Alger expérience inédite quartier de la marine sauvarger patrimoine revalorisation du vieux bâti Unesco Au sein de la ville d’Alger, l‘immeuble, 1 boulevard Amilcar Cabral possède trois niveaux d’appartenance METRO LIGNE 1Le haussmannisme ne se contente pas de tracer des rues et de créer des équipements. Il intervient aussi sur l’aspect esthétique des immeubles privés.
Le front sur rue de l’îlot est conçu comme un ensemble architectural homogène. L’immeuble n’est pas autonome et doit construire un paysage urbain unifié avec les autres immeubles sur la percée nouvelle. Néanmoins, l’îlot haussmannien est toujours hétérogène: seules les parcelles sises sur l’emprise de la percée nouvelle sont affectées par la modernisation, et, les autres parcelles de l’îlot antérieur n’étant pas détruites, des constructions des siècles précédents y cohabitent avec les constructions neuves, et, au hasard des parcelles inconstructibles, dévoilent parfois le dos de leurs constructions sur cour au sein des nouveaux alignements.
La réglementation et les servitudes imposées par les pouvoirs publics favorisent la mise en place d’une typologie qui mène à son terme l’évolution classique de l’immeuble parisien vers la façade caractéristique du Paris haussmannien :
- rez-de-chaussée et entresol avec mur à profonds redans ;
- deuxième étage « noble » avec un ou deux balcons ; troisième et quatrième étage dans le même style mais avec des encadrements de fenêtre moins riches ;
- cinquième étage avec balcon filant, sans décorations ;
- combles à 45 degrés.
La façade s’organise autour de lignes horizontales fortes qui se poursuivent souvent d’un immeuble à l’autre : balcons, corniches, alignement parfait des façades sans retraits ni saillies importantes. Le modèle de la rue de Rivoli s’étend à l’ensemble des nouvelles voies parisiennes, au risque d’une uniformisation de certains quartiers. Sur la façade, les progrès des techniques de sciage et de transport permettent d’utiliser la pierre de taille en « grand appareil », c’est-à-dire sous forme de gros blocs et non en simple placage. Les rues produisent un effet monumental qui dispense les immeubles de recourir à la décoration : les sculptures ou moulages ne se multiplieront que vers la fin du siècle.
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