En parallèle à la coopération et au dialogue culturel entre l’Algérie et les Etats membres de l’Union européenne, le festival a aussi pour but de faire découvrir au public les cultures et les musiques européennes traditionnelles et contemporaines.
C’est dans ce sens que l’ambassade de Roumanie à Alger a sélectionné la chanteuse Maria Raducanu dont le répertoire allie l’éthno-jazz à la musique folklorique roumaine, en reprenant l’interprétation de l’icône de la musique populaire roumaine Maria Tanase disparue en 1963.
Accompagnée du pianiste Sorin Tarinte, Maria aborde le folklore roumain avec une approche de jazz et de musique contemporaine. La voix à la fois puissante et douce de la cantatrice comble largement le vide instrumental et l’absence de section rythmique.
Chantant les romances du "Budapest d’autrefois" en roumain, son interprétation dépasse la barrière de langue et réussit à transporter le public venu nombreux dans un univers inconnu qui évoque beaucoup plus la Russie dans la mémoire collective.
Au moyen de l’éthno-jazz la chanteuse parvient à exprimer au moyen des structures standards du jazz l’harmonie et les émotions de la musique populaire roumaine empreinte de nostalgie, de douleur et de joie de vivre.
Le spectacle de Maria Raducanu emporte le public à travers l’Europe avec une chanson tirée du répertoire très mélancolique du "fado" portugais en passant par un classique de la chanson française. Le voyage musical se prolonge jusqu’en Argentine avec une interprétation de quelques classiques de la musique populaire roumaine sur une mélodie de tango.
La découverte était au rendez-vous lors de ce spectacle très apprécié par le public de la salle Ibn Zeydoun qui s’est "laissé emporter par la musique pour découvrir les émotions qu’elle véhiculait". D’autres rendez-vous similaires avec les musiques traditionnelles grecque et hongroise sont encore au programme du festival culturel européen dont les activités se poursuivent à la salle Ibn Zaydoun à Alger jusqu’au 31 mai.APS
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