Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

dimanche 28 août 2011

Algerie le rôle des banques

 M. Mohamed Laksaci souligne la solidité du secteur bancaire en 2010 Le rôle des banques décisif pour le financement des investissements productifs»Avec un niveau de liquidités appréciable et des ressources stables, le secteur bancaire est resté  «solide et résilient» en 2010. C’est le constat qu’a dressé jeudi dernier le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci, lors de la présentation de la note de conjoncture pour 2010. «La solidité du secteur bancaire était appréciable en 2010 aussi bien sous l’angle de l’évolution de leurs activités qu’en ce qui concerne la rentabilité de leurs fonds propres et du rendement de leurs actifs», a en effet estimé M. Laksaci selon lequel les indicateurs de cette solidité sont «proches de ceux réalisés dans les pays émergents». Chiffre à l’appui, le premier responsable de la Banque centrale a jugé les indicateurs de solidité financière des banques positifs.Le rapport 2010 sur l’évolution économique et monétaire en Algérie fait ressortir dans ce cadre une croissance dynamique de l’activité bancaire que ce soit pour le public ou le privé. Ainsi, le total des actifs des banques publiques est passé de 6 497 milliards de dinars en 2009 à  plus de 7 000 milliards de dinars à fin 2010. Aussi,  les banques ont réussi au cours de cette période à relever le ratio de solvabilité bancaire à 23,31% en 2010 contre 22,11% en 2009, un taux «bien au-delà des recommandations de Bâle III» (règles prudentielles édictées par la Banque des règlements internationaux – BRI – dont le siège se trouve à Bâle en Suisse), selon Laksaci. Dans le même sillage, la rentabilité des fonds propres des banques publiques et privées était de 20,72% en 2010 alors que le rendement des actifs était de 1,52%, soit des taux correspondant aux «meilleurs résultats réalisés dans les pays émergents», selon le gouverneur. La marge d’intérêt des banques était en hausse de 63,8% en 2010 contre 57,36% en 2009. Par ailleurs, en dépit de sa baisse, le  niveau des créances non performantes est resté cependant plus élevé que les standards internationaux, selon Laksaci qui n’a pas toutefois
précisé le montant de ces crédits provisionnés, à hauteur de 74% en 2010 contre des provisionnements de 68,3% en 2009.
Concernant, les  crédits à l’économie distribués par les banques et les établissements financiers, ils  étaient de 3 671 milliards de DA en 2010, en hausse de 15,6 % par rapport à 2009. Ce qui situe l’Algérie, selon M. Laksaci, au rang des pays émergeants à croissance rapide du crédit. Cependant, beaucoup reste à faire pour réduire la dépendance de l’économie nationale vis-à-vis des hydrocarbures. «Le rôle des banques est désormais  décisif en matière de financement des investissements productifs et des activités hors hydrocarbures créatrices d’emplois», a relevé le gouverneur de la BA. Et d’ajouter : «Une telle allocution des ressources financières disponibles  doit s’inscrire dans un double objectif de développement financier, prenant en compte l’inclusion financière, et de forte croissance économiques hors hydrocarbures». Une manière d’inviter les banques à améliorer leur contribution dans le financement d’une économie productive en dehors des hydrocarbures. Ce que Laksaci fait à chaque présentation de notes de conjoncture semestrielles ou annuelles  
S. I.
L’épargne des ménages et des sociétés privées dépasse celle des entreprises  publiquesAprès une baisse de 8,2% en 2009, les dépôts bancaires ont augmenté de 12,5 % en 2010, grâce à l’épargne des ménages et celle des entreprises privées dont l’encours excédait celle des entreprises publiques, y compris celles des hydrocarbures. C’est ce qu’a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie selon lequel la capacité de fonds prêtables des banques se sont accrus grâce à cette épargne. Parallèlement, l’excès de liquidité, concentré auparavant au sein de la BEA (banque domiciliataire de Sonatrach) est de plus en plus disséminé à travers toutes les banques de la place, a soutenu M. Laksaci. Par Samira Imadalou la tribune

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