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Patrick le Berrigaud

vendredi 24 février 2012

Mlle Nabyla Maan musique algérienne possède un sens esthétique raffiné 2012


Peu connue encore en Algérie, Nabyla Maan n’est plus à découvrir, dans son pays, le Maroc. Actuellement en pleine préparation d’un troisième album, elle répond pour la première fois à El Watan Week-end, espérant une réelle découverte par le public algérien qu’elle aime déjà.

-On connaît très peu Nabyla Maan en Algérie. Petite présentation de l’artiste et de la femme…
Je suis native de la ville de Fès et je suis chanteuse, auteure et compositrice marocaine. La musique était la passion qui a meublé ma vie depuis ma tendre enfance. J’ai commencé ma carrière très tôt. A l’âge de 17 ans, j’ai signé mon premier album D’nya avec Platinium Music. Actuellement, j’ai à mon actif deux albums, deux singles et deux clips.
-Où puisez-vous vos sources d’inspiration pour écrire paroles et mélodies ?
A chaque fois, je cherche des inspirations différentes, je n’aime pas trop me répéter. C’est un vrai défi. Car parfois, je me retrouve à court d’idées et il m’arrive de me sentir dans l’impasse. C’est aussi la raison pour laquelle je prends mon temps dans mon travail artistique. Pour revenir au cœur de la question, je m’inspire de différents styles de musique, allant de la pop aux musiques marocaines, de la musique classique arabe à la musique classique européenne, en passant par le jazz et la musique latino-américaine, et bien évidemment, je conditionne tout ceci dans une forme musicale moderne avec des arrangements et des sonorités de musiques actuelles.
-Allah Ya Moulana, reprise du mythique groupe Nass El Ghiwane, est la chanson qui vous a propulsée. S’agissait-il d’un hommage ?
Mon histoire avec la musique des Ghiwane est très spéciale. J’ai toujours été fan de ce groupe. Lors de l’enregistrement de mon premier album, j’ai rencontré Omar Siyed dans les studios de Platinium Music, et c’est là qu’est venue l’idée de reprendre des chansons du groupe. Nous avions alors travaillé sur Allah Ya Moulana, qui a eu beaucoup de succès. Et en effet, pour moi, c’était un hommage à ce groupe mythique qui a marqué l’histoire de la musique marocaine.  
-Depuis quelques années, un nouveau Maroc est en train d’émerger. Pas spécialement sur le plan politique, mais surtout sur le plan social et culturel. On parle même, malgré la victoire du PJD aux dernières élections, d’un Maroc avant-gardiste. Quelle est votre vision concernant votre pays ?
Le Maroc a connu plusieurs changements, et ce, depuis l’avènement de Mohammed VI. Plusieurs choses positives ont été faites au niveau économique, social ou culturel. Personnellement, je reste très optimiste quant à l’avenir de mon pays. Je pense que le Maroc a emprunté la voie du développement et de l’ouverture.
-Comment percevez-vous la nouvelle scène algérienne qui émerge avec des formations telles que D’zair ou Index ?
J’ai toujours aimé la musique algérienne, surtout la musique traditionnelle. Je trouve qu’elle possède un sens esthétique très raffiné. En ce qui concerne la nouvelle vague, je vois que c’est une continuité de votre riche héritage musical qui se réincarne sous une forme moderne, afin d’adhérer à notre époque. Je pense que ces groupes, qui s’inspirent du rock, du hip-hop et des autres styles, reflètent une jeune génération prête à l’ouverture et à la créativité, ce qui fera prospérer la musique et les autres arts.  
-Souhaiteriez-vous venir vous produire chez votre voisin de l’Est ?
Oui, bien sûr ! Ça me ferait énormément plaisir de rencontrer le public algérien. D’ailleurs, j’en reçois souvent de bons échos à travers mon site web et mes pages de réseaux sociaux. Il faudrait juste que l’on m’invite…

Discographie : D’niya, 2005. Ter El Ali, 2009. Khtar, 2010 (single). Hki li, 2011 (single).
Noël Boussaha ELWATAN

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