Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

jeudi 15 mars 2012

Algerie une économie moins dépendante des hydrocarbures forum des chefs d’entreprise 2012


Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES 

 Le Forum des chefs d’entreprise pour une économie moins dépendante des hydrocarbures

Intervenant hier lors d’un symposium organisé par le Forum des chefs d’entreprise (FCE), intitulé ’’De l’urgence d’une nouvelle économie moins dépendante des hydrocarbures", Redha Hamiani, a mis en exergue la nécessité d’instaurer un dialogue et un consensus entre les gouvernants, les preneurs de décision et les entrepreneurs afin d’avancer dans le développement et la croissance économique. "La difficulté et la complexité de l’édification économique et du développement en Algérie ont été tells qu’il nous reste encore beaucoup de défis à relever pour parvenir à transformer une économie dont le fonctionnement, est tout entier, dépendant de la rente pétrolière en une économie moderne, qui générerait ses propres ressources et s’affranchirait de la rente" a-t-il affirmé. Finie donc l’ère de l’hyper dépendance des hydrocarbures en se lançant dans la production et les exportations hors hydrocarbures. L’époque de la mono exportation est donc définitivement révolue sachant que les opérateurs économiques algériens, notamment ceux spécialisés dans le secteur agroalimentaire produisant plus de 50 % du PIB et employant des centaines de milliers de travailleurs, ont compris la nécessité absolue de promouvoir et d’encourager ce secteur, en vogue dans les pays voisins qui n’ont que le tourisme et l’agriculture pour assurer leur développement économique. Ce sont leurs principales sources de rentrées de devises... Le président du FCE explique : "Notre conviction, toujours la même, est que c’est par l’approfondissement des réformes, et par la restructuration de l’économie nationale, par la transformation du mode de croissance et l’expansion du secteur privé, que nous pourrons réaliser des progrès décisifs dans cette direction".
Rassemblement autour d’un consensus sur les choix économiques.
Hamiani a insisté sur l’impérieuse et absolue recommandation de "nous rassembler autour d’un consensus sur les choix de long terme. Nous demeurons convaincus que le consensus vertueux, que le consensus gagnant, ne peut se construire et ne doit se construire qu’autour de l’entreprise".Dans son exposé, le président d’honneur du FCE, Omar Ramdane, a mis en relief la nécessaire coopération entre les pouvoirs publics et le monde de l’entreprise en déclarant que "nous voulons interpeller l’opinion publique de s’affranchir de la rente provenant des hydrocarbures. Car, dans 10 ou 15 années, ce sera trop tard".Il a souligné qu’il existe un paradoxe, en ce sens que, "tout le monde parle de cette dépendance du pétrole et du gaz, mais nous ne bougeons pas depuis 50 ans alors que cette dépendance et cette accoutumance aux hydrocarbures ne fait que s’accentuer et s’aggraver".Gouverner c’est prévoir et faire des prévisions basées sur des programmes de planification stratégique moderne se projetant sur l’avenir afin de prévoir les mutations et les besoins socioéconomiques.En fait, Ramdane préconise d’exceller dans la fonction de prévision exhortant les différents responsables politiques et économiques à concocter une véritable stratégie de développement et de croissance, car il prévient que la baisse des réserves en hydrocarbures est inévitable. Ainsi, en raison de l’épuisement des ressources énergétiques fossiles, il recommande les énergies renouvelables (solaire, éolien et photovoltaïque...)."Avec 160 milliards dollars en matière de PIB en 2010, nous avons les moyens financiers pour compter sur nous-mêmes et développer l’économie et les entreprises, augmenter la croissance et le pouvoir d’achat en mettant l’entreprise au centre des préoccupations politiques et économiques" a t-il dit.Car, dans l’esprit du FCE, l’accumulation des richesses et la création de milliers d’emplois ne peuvent être générées que par la promotion et l’encouragement des PME, sachant que de nombreux pays développés ont bâti leur essor économique par le biais des petites et moyennes entreprises, à l’image des Etats-Unis d’Amérique et de l’Italie... Pour sa part, l’économiste Abdelmadjid Bouzidi, a indiqué que "la démocratie, le dialogue et le débat fructueux peuvent contribuer à développer l’économie nationale, précisant que l’essentiel c’est d’amorcer une véritable intégration économique interne avec le mot d’ordre le maximum d’investissements comme moteur unique sachant que le taux d’investissement public est compris entre 35 % et 40 %". Il avance des objectifs essentiels pour la croissance, à savoir la création massive d’emplois, le renforcement de l’indépendance économique, l’industrialisation solide et l’agriculture structurée et productive capable d’employer pleinement la population rurale. Et ce en dépit de l’étroitesse du marché du travail et de l’absence d’infrastructures et de ressources humaines qualifiées et d’organisation...Il estime que c’est l’économie administrée et centralisée, le libéralisme économique tatillon et la lenteur des réformes économiques qui sont à l’origine du retard dans la croissance économique.
A. A. Le Midi Libre

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