérieur positif et des recettes budgétaires importantes, mais le solde budgétaire restera déficitaire’’, prédit-il.
Selon cette institution financière internationale, ’’l’orientation budgétaire expansionniste de ces dernières années a, cependant, rendu la situation budgétaire vulnérable aux fluctuations des cours du pétrole’’, ajoutant que le prix, permettant d’équilibrer le budget, est aujourd’hui légèrement supérieur à 100 dollars le baril.
Le FMI prévient que ’’d’importants risques baissiers émergeront en cas de dégradation de la situation économique internationale et d’un repli prolongé des cours du pétrole’’.
Les positions extérieure et budgétaire ’’seraient alors sérieusement affaiblies, entraînant vraisemblablement une réduction forcée des investissements publics et se traduisant par un fléchissement de la croissance et une hausse du chômage’’, note-t-il encore.
Le FMI réitère que des défis importants subsistent, notamment la nécessité de diversifier l’économie algérienne, d’améliorer le climat des affaires, de faire reculer le chômage et de réduire les vulnérabilités à moyen terme.
’’L’investissement public devant jouer un rôle moins dynamique dans l’économie, le secteur privé devra devenir un moteur plus puissant de croissance et de création d’emplois’’, préconise-t-il.
Pour atteindre cet objectif, le FMI rappelle que ’’les autorités algériennes ont lancé en 2011 une série de consultations avec les partenaires sociaux afin d’améliorer le climat des affaires, ce qui est essentiel pour améliorer les perspectives de croissance à long terme’’.
Sur la base de tous ces éléments d’évaluation, ’’le Conseil d’administration salue les bonnes performances économiques globales réalisées par l’Algérie ces dernières années dans un environnement économique international difficile’’.
Néanmoins, le Conseil note que ’’des défis importants subsistent et encouragent les autorités à redoubler d’efforts en vue de préserver la stabilité macroéconomique, rétablir la prudence budgétaire et diversifier l’économie avec un secteur privé plus solide’’.
Les administrateurs du FMI soulignent que ’’bien que les cours élevés du pétrole permettent de répondre aux revendications sociales urgentes et maintenir la stabilité sociale, cela devrait être géré avec prudence pour éviter des tensions inflationnistes et préserver la viabilité budgétaire à moyen terme’’.
En outre, le Conseil d’administration ’’félicite la Banque d’Algérie pour avoir maîtrisé les tensions inflationnistes et avoir efficacement absorbé une liquidité systémique accrue générée par la hausse des recettes des hydrocarbures et le niveau important des dépenses publiques’’.
Les administrateurs ’’sont d’avis que le régime de change a bien servi l’Algérie et saluent la détermination des autorités à maintenir le taux de change réel proche de son niveau d’équilibre, mais soulignent la nécessité de renforcer les déterminants fondamentaux du taux de change, y compris la position budgétaire et les gains de productivité’’.APS

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