Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

vendredi 12 août 2011

Algerie offre limitée en foncier 2011

L’offre en foncier industriel est largement inférieure à la demande en Algérie. La directrice générale de l’Aniref le confirme et note que la demande reste concentrée dans le centre du pays alors que des facilités et des abattements sont offerts pour le sud et les hauts-plateaux. Trente six zones industrielles vont être créées.

«
 Une étude faite à notre niveau a estimé la demande à 6400 hectares. Les disponibilités sont, elles, de 3552 hectares. La demande est concentrée au niveau du centre du pays. L’agence a essayé de procéder à une confrontation entre l’offre et la demande pour réaliser son programme », a déclaré, mercredi sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, Hassiba Mokraoui directrice générale de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF). Depuis la fin 2009 et jusqu’à au premier trimestre 2011, l’ANIREF a proposé à la concession 227 actifs dont 161 ont été adjugés. La superficie proposée était de 310 hectares dont 211 adjugés. « Cela est considérable. Malgré les enchères et malgré les prix, tout ce que nous avons proposé a été pris par les investisseurs. La demande est plus importante par rapport à ce qui existe. Je précise que la valeur du foncier est définie par rapport au marché », a-t-elle appuyé. Selon elle, il est important de produire davantage d’offre pour atténuer la pression sur le foncier. « Autrement dit, développer de nouvelles zones industrielles destinées à des projets d’investissement.  Dans cette perspective, il a été décidé de créer trente six zones industrielles et de développer et de réhabiliter des zones d’activité. « Pour cela, un budget de 30 milliards de dinars est inscrit à l’indicatif des collectivités locales sur deux ans », a-t-elle indiqué. Hassiba Mokraoui a précisé que L’ANIREF, qui jouit du statut de promoteur foncier, aura la mission de développer de nouvelles zones industrielles.

La capitale est saturée

Le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) sera pris en compte dans le choix des sites. « Notre objectif est de créer ces zones comme un projet intégré, c’est-à-dire avec des espaces d’appui aux entreprises comme les banques, les stations d’épuration, les hôtels et les restaurants. Des espaces de vie dans des zones sécurisées. La problématique du respect de l’environnement est prise en considération dans cette opération », a-t-elle expliqué. Les zones industrielles seront implantées dans des régions proches dans grands axes structurants (auto route Est-Ouest, par exemple). «Une fois la zone créée, il faut faire de la promotion pour attirer les opérateurs économiques », a-t-elle préconisé indiquant que le projet a été adopté par le Conseil national de l’investissement (CNI) et sera lancé avant la fin 2011. D’après elle, il est nécessaire de désengorger Alger. « La capitale est saturée. Il faut redéployer le développement et orienter les investissements vers les villes limitrophes où il y a plus de disponibilités et de facilitations », a-t-elle relevé. Elle a rappelé que le conseil des ministres du 22 février 2011 a décidé que la concession relevant des domaines privés de l’Etat se fera de gré à gré sur la base d’un cahier des charges. Par le passé, le gré à gré était réservé uniquement aux projets d’intérêt national.

Abattements importants pour le sud et les hauts-plateaux

Le même conseil a décidé aussi de supprimer la procédure de l’enchère publique pour l’acquisition du foncier, une procédure fortement décriée par les investisseurs. La directrice de l’ANIREF a évoqué également les abattements sur les prix du foncier, particulièrement importants pour le Sud du pays et des Hauts plateaux. Pour ces régions, la redevance locative est de 1 dinar symbolique le mètre carré pendant 10 années. « Pour les autres wilayas, l’abattement est de 90 % de la valeur domaniale en période de réalisation pendant trois ans et 50 % pour la période de démarrage d’exploitation de trois années également. Dans le dispositif antérieur, les abattements n’étaient accordés que par le Conseil national de l’investissement (CNI) », a-t-elle noté.

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