Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mercredi 14 septembre 2011

Diplomatie algérienne

Mr Abdelkader Messahel à propos de la diplomatie algérienne :
«L'Algérie est un pays qui a des traditions en diplomatie et son approche est écoutée»
Qualifiée de «lente» et de «controversée» surtout par rapport au conflit libyen, la diplomatie algérienne ne «fait pas dans le spectaculaire»et l'approche de l'Algérie est «écoutée», par rapport aux derniers développements intervenus de par le monde et en Afrique notamment, a expliqué lundi soir le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.

«La (diplomatie) algérienne ne se fait pas dans le spectaculaire. Alger demeure une capitale visitée par des émissaires de différentes nationalités dans le cadre de la crise libyenne. Nous sommes un pays qui a des traditions en diplomatie et dont l'approche est écoutée», a affirmé M. Messahel qui était l'invité de l'émission
«Question d'actu» de  Canal-Algérie.
A une question sur «les attaques menée par des médias contre l'Algérie» par rapport à sa position sur la crise libyenne, le ministre a précisé que «le monde a beaucoup changé, mais l'Algérie a pu s'adapter grâce aux orientations du président de la République», mettant l'accent sur «des approches répondant aux intérêts supérieurs de l'Algérie, à sa position géostratégique et à ses capacités de tout ordre».
En ce sens, selon M. Messahel; des parties du Conseil national libyen de transition (CNT), d'un côté, et les pro-Kaddafi de l’autre, avaient tenté d' «impliquer» l'Algérie et en faire un «enjeu de leur politique intérieure», faisant observer en revanche que l'Algérie a pris une «part importante» dans l'architecture de la feuille de route de l'Union africaine de manière à privilégier
le choix du processus de la paix à celui de la guerre. A ce propos, il a expliqué qu'il n'est pas de tradition pour l'Algérie de reconnaître des régimes, mais des Etats et des gouvernements, d'autant plus que le CNT a défini dernièrement un échéancier basé sur trois étapes majeures pour revenir à la normale, dont la première doit répondre au standard universel, celui de la gouvernance». Soulignant que «la diplomatie, c'est l'art de la discrétion et de l'efficacité»,
il a fait savoir que les contacts avec les «nouvelles autorités libyennes étaient établis depuis le mois de mars dernier et les passerelles existaient toujours entre les deux pays. Enchaînant sur les conséquences de la crise libyenne dans la région du Sahel, notamment la prolifération d'armes, M. Messahel a assuré que «les nouvelles autorités libyennes font de la sécurité une question primordiale», appelant ainsi à prendre en charge le problème du retour des travailleurs en Libye.

«Travaillons ensemble pour juguler les nouvelles menaces»
Dans le même sillage, le ministre a indiqué que l'un des résultats de la récente conférence internationale d'Alger sur le partenariat, la sécurité et le développement a abouti à une prise de conscience pour éloigner les menaces induites entre autres par la crise libyenne dans la région du Sahel. «Nous devons travailler ensemble pour juguler les nouvelles menaces, à savoir la jonction entre le crime organisé et le terrorisme auxquels s'ajoutent la circulation d'armes et le retour des travailleurs», a-t-il dit.

Pour le ministre, la conférence d'Alger qui a réuni 38 pays avec des experts dans la sécurité et le renseignement ainsi que le système des Nations unies et les organisations partenaires, a atteint ses objectifs. «L'objectif recherché est notamment d'établir un dialogue avec nos partenaires, impliqué de manière directe ou indirecte dans les politiques mise en place pour amener la paix et la sécurité dans la région»,
a ajouté M. Messahel, soulignant qu'il ne peut y avoir de sécurité sans développement et de développement sans sécurité. Par ailleurs, s'exprimant sur la situation dans les pays de la Corne de l'Afrique, frappés par la sécheresse et la famine, le ministre a rappelé que l'Algérie a décidé d'octroyer
une aide urgente à travers un don de 10 millions de dollars. La première partie représentant l'équivalent de 3 millions de dollars d'aides a été acheminée aux camps de réfugiés situés à la frontière entre le Kenya et la Somalie, a-t-il indiqué, ajoutant que les 7 millions restants sont destinés aux autres pays  de la Corne de l'Afrique. le temps d'Algerie
S. M

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