Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

vendredi 24 février 2012

Algerie Oran président de la République Mr Abdelaziz Bouteflika inaugure un Centre de développement de satellites 2012


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 Bouteflika inaugure un Centre de développement

 de satellites à Oran

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a inauguré, jeudi à Oran, le Centre de développement des satellites (CDS) relevant de l’Agence spatiale algérienne (ASAL). Après la présentation du programme spatial national qui lui a été faite par le Directeur général de l’ASAL, le président Bouteflika a insisté sur la nécessité de réaliser et de lancer "avant l’échéance 2014" le satellite de télécommunication "Alcomsat 1" pour assurer, a-t-il indiqué, l’autonomie nationale dans ce domaine. Des échantillons d’images transmises par le deuxième satellite "Alsat2" ont été présentées au chef de l’Etat. Le responsable de l’ASAL a précisé que ce satellite, lancé en juillet 2010, a transmis plus de 23.000 images à haute résolution. Le Centre, dont les travaux ont été entamés en 2008, a été réalisé sur une assiette foncière de plus de quatre (4) hectares. Il comporte notamment un bâtiment destiné à l’intégration des satellites en salle blanche et un autre réservé aux essais d’environnement, permettant des intégrations et des essais sur des satellites pesant jusqu’à 1.000 kg.
L’établissement dispose également de nombreuses salles et équipements pour le stockage des composants, leur nettoyage, l’inspection, les tests thermiques ainsi que des laboratoires mécaniques, électriques, électroniques et optiques. D’autres bâtiments sont spécialisés en télédétection, en géodésie, en géomantique et des technologies spatiales.
La réalisation de cette importante infrastructure a nécessité une enveloppe de 5.5 milliards de dinars.
Le Centre de développement des satellites d’Oran, un outil essentiel pour le développement du programme spatial national
Le Centre de développement des satellites (CDS), inauguré, jeudi à Oran, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, constitue un des instruments fondamentaux pour la mise en œuvre et la consolidation du programme national spatial s’étalant jusqu’à l’horizon 2020.
En effet, le CDS, une des entités opérationnelles de l’Agence nationale spatiale (ASAL), est destiné à concevoir et à développer localement des outils spatiaux qui seront mis au service du développement économique, social et culturel du pays.
Fort de l’expérience acquise dans la maîtrise de l’outil spatial, avec les deux satellites "Alsat 1", lancé le 28 novembre 2002, et "Alsat 2A", le CDS est appelé à fabriquer, avec des équipes de spécialistes et d’ingénieurs algériens, ses propres satellites, dont "Alsat 2 B" qui viendra consolider les missions assurées par ses deux prédécesseurs.
"Alsat 1", le premier satellite algérien, a fait partie d’une série de cinq microsatellites lancés dans le cadre d’une constellation internationale dite DMC (Disaster Monitoring Constellation) pour fournir des images multi-spectrales de résolution moyenne pour la surveillance des catastrophes naturelles ainsi que pour d’autres applications thématiques de la télédétection.
Dans ce cadre, une équipe de onze ingénieurs du Centre national des techniques spatiales (CNTS), basé à Arzew, ont été formés au Surrey satellite technology limited (SSTL), en Grande Bretagne. "Alsat 1" a été construit dans la même université, lors d’un transfert de savoir-faire technologique.
"Alsat-2A", lancé d’une base de tir indienne, est un satellite algérien d’observation de la terre à haute résolution. Il s’inscrit dans le programme spatial national horizon 2020, adopté par le gouvernement en 2006. Ce programme prévoit, entre autres, 86 projets opérationnels d’application spatiale à mettre en oeuvre et huit (8) systèmes spatiaux à concevoir et à réaliser.
Loin d’être des projets de "luxe", ces satellites servent d’outils d’une grande importance pour plusieurs projets de dimension nationale, en fournissant une imagerie précise, acquise à l’étranger dans le passé. Les domaines d’utilisation, sont aussi riches que variés, allant de la prévention et la gestion des risques majeurs (feux des forêts, lutte anti-acridienne, désertification, risque géologique etc...) aux études et au suivi des infrastructures de base comme le cadastre, le suivi de la réalisation des grands projets structurants (programmes de logements, autoroutes, barrages...).
L’imagerie spatiale est également utilisée dans le domaine de l’aménagement du territoire et de l’évaluation des ressources naturelles. Elle peut être également un outil de suivi et de mise à jour des plans directeurs d’aménagement urbain, de la cartographie des ressources en eau, de la cartographie géologique et bien d’autres secteurs encore.
Incontestablement, entre le projet "Alsat 1" et "Alsat 2", il y a une évolution progressive de l’appropriation et la maîtrise du savoir-faire technologique. Le premier satellite a été un "projet école", comme l’avait souligné le Directeur général de l’ASAL, Azzedine Oussedik. Pour lui, l’aspect le plus important dans ce programme spatial ce n’est pas le satellite mis en orbite ni les infrastructures mais cette valeur immatérielle que constitue le potentiel humain d’ingénieurs algériens qui ont appris à réaliser le satellite. C’est justement ce potentiel humain et ces compétences avérées qui relèveront le défi de réaliser à Oran, ce troisième satellite.
Avec le CDS, l’Algérie aura franchi un palier d’autonomie dans la réalisation des satellites. Son implantation au pôle technologique d’Oran, à proximité de l’université des sciences et technologies "Mohamed Boudiaf", reflète ce souci de complémentarité entre les secteurs de la recherche de pointe et celui de l’enseignement supérieur.

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