Algerie Europe coopération durable

Algerie Europe coopération durable
Patrick le Berrigaud

jeudi 31 mai 2012

Algérie veut un partenariat productif durable 2012


Le Chef de l’état à la 45e foire Internationale d’Alger

“L’Algérie veut un partenariat productif durable

Un atelier sur les techniques de négociations dans le cadre de l’adhésion à l’OMC est prévu pour le mois d’octobre prochain. 


Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a inauguré, hier, la 45e Foire internationale d’Alger (Fia). Le premier magistrat du pays s’est contenté d’une brève virée vers le pavillon égyptien, pays invité d’honneur de l’édition 2012, avant d’achever sa visite. Abdelaziz Bouteflika a, lors de son entretien avec le ministre égyptien de l’Habitat, Mohamed El-Bradeï, insisté sur la nécessité de mettre en place un partenariat productif durable entre les deux pays. Les quelque 217 opérateurs économiques venus d’Égypte ont exprimé leur ferme volonté de nouer des relations d’affaires dans tous les secteurs d’activité. À vrai dire, l’Égypte a été choisie comme pays d’honneur de la Fia en 2010. Mais, compte tenu des évènements qui se sont produits à l’issue du match qui a opposé les deux équipes nationales, le gouvernement égyptien a jugé utile de reporter l’invitation.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, présent à cette cérémonie d’ouverture, a expliqué aux autorités égyptiennes que les programmes quinquennaux marqués par de grands projets structurants prévus par l’Algérie attirent toutes les convoitises du monde. Ce qui permet à notre pays de sélectionner ses partenaires et de saisir les meilleures offres. “L’Algérie exigera ainsi un transfert de technologie et de savoir-faire des investisseurs étrangers”, affirmera M. Benbada. Car il existe des entreprises algériennes en mesure d’exporter leurs produits mais, soulignera-t-il, elles manquent d’expérience et de technicité dans le domaine de l’exportation. En s’associant avec des homologues d’outre-mer, ces opérateurs pourront utiliser leur réseau de distribution et placer de ce fait leurs produits sur le marché international. Le ministre du Commerce a également indiqué que la liste négative établie par l’Algérie pour les produits commercialisés par des pays comme l’Égypte, la Jordanie… dans le cadre de la zone arabe de libre-échange, est un droit que confère à notre pays la Ligue arabe. “Cette mesure est toutefois provisoire, d’autant plus qu’elle a une durée d’existence de 5 ans. Et si ces pays avancent un argumentaire plus fort que le nôtre, nous serons prêts à négocier sur un, deux ou trois produits en question”, ajoutera M. Benbada. Par ailleurs, la pomme de discorde entre les pays membres de la Zale demeure l’origine des produits. Au sein de la ligue, avouera le ministre, il n’y a pas encore d’accord entre partisans de valeur ajoutée et de transformation substantielle et ceux qui souhaitent une intégration à 40%. “L’option de l’intégration ne nous arrange pas car, mise à part l’Arabie Saoudite, les autres pays n’ont pas d’assise industrielle solide”, relèvera-t-il. Le Conseil économique et social de la ligue, qui a reçu la liste négative de la part de l’Algérie en 2011, a invité les Algériens à une autre discussion autour de cette question pour le mois en cours. Ce conseil souhaite que ce problème soit résolu avant la tenue de son sommet prévu pour le mois de septembre prochain. Abordant le processus d’adhésion à l’OMC, M. Benbada a déclaré que le groupe des négociateurs algériens devait affiner leur stratégie sur la base des “signaux” envoyés par les autres pays membres.
À ce propos, le ministère du Commerce a programmé un atelier sur les techniques de négociation dans le cadre de l’OMC. Financée par les banques islamiques, cette rencontre, qui regroupera quelque 9 pays expérimentés, se tiendra en octobre prochain. Des experts seront à cette occasion invités à assurer des sessions de formation sur les méthodes de négociation au sein de l’OMC.


LIBERTE Par : Badreddine KHRIS B K

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire