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Patrick le Berrigaud

jeudi 24 mai 2012

Algérie Etats-Unis partenariat dans la biotechnologie 2012


Algérie- Etats-Unis: Présentation du rapport de suivi du projet de partenariat dans la biotechnologie



Un rapport sur le suivi du projet de partenariat algéro-américain dans le domaine de la biotechnologie a été présenté mercredi à Alger, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes et des représentants de la partie américaine PhARMA.

Ce rapport a été présenté dans la perspective de la création d’un pôle régional de biotechnologie en Algérie à l’horizon 2020, du même standing que ceux de Boston, Dublin et Singapour.

Intitulé "étude pour développer une feuille de route stratégique pour l’industrie pharmaceutique innovante en Algérie, vision 2020", l’étude a été élaborée par le cabinet d’expertise internationale Deloitte et menée auprès de différents intervenants parmi les 47 participants (laboratoires notamment), les professionnels algériens résidants à l’étranger, des agences gouvernementales, des distributeurs et des industriels nationaux.

Ce rapport de 200 pages, soit 82 recommandations se veut une "contribution et pas un aboutissement", a indiqué le représentant de Deloitte, Pierre-Marie Martin.

Le document a suggéré de relever le nombre de diplômés dans les filières scientifiques en Algérie, dont le taux est de 0,9% comparativement aux diplômés des autres spécialités, recommandant aussi de développer le secteur privé.

Il a en outre recommandé la protection des données du brevet de la propriété intellectuelle et notamment développer les essais cliniques dont le nombre et de 29 en Algérie en 2011, alors qu’ils se multiplient de 200 fois à Singapour.

L’étude considère que la réussite du projet de biotechnologie en Algérie repose sur cinq piliers "stratégiques", à savoir le pilier humain qui est appelé à développer un pool de talents nationaux et étrangers avec la mise en place d’un programme de perfectionnement des compétences.

Le deuxième pilier a trait à la réglementation et concerne la libéralisation des prix, l’actionnariat et les droits de propriété intellectuelle, selon les pratiques internationales.

Le troisième pilier, ajoute le rapport, concerne le financement, avec la création d’un "environnement sécurisé et durable", alors que le quatrième pilier repose sur l’innovation et consiste en la mise en place d’une culture favorisant la recherche et le développement.

Le cinquième pilier est basé sur l’intégration, avec la mise en place d’outils à même de "favoriser" la communication, le transfert de technologie et le partage de connaissances, est-il encore souligné.

"Pour que l’Algérie puisse aspirer à devenir un pole biopharmaceutique innovant dans la région MENA à l’horizon 2020, le gouvernement, notamment l’autorité sanitaire doit collaborer avec l’ensemble des intervenants dans un cadre de confiance mutuelle avec une projection au long terme et même au-delà des objectifs fixés pour les huit prochaines années", a souligné M. Martin.

Il a en outre recommandé que des infrastructures scientifiques favorables aux entreprises doivent servir de base et doivent être développées, notamment la création d’"associations professionnelles reconnues".

Le pôle de Boston, qualifié de "Davos de biotechnologie", a nécessité une centaine d’années pour être mis en place, le pôle de biotechnologie de l’Irelande 50 ans et celui de Singapour 30 ans. L’Algérie sera le 4e pays au monde à disposer d’un pôle de biotechnologie.

L’Algérie participera à la conférence internationale de Boston sur la biotechnologie en juin 2012 en tant qu’invité d’honneur, rappelle-t-on. Cette conférence internationale est un rendez-vous mondial qui regroupera quelque 20.000 participants et experts dans le domaine du médicament, dont les plus grands laboratoires au niveau mondial.MAGHREB EMERGENT

APS

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