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Patrick le Berrigaud

vendredi 25 mai 2012

Mostaganem l’art contemporain du 8 au 12 juin Algerie 2012


L’Algérie contemporaine s’expose à Mostaganem

Mostaganem accueille les Rencontres internationales de l’art contemporain du 8 au 12 juin. L’occasion de voir à l’oeuvre les grands plasticiens algériens.

Installations vidéo, détournements photographiques, action painting. Les Rencontres internationales de l’art contemporain vont dérouter plus d’un visiteur de Mostaganem. Du 8 au 12 juin prochain, la ville accueille plusieurs dizaines d’artistes algériens et étrangers pour célébrer la création. Mais il n’est pas facile d’attirer les foules. Ameur Hachemi, l’organisateur, mise donc sur la pédagogie. «Nous voulons faire connaître ce que les artistes produisent à l’étranger, alors nous avons invité des plasticiens, comme Denis Martinez, qui animeront des workshops et des conférences-débats.»
Du côté des créateurs, les stars locales et internationales ont répondu présent. Mustapha Boucetta a prévu de présenter une sculpture faite de matériaux de récupération, un gros poisson construit en tôle rouillée. Au moyen de cette oeuvre, il soulève le problème de la pollution des fonds marins. «Nous avons l’ambition de véhiculer des messages à travers nos oeuvres», explique-t-il. La manifestation est aussi l’occasion pour les artistes de créer sous les yeux du public.
Création en live
C’est le cas de Moussa Bourdine qui réalisera une toile à base notamment de goudron et d’acrylique, inspirée de l’histoire d’une grotte, située à 100 km de Mostaganem, où une famille fut enfumée vivante dans les années 1930. «Une façon de rendre hommage à nos morts», ajoute l’artiste qui avoue avoir été très ému lors de sa visite de la grotte. L’émotion, c’est aussi ce qui guidera le travail de Karim Sergoua. Le plasticien prépare une performance en plein air : «Notre objectif est de faire sortir les artistes pour qu’ils peignent dehors !» En quatre jours, il devra créer une fresque, accompagné des étudiants des Beaux-Arts de Mostaganem. Un défi que Karim Sergoua relève avec plaisir : «Il faudra travailler vite. Mais plus on travaille rapidement, plus l’expression est brute. De cette manière, les gestes sont spontanés et on exprime inconsciemment ce que l’on est, nos positions politiques. Alors que lorsqu’on réfléchit, qu’on se contrôle, on perd de la force dans notre expressivité !» Mais même si l’enthousiasme domine, Ameur Hachemi s’inquiète malgré tout de la difficulté d’être plasticien en Algérie. «Les grandes sociétés, les banques, l’Etat doivent investir pour développer la création en Algérie, et cela passe d’abord par l’achat d’oeuvres d’art et le développement de l’enseignement de l’art plastique à l’école !»
 
Yasmine Saïd ELWATAN

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